Hier, au Luxembourg, les discussions entre l�UE et l�Alg�rie ont d�but� en marge de la rencontre des ministres des Affaires �trang�res des 27. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Ce round, ordinaire, rev�t, toutefois, une importance particuli�re vu le contexte dans lequel il se d�roule. Depuis l�entr�e en vigueur de l�accord d�association liant l�Alg�rie � l�Union europ�enne, si les avanc�es entre les deux entit�s sont estim�es bonnes, pour atteindre l�excellence, beaucoup reste encore � accomplir. Depuis hier, donc, l�on essaie, de part et d�autre, d�aplanir les difficult�s, d�arrondir les angles, de chercher les points d�encrage. Au menu, l��valuation de la mise en �uvre de l�accord, notamment le paquet d�actions bilat�rales � �court� et � �moyen terme�. Pour passer � une forme de coop�ration �plus concr�te �, les deux parties auront � plancher sur des sujets tout aussi sensibles les uns que les autres (soutien aux r�formes �conomiques en Alg�rie, commerce, �nergie, circulation des personnes et terrorisme). L�Alg�rie estime, � cet effet, qu�une relance de la coop�ration bilat�rale est n�cessaire dans le cadre de relations �quilibr�es dans les �changes commerciaux. Il est vrai, faut-il le relever, que le d�ficit commercial ne cesse de se creuser toujours en faveur de l�Europe. M�me si l�Europe reste le premier partenaire de l�Alg�rie (54,72% d�importation et 56,90% d�exportation). Cependant, il faut relativiser ces chiffres parce que le gaz et le p�trole, notre pays en exporte peu vers l�Europe. Il y a, � ce niveau, selon une formule experte, �une faiblesse structurelle� � combler. Le renforcement de l�euro face au dollar, la hausse des prix des mati�res premi�res et la phase active du d�mant�lement tarifaire en Alg�rie en sont les principales causes. Concernant les �services�, l�accord pr�voit une clause de rendez-vous � partir de 2010. L�Alg�rie n�envisage aucune autre n�gociation avec l�UE avant son entr�e dans l�Organisation mondiale du commerce (OMC). L�Europe a formul�, n�anmoins, de nouvelles dol�ances d�ouverture dans diff�rents secteurs dont celui de l��nergie. Les investissements directs europ�ens en Alg�rie, qui restent en de�� des potentialit�s et du souhait d�Alger, et l��nergie seront deux moments de discussions intenses. Concernant le volet �nergie, il est � souligner que l�UE souhaite voir rapidement l�Alg�rie conclure un m�morandum d'entente. Sur la question des flux migratoires, les Europ�ens poseront � reposeront � c�est, certain, sur la table la question des r�admissions. Sur le sujet, la position de l�Alg�rie est la m�me. Privil�gier les accords bilat�raux pass�s, s�par�ment, avec plusieurs Etats-membres. Au niveau du dialogue politique, Alg�rie et UE aborderont divers sujets (Sahara Occidental, Sahel, Proche- Orient...). Si l�Europe se d�partissait de son l�gendaire �go�sme, nul doute que le volume des �changes et de la coop�ration entre Bruxelles et Alger se d�velopperait de fa�on fulgurante. Au vu du potentiel, des poids de la g�ographie et de l�histoire.