La délégation judéo-musulmane française, conduite par le président de l'association israélite de l'Oranie, Charles Benyahia, et le secrétaire général de la mosquée de Paris, Djelloul Seddiki, qui effectue une tournée de trois jours à Oran, a été reçue hier à l'hôtel de ville par le maire d'Oran, Noureddine Boukhatem. Le président de l'APC d'Oran s'est engagé à rénover le cimetière juif. L'on saura que la grande partie des fonds alloués à cette opération seront à la charge du consulat de France en Algérie. L'association israélite s'est engagée à effectuer des opérations de collectes de fonds en France. Il a également été convenu que cette association prennent en charge les frais d'entretien du cimetière juif et la rémunération d'un gardien. Pour rappel, l'association israélite de l'Oranie effectue sa première visite en Algérie depuis 1962. Elle a été reçue lundi dernier par le wali d'Oran, Abd El Kader Zoukh. La délégation conduite par Charles Benyahia avait annoncé, lors de ses différentes rencontres, que « le cimetière juif est, certes, dégradé et envahi par les herbes folles, mais n'avait pas subi de dégradations humaines. » Pour rappel, en mars 2003, à l'occasion du voyage du président français Jacques Chirac à Oran, Jean-Pierre Elkabbach, né en 1937 à Oran, avait visité la ville et il a lancé un appel pressant au Consistoire pour la réhabilitation du cimetière, le jugeant « à l'abandon ». Par ailleurs, l'association israélite de l'Oranie s'est engagée à financer l'entretien du cimetière. Néanmoins, elle interpelle les autorités locales de la ville à construire un mur d'enceinte pour le protéger. Rappelons que, depuis le voyage de M. Chirac, l'Algérie et la France ont convenu de s'occuper de l'entretien des cimetières, la France prenant en charge les pierres tombales et l'Algérie les parties communes.