Le volume global des �changes entre l�Union europ�enne et l�Alg�rie est �valu� � 33 milliards de dollars par an. Le chiffre n�est pas impressionnant sur le potentiel existant entre les deux entit�s. La session ouverte, avant-hier, � Bruxelles, a pour but, pr�cis�ment, de booster les relations et les �changes entre Bruxelles et Alger. Le conseil d�association ouvert hier ne d�rogera, cependant, pas � la r�gle. Les deux parties ont des pr�occupations et des objectifs, pour ne pas �crire contradictoires, ce qui serait inexact, diff�rents. Les Europ�ens insisteront, sans nul doute, sur la coop�ration �nerg�tique, l�immigration clandestine, la lib�ralisation des services, la commercialisation des produits agricoles ainsi que le droit d��tablissement. L�Alg�rie mettra sur la table les consid�rations qui sont les siennes. En tout premier lieu desquelles le rappel aux 27 de leur engagement � soutenir son entr�e au sein de l�Organisation mondiale du commerce et la facilitation par les ambassades et les consulats des pays de l�UE de l�obtention de visas pour les ressortissants alg�riens. Le visa est devenu, au fil des ans, relevons-le, une v�ritable �preuve p�nible et humiliante, impos�e aux Alg�riens. Sur le plan �conomique, Alger redira sa volont� de voir Bruxelles accompagner la mise � niveau des entreprises, tant priv�es que publiques, avant leur aventure lib�rale, tous azimuts. Les relations bilat�rales entre l�Union europ�enne et l�Alg�rie, r�gies par l�Accord d�association sign� � Valence (Espagne 2001) et entr� en vigueur en 2005, sont appel�es, selon des observateurs ici, � prendre plus d�ampleur dans les mois et ann�es � venir. Tout d�abord parce que l�Union europ�enne n�a pas, compl�tement, remis en cause le processus de Barcelone, le g�niteur de l�accord d�association, et continue � en faire fonctionner les m�canismes essentiels. Ce qui n��tait pas �vident. Parce que l�actuelle Commission europ�enne, pr�sid�e par le Portugais Jos� Manuel Barroso, n�a jamais donn� l�impression d��tre fid�le au trait� sign� en 1995 dans la capitale catalane. Plusieurs pays du sud de la M�diterran�e, dont l�Alg�rie, ont soup�onn� � juste raison l�UE de vouloir substituer � l�accord d�association une autre d�marche intitul�e par Bruxelles politique europ�enne de voisinage (PEV). Les r�cents s�jours de Peter Mandelson, commissaire au Commerce, et Benita-Ferrero Waldner, relations ext�rieures, � Alger au mois de f�vrier pass�, avaient, justement, pour objectif de rassurer l�Alg�rie quant � la volont� europ�enne de rester loyale au processus de Barcelone. Serait-ce suffisant ? Hier, les d�l�gations des deux parties ont convenu d�une s�ance pl�ni�re g�n�rale avant l�entame des pourparlers. Mme Ferrero Waldner, Dimitri Rupel, ministre des Affaires �trang�res de la Slov�nie dont le pays assure la pr�sidence tournante de l�UE, ainsi que M. Javier Solena, politique ext�rieure et s�curit� commune europ�enne, �taient pr�sents � la s�ance. La d�l�gation alg�rienne �tait pr�sid�e par Mourad Medelci, ministre des Affaires �trang�res. Une conf�rence de presse devait se tenir hier, tard dans la soir�e, au si�ge de la Commission europ�enne, � Sheeman, Bruxelles.