�Apr�s la suppression de la moiti� des fili�res (�lectronique, �lectrotechnique, fabrication m�canique, chimie, b�timent et travaux publics et techniques comptables) et la r�duction des cinq fili�res restantes, le minist�re de l�Education nationale veut mettre la soci�t� devant le fait accompli sans qu�aucun Alg�rien ne sache qui a programm� l�extinction de l�enseignement technique.� Meriem Ouyahia - Alger (Le Soir) - Tel est le bilan dress� par la Coordination nationale des lyc�es techniques et technicums (CNLTT) devant le projet de d�localisation de l�enseignement technique. Une coordination qui multiplie les actions pour faire r�agir l�opinion et les pouvoirs publics. La sonnette d�alarme a �t� tir�e le 24 septembre dernier par les enseignants du technique en organisant un regroupement � Alger pour d�noncer le d�mant�lement de l�enseignement technique, la suppression des postes d�enseignement dans les �tablissements scolaires ainsi que la r�duction des divisions p�dagogiques. Animant, hier, une conf�rence de presse, au si�ge de la LADDH, le coordinateur du CNLTT, Benda�kha Kamel, a soulign� que le volume horaire des programmes de certaines disciplines a �t� revu � la baisse et des classes ont �t� supprim�es � cause du jumelage des divisions scolaires. �Cette r�organisation a engendr� l�existence d�un surplus d�enseignants estim� � 30 000 postes budg�taires au niveau national alors que la demande en �ducation exige tout de suite 40 000 postes budg�taires comme l�atteste la p�nurie des enseignants au niveau national�, a relev� le conf�rencier. Surfant sur ces deux ph�nom�nes, le minist�re de l�Education nationale, estime le CNLTT, veut acc�l�rer le d�mant�lement de l�enseignement technique en dispersant le tiers des enseignants des lyc�es techniques, dont 50% des fili�res ont �t� supprim�es. �Le reste des enseignants sera in�luctablement touch� au d�but de la rentr�e 2008- 2009�, estime Benda�kha. En parall�le, le d�partement de Benbouzid a pi�tin� la r�glementation en vigueur en utilisant en catimini �une astuce r�glementaire� obtenue par la modification des statuts particuliers relatifs � la mobilit� du personnel et aux mutations. �L�article 21 bis, qui permet que le surplus soit g�r� par l�administration apr�s avis de la commission paritaire, est utilis� d�une fa�on abusive et ill�gale pour acc�l�rer la dispersion des enseignants du technique et d�busquer tous les syndicalistes animateurs de la CNLTT ou une contestation quelconque sp�cifiant les raisons de service pour la mutation des enseignants�, a ajout� le coordinateur du CNLTT. L�administration en ayant recours � cet article de loi peut, pour des raisons de service, muter des enseignants. Or, ces derniers se retrouvent dans des situations des plus �aberrantes�. Citant l�exemple des enseignants du lyc�e technique Ibn Ha�tem et ceux de Meslem-Mahiedine, Benda�kha Kamel dira qu�une politique �de repr�sailles� les a touch�s. �Cette op�ration est aussi utilitariste car elle comble la p�nurie d�enseignants dans des disciplines comme l�informatique, la technologie, la physique et les math�matiques, car les enseignants du technique servent de pompiers dans les disciplines en d�tresse�, a d�plor� le conf�rencier. Pire, des enseignants ont �t� affect�s dans des t�ches administratives en tant qu�agents de laboratoire ou de pions pour la surveillance des devoirs et ce, en violation des garanties du statut g�n�ral de la Fonction publique et de l�article 59 du statut particulier de l��ducation nationale. Paradoxalement, souligne le CNLTT, les all�gations de l�administration sur la mutation pour n�cessit� de service deviennent ridicules pour des emplois du temps de trois heures et quatre heures par semaine. Devant cet �tat de fait, le CNLTT demande � l�Assembl�e populaire nationale de d�gager une commission d�enqu�te �pour clarifier cette gestion o� p�nurie et sureffectifs sont concomitants �. Le coordinateur de la CNLTT a annonc� que chaque enseignant a introduit une proc�dure de recours administrative aupr�s des directions de l��ducation pour d�noncer les violations statutaires. En l�gitime d�fense, les juridictions comp�tentes seront saisies par les enseignants pour trancher cette affaire. Concernant le harc�lement syndical contre les animateurs de la CNLTT, une lettre a �t� adress�e � l�Internationale de l��ducation et une plainte sera d�pos�e au Bureau international du travail. M. O.