Pollution marine, entrave � la r�glementation, anarchie et absence de contr�le dans le domaine de la commercialisation du poisson, retard dans le d�dommagement par le minist�re de la P�che et des Ressources halieutiques des professionnels du m�tier victimes d�accidents maritimes. Tels sont entre autres les th�mes d�velopp�s par Bellout Hocine, pr�sident du comit� national des marins p�cheurs et membre du bureau national de l�UGCAA, lors de la conf�rence de presse tenue, mardi, au si�ge de l�UGCAA de Skikda. D�embl�e, l�orateur revendique le droit pour les professionnels du m�tier de b�n�ficier du d�dommagement des pertes occasionn�es � l�issue d�accidents maritimes, et ce, � travers le fonds minist�riel mis en place pour la circonstance, �le cas de Djeffal est illustratif. Le 5 novembre 1994, le naufrage du chalutier, SK 588, au large des c�tes de Skikda, a caus� le d�c�s du propri�taire, Merabet Tahar et des blessures � l�armateur, Djeffal Hocine qui sera hospitalis� pendant 18 jours. Depuis cette date, en d�pit de la mise en place d�un fonds sp�cial par le minist�re de la P�che et des Ressources halieutiques, ce dernier n�a eu droit � aucune compensation contrairement � d�autres cas � Oran et autres villes du pays�. A notre r�ponse sur le nombre de victimes recens�es � nos jours, Bellout Hocine se perdra en des explications floues, �on peut en �num�rer une dizaine�, se r�tractera-t-il un peu plus loin. Le deuxi�me sujet abord� a trait � l�historique des catastrophes marines qui ont eu cours � Skikda, de 2000 � nos jours, et g�n�r�, aux yeux du conf�rencier, de f�cheuses r�percussions sur le rendement halieutique et le volet environnemental. Dans la foul�e, il mettra en cause �galement l��mission des gaz carboniques et le rejet des d�chets industriels dans la d�gradation de l��cosyst�me, �pr�s de 25 millions de tonnes de CO2 sont produits annuellement par les activit�s humaines. Ces gaz causent l�acidit� de l�eau et emp�chent la calcification de la moule�. A Skikda, selon le conf�rencier, ce probl�me conna�t des proportions alarmantes. Pour y rem�dier, il propose entre autres �la r�alisation d�une station d��puration, un projet qui est exig� pour chaque ville dont le nombre d�habitants d�passe les 100 000 personnes� et d�encha�ner �notre ville en manque terriblement, et celles existantes sont toutes d�fectueuses�. La p�che � la dynamite et la vente anarchique des poissons sur des �tals en bois sont les autres points soulev�s. Au sujet du premier, il explique que les d�g�ts caus�s s��tendent sur un rayon de 50 km , �un rayon au sein duquel toutes les esp�ces vivantes seront an�anties�, d�clara-t-il. Concernant le deuxi�me, le conf�rencier signalera que tous les pays ont d�laiss� les caisses en bois au profit de celles en plastique. Il tirera aussi la sonnette d�alarme au sujet des poissons morts d�oued Cherka � Collo, �des jeunes les auraient �coul�s au march� parall�le�, dira-t-il. Des situations qui illustrent l�absence d�un organe de contr�le, �o� est la DCP dans tout cela ?� s�interrogea-t-il. Il rel�vera aussi le manque d�hygi�ne et le risque d�intoxication alimentaire. Ce dernier pourrait d�couler, selon toujours le pr�sident de l�union des marins p�cheurs, de beaucoup de facteurs, pollution marine notamment. �Il y a aussi outre la vente non contr�l�e du poisson, �l�importation� du poisson bleu, qu�on achemine de Annaba et m�me d�Oran. Un risque �norme vu la distance parcourue�, alerte l�orateur. Un petit clin d��il aux conditions socioprofessionnelles des marins p�cheurs a �t� au menu de la conf�rence de presse, �le prix �lev� du mazout, des pi�ces de rechange et du mat�riel de p�che ont eu une incidence n�gative sur le prix du poisson au niveau local. Les tarifs � Skikda sont parmi les plus �lev�s � travers le territoire national�, conclut Bellout Hocine.