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BILAN DE LA 12e EDITION DU SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D�ALGER
Des couacs et des biznessmen !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 11 - 2007

A tort o� � raison ! Un premier bilan des �v�nements de la 12e �dition du Salon international du livre d�Alger (Sila) s�imposait. Nous avons rencontr� Salah Chikirou, directeur central � l�Agence nationale de communication et publicit� (Anep) et membre du comit� charg� de l�ex�cution du Salon. Il faut cependant rappeler que le directeur g�n�ral de l�Anep et pr�sident du comit� d�organisation, Ahmed Boucenna, s�est totalement d�charg� du pr�judice caus� aux �ditions Inas au moment de la fermeture brutale de son stand. Nous avons assist� en direct � cette situation presque comique o� les retomb�es de cette affaire ont �t� confi�es � la va-vite aux soins de Salah Chikirou qui ignorait tout au d�part.
Face � son patron, ce gestionnaire a tout de m�me accept� de porter cette lourde responsabilit� de derni�re minute contrairement aux autres membres du comit� qui se sont d�fil�s. Ces derniers ont pr�f�r� s�abstenir de tout commentaire � l�image de Ahmed Boucenna. Alors simple infraction � la r�glementation ou pr�texte � l�interdiction du livre de Mohamed Benchicou ? Salah Chikirou nous r�pond...
Sam H.
SALAH CHIKIROU AU SOIR D�ALG�RIE
"Je n'ai rien � cacher. La d�cision de fermer le stand Inas revient au comit� d'organisation. Dans cette histoire,
tout est parti dans tous les sens. Pour le reste, je ne sais pas ce qui s'est pass� puisque je n'�tais pas l�."
Le Soir d�Alg�rie : Comment �valuez-vous cette 12e �dition du Sila ?
Salah Chikirou : La 12e �dition du Sila, reste un franc succ�s malgr� quelques couacs. L��l�ment r�v�lateur qui permet de dire cela est, d�une part, que cette manifestation a drain� un peu plus de monde malgr� les intemp�ries et l�entr�e symboliquement �payante� et le fait que les visiteurs ont pris d�assaut l�ensemble des stands. D�autre part, nous avons engag� cette ann�e un processus qui a eut pour objectif de rehausser l�envergure du Salon du livre dans son organisation � un niveau international. D�ailleurs, de ce fait, nous avons d�rang� beaucoup de personnes qui habituellement �taient install�es dans un petit confort personnel de tous les ans. Il faut dire qu�ils commen�aient � �tre plus ou moins n�fastes pour le Salon. Avec ce proc�d�, nous voulons revenir � un r�el salon d��diteurs et de couper court avec tous les marchands et biznessmen qui pullulent autour.
Salon ou vente en gros de livres, le Sila a surpass� le cap de la foire�
Comme vous savez, le Salon b�n�ficie d�une importante exon�ration d�imp�ts. Et beaucoup de participants utilisent cette parcelle pour fructifier leur commerce. Je n�ai rien contre le commerce de livre mais qu�au moins il y ait une justice. Comment voulez-vous qu�un �diteur �tranger, qui paie son stand 85 dollars le m�tre carr�, vienne avec sa marchandise et trouve son propre produit vendu � c�t� par un importateur local qui lui a lou� son stand 3 000 DA le m�tre carr� ? Il y a comme une concurrence d�loyale. Le gros probl�me est d�organiser et de ma�triser tout le flux de livres et de litt�rature qui d�barquent chez nous tous les ans et d�essayer de faire de ce Salon un r�el point de rencontre de tous les professionnels du livre et des �diteurs ; qu�il n�y ait pas que de la vente du livre mais aussi des �changes et de la vente de droit des livres sans compter le cachet culturel. En fait, tout ce qui a trait � un Salon international du livre.
Au 5e jour, beaucoup d�exposants n��taient pas encore install�s, comment expliquez-vous cette situation ?
Parlons-en des stands vides qui ont failli devenir presque une affaire. Sur les 580 exposants pr�sents, au lendemain de l�inauguration du Salon, 560 exposants avaient r�cup�r� leurs marchandises. Il restait une vingtaine qui n�avait pas re�u encore leurs marchandises pour une raison ou une autre. Il y a ceux qui n�avaient pas encore r�ceptionn� de leurs pays d�origine les marchandises, notamment nos amis jordaniens, repr�sent�s par une dizaine de maisons d��dition, dont la marchandise n�a pu int�grer le port que samedi matin. Aussi, il y a ceux qui ont remis les documents douaniers que jeudi matin, c�est le cas des Marocains et des Tunisiens, et vous n�ignorez pas que chez nous, le week-end c�est jeudi et vendredi, donc la proc�dure de d�douanement ne peut se faire que le samedi. Restent ceux qui n�ont pas pas accompli les formalit�s d�usage pour prendre possession de leurs marchandises et de leurs stands. Peut�tre que le comit� d�organisation est responsable du retard d�un ou deux �diteurs, mais c�est quoi un ou deux �diteurs en comparaison de 580. C�est vrai que �a ne devrait pas arriver sauf que chez nous, quand les 560 exposants sont satisfaits, ce n�est pas un probl�me mais quand une vingtaine ne l�est pas, �a devient un probl�me. J�adh�re � cette forme de critique acerbe qui nous pousse de toute fa�on � avancer et � nous am�liorer.
Des all�es de pavillons d�serts et une bataille rang�e entre des �diteurs pour un m�me stand, ce n�est pas logique�
Ce sont simplement des maisons d��dition inscrites mais qui ne sont pas venues. Comme on attribue � chacun son stand avant l�inauguration, � l�ouverture, parmi les exposants qui avaient pris possession des locaux allou�s, il s�est trouv� des absents.
Il y a des �diteurs qui sont arriv�s � Alger avec quatre jours de retard�
Oui, effectivement. Une cacophonie a eu lieu. Nous avons eu affaire � un probl�me d� � l�indiscipline des �diteurs. Certains sont all�s jusqu�� squatter des espaces qui ne leur appartenaient pas. Les stands �taient num�rot�s mais cela n�a pas emp�ch� ces forains de nous cr�er des probl�mes terribles. On ne peut pas s�vir dans ces cas-l� sauf que nous insistons aupr�s de ces gens pour lib�rer les lieux.
Comment expliquez-vous le manque de coordination avec les services des douanes ?
Initialement, lorsqu�on a d�marr� l�organisation de ce 12e Sila, la formule consistait � ce que l��diteur s�inscrive avant le 30 juillet avec une liste des ouvrages � pr�senter � la commission nationale interminist�rielle de validation. Ensuite, on saisit par courrier l�exposant pour lui signifier son inscription mais aussi les exigences de la commission. C�est-�-dire, qu�il peut ou non exposer tel ou tel ouvrage. D�j� � l�origine, on �carte ainsi les marchandises non d�sir�es en Alg�rie. Beaucoup ont respect� cette d�marche mais d�autres l�ont ignor�e dont les quatre �diteurs qui ont vu leurs stands ferm�s.
Un seul transitaire pour toutes les op�rations douani�res ?
Je suis d�accord pour dire qu�un seul transitaire ne suffit pas. C�est peut-�tre la le seul point de l�organisation du Sila. Mais nous comptons y rem�dier !
A ce propos, qui a d�cid� de la fermeture des stands Inas ?
Pour ce stand qui a fait couler beaucoup d�encre, Bousa�d Ouadi, directeur g�n�ral des �ditions Inas m�a fait part de sa volont� de participer dix jours avant l�inauguration du Sila. Comme c�est un �diteur connu et avec qui je noue une amiti� de longue date, et puis � ce moment-l�, il �tait encore possible d�inscrire les quelques retardataires nationaux, on lui a attribu� un stand de 9 m2. Je lui avais dit de me remettre une liste des ouvrages � exposer comme c�est le cas pour tout le monde. La liste a �t� transmise � la commission comp�tente puis valid�e. Le lendemain de l�inauguration officielle, les �l�ments des �ditions Inas ont placard� un peu partout dans le pavillon central des affiches annon�ant la vente-d�dicace du livre de Mohamed Benchicou. Et comme ce livre ne figurait pas dans la liste, jeudi matin, j�ai re�u le directeur des �ditions Inas et sa repr�sentante commerciale pour leur dire qu�on ne pouvait pas outrepasser le r�glement int�rieur. Ils doivent s�en tenir � la liste qui a �t� remise. A partir de ce moment, les choses ont vir� vers une autre pente et plus personne ne pouvait les ma�triser jusqu�au moment o� il y a eu fermeture du stand. Je n�ai ni la volont� ni le pouvoir d�interdire quoi que ce soit. Pourquoi voulez-vous que j�interdise un produit en vente libre partout ailleurs ? C�est une aberration. Je pense qu�il y a un probl�me d��thique par rapport � l��diteur qui n�a pas respect� un engagement moral avec l�organisateur et un probl�me d��thique �galement quant au traitement r�serv� par une certaine presse � cette �affaire�. On est parti sur une pente focalisant sur un faux probl�me.
Un faux probl�me mais une d�cision radicale�
Je n�ai rien � cacher. La d�cision de fermer le stand Inas revient au comit� d�organisation. Dans cette histoire, tout est parti dans tous les sens. Pour le reste, je ne sais pas ce qui s�est pass� puisque je n��tais pas l�. Pour moi, je vous le dit, �a reste un probl�me de r�glementation, ni plus ni moins. Au cours du Sila, il faut savoir que nous avons �galement ferm� quatre autres stands pour les m�mes raisons. Il s�agit des �diteurs �gyptiens, Dar Abou Bakr Sedik, Dar Ibn Haytem et Dar Enafida ainsi qu�un �diteur libanais, Dar El Amir. Je suis r�publicain, je l�ai toujours �t� et je le resterai toute ma vie. Je respecte les lois de la R�publique. Je vais vous confier un secret. J�ai re�u des dol�ances de la part de mon �diteur. En effet, j�ai �crit un livre, le 30 septembre dernier. C�est-�-dire deux mois apr�s l�envoi de la liste d�ouvrages � exposer de mon �diteur pour le Sila. Il est venu tout content avec ses affiches me disant qu�il allait l�exposer. Ma r�ponse a �t� n�gative du moment qu�il �tait en infraction avec le r�glement int�rieur, m�me s�il s�agissait de mon livre.
Une d�cision r�cus�e par certains membres du comit�
Concernant la position de certains membres du comit�, l� aussi je n�ai pas de commentaire � faire. Ceci dit, dans un comit�, on est cens� �tre solidaire vis-�-vis des d�cisions.
Cela dit, comment expliquez- vous la mani�re brutale utilis�e par les agents de s�curit� de la Safex � l�encontre des �ditions Inas ?
Ce ne sont pas des criminels ? J��tais absent. Je n�ai pas de commentaire l�-dessus !
C�est quand m�me vous qui �tes charg� de l�organisation ?
Oui. Cependant, quand on est charg� de l�organisation d�un tel �v�nement, on ne peut pas �tre au four et au moulin. Maintenant, il y a plusieurs intervenants dans cette affaire. Je suis contre la violence de toutes sortes. Dans ce genre de situation, il y a toujours des d�passements et des malentendus. Au-del�, je ne peux pas faire de commentaire et je n��tais pas l�. Je ne suis pas un superman pour aplanir et diriger le comportement des uns et des autres.
Concernant le communiqu� de certains �diteurs qui n�auraient pas remis de liste d�ouvrages et dont les stands n�ont pas �t� ferm�s, vous pouvez nous en dire plus ?
En parlant de solidarit�, ces m�mes �diteurs tels que Barzakh, Apic, Dalimens� ont remis une liste de leurs ouvrages � exposer le plus normalement du monde. Pour preuve, je peux vous montrer les listes. Le probl�me de cette liste n�est pas fortuit.
Un petit d�tail de taille, l�affiche du Sila, traduite en fran�ais, prend un autre sens�
Justement. Pour la premi�re fois, au sein du comit� d�organisation, nous avons d�cid� du titre en arabe Tabit oua moutahawel, en r�f�rence au magnifique livre de Adonis. Quelle meilleure personnalit� qu�Adonis pour repr�senter la culture arabo-arabe, qui plus est, cette �dition du Sila a �t� plac�e dans le programme de l��v�nement �Alger, capitale de la culture arabe�. On a eu beau chercher une �quivalence en fran�ais, on n�a pas trouv� mieux que Libert� et imaginaire. Ce n�est pas une traduction int�grale mais plus une adaptation approximative qui sied, par ailleurs, tr�s bien � l�illustration.
Propos recueillis par Sam H.
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