Une autre fois et ce, en l�espace d�une quinzaine de jours, la conduite qui a �t� mise en place pour acheminer l�eau du barrage Taksebt, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, vers la station de Boudouaou pour alimenter les wilayas de Boumerd�s et d�Alger, s�est bris�e. La cassure de ce jeudi s�est produite � quelques centaines de m�tres du site des chalets Derriche install�s � la p�riph�rie de la ville de Boumerd�s. Le torrent d�eau d�une capacit� de plusieurs milliers de m�tres cubes/seconde, a creus� un v�ritable ravin au flanc d�une petite montagne, indiquant la puissance de l�eau. D�ailleurs la route qui m�ne vers les chalets et le village de Boukkerroucha a �t� ferm�e. Pour rappel, le 3 janvier dernier, cette m�me canalisation, en cours d�essai dit-on et qui doit �tre livr�e, selon l�engagement du ministre de l�Hydraulique, Mr Sellal durant le premier trimestre 2008, s�est fracass�e en amont des ces habitations en pr�fabriqu�. Ce jour (le 3 janvier) un drame a �t� �vit� gr�ce � l�intervention d�un citoyen qui avait eu la pr�sence d�esprit d�ouvrir une vanne de vidange affaiblissant ainsi le d�luge qui d�valait la pente pour se d�verser sur les chalets des familles sinistr�s. Fort heureusement, seuls des d�g�ts mat�riels, notamment des chalets et des effets des familles, d�t�rior�s par la boue, et deux autos emport�es, ont �t� enregistr�s. Pr�cis�ment les familles en attente de prise en charge (relogement) sont une autre fois entr�es en col�re et allaient manifester publiquement leur d�sappointement contre cet oubli des autorit�s locales. L�intervention de quelques sages de la localit� avait calm� les esprits. Pour revenir � cette cassure, elle est due, selon l�avis d�un g�ologue qui habite les chalets, aux mauvaises �tudes techniques du terrain argileux. Par contre, un cadre sup�rieur du secteur de l�hydraulique qui se targue d�une exp�rience d�une trentaine d�ann�es dans le m�tier s�est content� d�affirmer que ces cassures sont anormales. En effet, les occupants des chalets nous ont fait �tat d�autres petites cassures et fuites d�eau �lorsque l�eau est l�ch�e on entend un bruit assourdissant. Est-ce normal ?� s�interroge un citoyen. Partant de ces nombreux probl�mes constat�s pendant les essais de cette conduite qui co�tera plusieurs milliards de dollars � la collectivit� nationale, n�est-il pas temps, voire urgent pour les d�put�s des trois wilayas concern�s (Tizi-Ouzou, Boumerd�s, Alger) de sortir de leur l�thargie pour questionner les autorit�s sup�rieures du pays sur, d�une part le respect des d�lais convenus pour la livraison ainsi que la fiabilit� de l�exploitation future de cette conduite qui concerne des millions de citoyens, la conformit� des �tudes effectu�es et de la solidit� des mat�riaux utilis�s et d�autre part �ventuellement faire la comparaison du contenu du cahier des charges avec la r�alit� et exiger la communication du co�t r�el de cet ouvrage ?