En 2008, le Front de lib�ration nationale consacrera ses efforts � un seul et unique objectif : soutenir la candidature de Abdelaziz Bouteflika � un troisi�me mandat. Une strat�gie impos�e par Abdelaziz Belkhadem pour se maintenir � la t�te de son parti. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Abdelaziz Belkhadem dispose- t-il d��l�ments probants pour soutenir avec autant d�acharnement un troisi�me mandat pr�sidentiel en faveur de Abdelaziz Bouteflika ? La question m�rite d��tre pos�e puisque le pr�sident, premier concern�, ne s�est toujours pas prononc�. Et il est utile de rappeler qu�en 2004, Abdelaziz Bouteflika avait attendu jusqu�� la derni�re minute pour annoncer sa candidature. La situation est tout autre pour 2009, sa participation aux �ch�ances �tant tributaire d�une r�vision constitutionnelle. Pr�vue depuis pr�s d�un an et demi, cette derni�re n�a toujours pas eu lieu. Belkhadem s�est d�ailleurs r�v�l� �tre le champion des fausses annonces : novembre 2006, f�vrier 2007, avant les l�gislatives, apr�s les l�gislatives� Lors de sa derni�re sortie, � l�occasion de la r�union de l�instance ex�cutive, le secr�taire g�n�ral du FLN a affirm�, pour la �ni�me fois, que la loi fondamentale serait amend�e au cours de l�ann�e 2008. �Le secr�taire g�n�ral utilise l�image du pr�sident de la R�publique pour se maintenir � la t�te du parti. Tous les cadres du FLN ont eu l�occasion de confirmer cette r�alit� lors de la session de l�instance ex�cutive. Si Belkhadem a r�ussi � faire taire ses opposants, ce n�est pas par sa force de persuasion mais plut�t en mettant en avant l�image de Bouteflika. Il se pr�sente comme le garant de la l�gitimit� pr�sidentielle au sein du parti�, explique un responsable du FLN qui a requis l�anonymat. La situation pourrait �tre plus difficile � g�rer lors de la prochaine r�union du conseil national. Selon notre interlocuteur, l�opposition est bien plus importante au niveau de cette structure. �La majorit� des membres du conseil national avait soutenu le mouvement qui avait pris forme durant la campagne des l�gislatives. C�est pour cette raison que Belkhadem a refus� de convoquer la session ordinaire du conseil qui dispose de larges pr�rogatives. Pour �viter le clash, le secr�taire g�n�ral n�a plus qu�une seule solution : brandir le b�ton � la face de ses opposants�. Les mesures disciplinaires qu�envisage de prendre Belkhadem viennent donc � point nomm�. Au sein du FLN, on parle d�ores et d�j� de �purge�. Le fait de consacrer la session du conseil national � un seul et unique point � le soutien � un troisi�me mandat � lui permettra de �fermer le jeu�. En cas de mauvaise surprise, la d�cision finale sera du ressort exclusif du congr�s extraordinaire pr�vu au courant de cette ann�e. La strat�gie de Belkhadem pourrait tenir, du moins sur le plan th�orique. Sur le plan pratique, une somme incalculable d�inconnues entre en compte dans sa mise en �uvre. Et en misant son parti et son propre avenir politique sur le candidat Bouteflika, le patron du FLN sait qu�il n�a pas droit � l�erreur.