Objet nagu�re de profanations et de d�gradations, le cimeti�re juif d�Annaba est en train d��tre r�habilit� par les autorit�s locales, en collaboration avec le consulat g�n�ral de France � Annaba. A la grande satisfaction de l�association M�moire active b�noise, depuis la semaine derni�re, une trentaine de tombes ont �t� r�habilit�es et le mur d�enceinte restaur�. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Bernard Haddad, pr�sident fondateur de l�association M�moire active b�noise, fond�e fin 2006 par un collectif de natifs de Annaba et du Constantinois et vou�e � la r�habilitation du cimeti�re juif de Annaba, contact� hier, est furibond. �g� de 67 ans, ce natif de Annaba, qu�il a quitt�e en 1956, s�insurge contre un quotidien fran�ais qui lui a imput� avant-hier des d�clarations dont Bernard Haddad se d�fend d��tre l�auteur. �Ce ne sont pas mes d�clarations�, a t-il affirm�, r�futant fermement ce qui a �t� rapport� de ses dires lors de sa r�cente visite � la n�cropole juive de la capitale de l�est. Selon l�auteur de l�article incrimin�, Bernard Haddad a d�clar� �tre horrifi� de constater que ce cimeti�re �est devenu un squat de drogu�s� et avoir eu peur �quand nous sommes arriv�s dans ce quartier truff� de barbus, les gens nous haranguaient�. Selon ce quotidien, Bernard Haddad a �galement d�plor� le fait que �beaucoup de Juifs ont peur de retourner en Alg�rie, notamment � cause du conflit isra�lo-arabe. Je dis toujours isra�lo-arabe et non isra�lo-palestinien, car c�est un conflit entre les Arabes et les Juifs qui rejaillit en Alg�rie�. Une relation malintentionn�e de ses dires, �une utilisation lamentable�, selon le pr�sident de l�association, affirmant le caract�re apolitique de son association et r�futant le qualificatif de pied-noir et d��tre de nationalit� isra�lienne. D�autres membres de cette association et d�autres natifs d�Annaba, non affili�s au collectif, ont exprim� des r�actions similaires � celles du pr�sident de M�moire active b�noise, criant � l�amalgame. A contrario, Bernard Haddad a relev� les actions positives engag�es par les autorit�s locales alg�riennes pour la r�habilitation de ce cimeti�re, en collaboration avec le consulat g�n�ral de France � Annaba. Une institution dont le premier responsable, selon notre interlocuteur, �prend � bras le corps cette question�, confortant ainsi �le contrat moral� contract� par l�ex-pr�sident fran�ais, Jacques Chirac, et le pr�sident alg�rien, Abdelaziz Bouteflika. Des actions de r�habilitation ont �t� lanc�es en effet depuis une quinzaine de jours. ��a avance�, a indiqu� Bernard Haddad, prenant acte de �l�engagement �crit de la wilaya d�Annaba�. D�j�, sur les 2 000 tombes du cimeti�re d�Annaba, nagu�re en fort �tat de d�p�rissement avanc� et objet de d�gradations et de profanations multiples, une trentaine de tombes ont �t� restaur�es depuis la semaine derni�re par les �l�ments des services techniques de l�APC d�Annaba�. Les all�es de la n�cropole ont �t� d�broussaill�es et le mur d�enceinte restaur�. A ce propos, Bernard Haddad a relev� l�engagement pris par un entrepreneur local de poursuivre la r�habilitation de cette n�cropole, ainsi que la forte implication de la wilaya et la da�ra d�Annaba dans le r�am�nagement du quartier environnant, en vue de le rendre plus �convivial� et am�liorer les conditions propices au recueillement. Tout en insistant sur la n�cessit� de veiller � ne pas toucher aux ossements humains, �j�ai donn� instruction en ce sens�, a m�me clam� Bernard Haddad, en rappelant que le d�placement des d�pouillements mortuaires �tant interdit par la religion h�bra�que. Pour le pr�sident de M�moire active, optimiste sur l�issue du projet de r�habilitation, la n�cessit� s�impose de �f�d�rer� les volont�s et les associations li�es � la m�moire de l�Alg�rie, sans distinction de religion et d�ob�dience et dans le respect de tous. C. B.
La situation des cimeti�res juifs selon le papier incrimin� Selon l�article du quotidien fran�ais incrimin�, l�Alg�rie compte officiellement 523 cimeti�res fran�ais civils, chr�tiens et juifs, contenant pr�s de 400 000 s�pultures. �En r�alit�, il y en avait 620 avant 1962. Certains, qui ont disparu ou qui ont �t� transform�s en terrain de foot, ont �chapp� au recensement�, assure Fabienne Latapie, pr�sidente de l�Association pour la sauvegarde des cimeti�res en Alg�rie, cit�e par l�auteur de cet article. Ce dernier indique : �Non entretenus depuis pr�s d�un demi-si�cle, la plupart de ces cimeti�res v�g�tent dans un �tat de d�solation avanc�. Les s�pultures sont souvent profan�es. Les juives en particulier.� Il ajoute, par ailleurs, que �la France s�est saisie de la question en 2003. Lors de sa visite triomphale � Alger, Jacques Chirac a annonc� la signature d�un accord franco-alg�rien et le lancement d�un vaste plan de r�habilitation des grandes n�cropoles urbaines ainsi que le regroupement de 62 cimeti�res difficilement r�cup�rables dans des ossuaires. 38 ont �t� d�j� r�unis�. Et en pr�cisant que �le co�t, 1,4 million d�euros, est pris en charge par le minist�re fran�ais des Affaires �trang�res tandis que les autorit�s locales doivent se charger de l�entretien. Chaque r�inhumation donne lieu � une c�r�monie solennelle�. �A la demande de certaines associations de rapatri�s, horrifi�es � l�id�e que cela finisse par nier la pr�sence fran�aise, des st�les comm�moratives sont laiss�es sur les sites. Jusqu�� ici, cette pr�caution �tait inapplicable aux cimeti�res juifs�, consid�re l�auteur. Ce dernier affirme, par la suite, que �l�affaire tourne � l�imbroglio administratif. Toutes les parties concern�es s�accordent sur une unique solution : r�habiliter les tombes, les entretenir et les surveiller. Mais durant des mois chacun se renvoie la balle�. En citant Nicolas de Lacoste, adjoint au porte-parole du Quai d�Orsay, qui explique que �ces cimeti�res confessionnels ont un statut particulier : ils sont priv�s et d�pendent des consistoires�. Ce qui �est faux�, selon un militant associatif pied-noir, cit� par le m�me article, et qui affirme que �cela ne d�pend plus de la communaut� juive. Il y a d�j� les cimeti�res chr�tiens, la France ne veut plus s�occuper des juifs en plus. Mais nos morts ont �t� enterr�s sur un sol fran�ais !�