La chanceli�re allemande, Angela Merkel, se refuse � aller plus loin dans l�engagement de l�arm�e allemande en Afghanistan comme les Am�ricains l�exigent. L�Allemagne, qui d�ploie, actuellement, 3 500 soldats dans le nord de ce pays, refuse de s�impliquer davantage et plus en profondeur... �C�est le propre d�une alliance comme l�Otan�, a d�clar�, avant-hier, fermement la responsable du gouvernement allemand, �de dire ce qu�on peut et ne peut pas faire� !Elle se r�f�re, pour opposer une s�che fin de non-recevoir aux sollicitations am�ricaines, au mandat vot� par le Bundestag (Parlement) qui ne permet pas d�augmenter le nombre des soldats ou d�acheminer des armes suppl�mentaires. Cette prise de position allemande intervient dans un contexte difficile, tumultueux dans les relations entre les membres de l�Alliance atlantique par rapport � la question afghane et � d�autres situations de par le monde. Si les Etats-Unis veulent, et ont obtenu de la part de plusieurs pays europ�ens, un plus fort engagement, en hommes et en armes, dans le pays des talibans, plusieurs capitales europ�ennes dont Berlin, et m�me, � un degr� moindre, Londres, sont r�ticentes, voire hostiles � cette nouvelle approche. D�o� les s�v�res mises en garde du secr�taire d�Etat am�ricain. �La menace pos�e par l�extr�misme islamiste violent est r�elle et ne va pas s�en aller�, a-t-il, r�cemment, martel� � Munich lors de la conf�rence sur la s�curit� que la capitale bavaroise abritait. M. Gates, qui a pris son b�ton de p�lerin depuis une semaine pour s�en aller pr�cher la fermet� et la solution militaire en Afghanistan, n�h�sitera pas, lors de la m�me rencontre, � menacer, ouvertement, ceux des pays europ�ens r�calcitrants qui � comme l�Allemagne � s�opposeraient � plus de guerre. Le secr�taire d�Etat am�ricain � la D�fense ira jusqu�� d�savouer, publiquement, ceux qui refusent de �combattre �. M. Robert Gates s�est, en effet, dit pr�occup� d�une �Otan � deux vitesses�, o�, pr�cisera-t-il, �les uns sont pr�ts � combattre et les autres non�. Tr�s offensif dans le Vieux Continent, o� les Atlantistes ont repris du poil de la b�te depuis l�arriv�e de N. Sarkozy en France, Robert Gates sait qu�il repartira de l�Europe � la vieille ou la nouvelle � la besace pleine.