En annon�ant l�imminence de la r�vision constitutionnelle, le secr�taire g�n�ral du RND prend de vitesse son �alli� du FLN. Abdelaziz Belkhadem, qui fait de cette question son unique cheval de bataille, s�est mur� dans un �trange silence. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Il y a deux ann�es et demie, j�avais dit que le d�bat sur la Constitution �tait surr�aliste car au lieu de consacrer plus d��nergie au d�veloppement, on en perdait dans la sp�culation. Mais aujourd�hui, son moment est venu. Elle aura lieu. (�) Bien s�r, la r�vision est du ressort du pr�sident, tout comme la candidature qui est une initiative personnelle, mais nous insistons pour la candidature et la r��lection du pr�sident�. Pour annoncer son soutien inconditionnel � Abdelaziz Bouteflika, le patron du Rassemblement national d�mocratique semble avoir puis� directement dans le lexique du Front de lib�ration nationale. Mais pour nombre d�observateurs politiques, la d�claration d�Ahmed Ouyahia est � prendre au s�rieux, m�me si ce dernier souligne qu�il n�est �le porteparole de personne�. Depuis le 5 juillet 2006, date � laquelle Bouteflika a affich� son intention d�amender la Constitution, les d�clarations sur l�imminence de cette r�vision se sont multipli�es. Cet exercice est devenu une sp�cialit� des responsables du FLN, Abdelaziz Belkhadem en t�te. Belkhadem a m�me fait de cette r�vision et de la r��lection de Bouteflika l�unique programme politique de son parti. Un projet de Constitution a m�me �t� �labor� par sa formation. Autant dire que l�amendement de la loi fondamentale est fondamental pour le patron de la premi�re force politique du pays. Mais voil�, � force de fausses annonces, le secr�taire g�n�ral du FLN a fini par perdre toute cr�dibilit�. Sur le plan organique, le FLN � que pr�side � titre honorifique Abdelaziz Bouteflika � est au bord de l�implosion. Toutes ses structures sont suspendues � la lancinante question de la r��lection de Bouteflika. Depuis son �viction de la chefferie du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem semble faire montre de plus de prudence. Echaud�, il a mis un terme aux sempiternelles d�clarations. Belkhadem se serait-il tu au mauvais moment ? Au point de se faire doubler par Ahmed Ouyahia. Reste maintenant � savoir si le �moment est venu� pour r�viser la Constitution. La d�cision revient, bien entendu, � Abdelaziz Bouteflika.