Le rapport sur la gouvernance en Alg�rie sera rendu public incessamment par le gouvernement alg�rien. Une annonce du pr�sident du Conseil national �conomique et social (Cnes), Mohamed-Seghir Bab�s. Celui-ci porte-parole, hier, du continent africain qui en appelle encore au G8 pour la sortir de la pauvret�, un des 8 Objectifs du mill�naire pour le d�veloppement (OMD). Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir) - Le pr�sident du Cnes s�exprimait, hier � la r�sidence El-Mithak, en marge d�un atelier consacr� � l�harmonisation et l�acc�l�ration du processus du M�canisme africain d��valuation par les pairs (Maep). Un atelier organis� sur mandat du Panel des �minentes personnalit�s du Maep dont une r�union est pr�vue aujourd�hui. Lanc� depuis 2003 dans le cadre de l�initiative panafricaine du Nepad, le Maep est un m�canisme d�auto-�valuation par le pays adh�rent et par ses pairs africains de sa gouvernance dans le domaine politique et �conomique (d�mocratie, bonne gestion des affaires publiques, bonne prise en charge du bien-�tre des populations et bonne gouvernance d�entreprise et �conomique). Un m�canisme auquel notre pays a �t� parmi les premiers pays � adh�rer volontairement ainsi que quatre autres pays africains (Afrique du Sud, Kenya, Rwanda et Ghana). En 2008, six autres pays africains entameront leur processus d��valuation dans le cadre de ce m�canisme. En ce qui le concerne, notre pays a mis en �uvre ce processus en moins de 18 mois, en mettant notamment en place une commission nationale de la gouvernance en collaboration avec le Cnes et en �apportant un appui constant � ce processus�, selon le pr�sident du Panel. Adh�sion au Maep vaut engagement international Ainsi, un rapport sur la gouvernance en Alg�rie, assez positif, avait �t� pr�sent� � la r�union des chefs d�Etat africains du Maep et du Nepad, tenue le 29 juin dernier � Accra au Ghana. Un rapport qui sera rendu public incessamment, �dans les 72 heures prochaines�, selon Mohamed-Seghir Bab�s. A charge pour notre pays de mettre en �uvre, sur la base de la synergie gouvernement- soci�t� civile-population, le Plan d�action national (PAN) qui d�coule de son adh�sion au Maep. Et � s�en r�f�rer aux explications du pr�sident du Cnes, l�adh�sion volontaire au Maep de tout Etat, alg�rien et africain en g�n�ral, vaut �engagement international �. Au-del� de ses succ�s et de l�absence d�interf�rences politiques, le Maep p�tit cependant depuis son lancement de certaines insuffisances et lourdeurs relatives notamment au Questionnaire d��valuation, la m�thodologie, le suivi et �valuation du PAN et la communication, ainsi que de difficult�s en mati�re de financement. Dans le but de corriger ces insuffisances, acc�l�rer la cadence et �labelliser� le produit Maep, en reprenant les termes d�un conseiller au Cnes, des recommandations ont �t� formul�es hier lors de travaux de commissions et portent sur les aspects consensuels et ceux qui m�ritent r�vision et affinement ult�rieur. Des recommandations qui seront soumises � l�appr�ciation du prochain Forum des chefs d�Etat africains du Nepad et du Maep, pr�vu � la fin janvier 2008 � Addis-Abeba (Ethiopie). La probl�matique triple de la gouvernance A condition �galement que le continent africain am�liore davantage sa bonne gouvernance et son d�veloppement, loin d�atteindre la perfection. En effet, m�me si des efforts sont d�ploy�s dans certains pays, le continent est loin encore de s�approprier et de concr�tiser les valeurs de la d�mocratie et de la bonne gouvernance politique. La probl�matique �tant triple, selon le pr�sident du Panel, y croire et assurer la bonne gouvernance dans le respect des valeurs de la d�mocratie, tenir compte du bien-�tre de la population et lui assurer sa s�curit� et son d�veloppement socio�conomique. Hormis quelques pays dont l�Alg�rie, le continent africain est loin d��tre dans la bonne voie en mati�re de r�alisation des 8 Objectifs du mill�naire pour le d�veloppement � l�horizon 2015. Nonobstant la cr�ation � Alger, sous l��gide du Cnes, d�un institut et d�un observatoire africains d�di�s au suivi des OMD, la r�alisation de ces OMD tra�ne, la n�cessit� s�imposant, selon Mohamed-Seghir Bab�s, pour le peuple africain d�aller de l�avant par lui-m�me. Mais aussi pour les Etats d�velopp�s et bailleurs de fonds mondiaux et r�gionaux d�apporter davantage de solidarit� financi�re internationale. D�o� l�appel, lanc� par le pr�sident du Cnes � l�adresse de l�Occident, de ne pas stigmatiser les efforts de l�Afrique. Mais aussi l�appel au Groupe des pays industrialis�s (G8) dont des repr�sentants seront pr�sents cette semaine � Alger, de �venir en aide aux pays africains�. Soit de contribuer davantage � �sortir � l�Afrique de la nasse de la pauvret� dans laquelle ce continent est emp�tr�.