Douze ann�es apr�s la r�alisation de la premi�re greffe r�nale en Alg�rie, le 16 juin 1986, la n�phrologie aura connu un grand essor. Avec 12 000 cas d�insuffisance r�nale chronique, le combat contre cette pathologie n�est pas pr�s de cesser. En effet, plus de 2,25% du budget de la sant� sont destin�s � la prise en charge de l�insuffisance r�nale chronique et de la transplantation. Trois-quarts des cas susmentionn�s �taient trait�s par dialyse et les tiers restants par greffes r�nales. Ce sont l� les statistiques expos�es par la Soci�t� nationale de n�phrologie dialyse et transplantation. R�unis hier autour d�une table ronde au forum d� El Moudjahid, les n�phrologues ont retrac� l��volution de cette sp�cialit� et ses r�alit�s. En fait, l�av�nement des premiers n�phrologues alg�riens form�s � l��tranger a mis fin aux souffrances des patients contraints souvent � l�exil th�rapeutique. Au nombre de 300, ces n�phrologues, dont le Pr Benabadji Mohamed en faisait partie, se sont battus pour que la n�phrologie soit reconnue comme une discipline � part enti�re. Doyen des n�phrologues alg�riens, le Pr Benabadji pr�cisera que la maladie r�nale est avant tout une question de pr�vention. Mais la solution aux IRC reste, selon lui, la transplantation. De ce fait, �les CHU ont lanc� un programme de greffes r�nales qui aurait donn� lieu � 116 greffes en 2007�. On compte quelque 839 patients vivant avec des greffons, dont 389 greff�s en Alg�rie. Gr�ce � la r�activation du programme national de transplantation r�nale, pr�s 116 greffes � partir de donneurs apparent�s sont r�alis�es annuellement dans 12 centres greffeurs. �L�objectif demeure d�atteindre les 200 greffes par an�, esp�re le Pr Tahar Rayane, secr�taire g�n�ral de la SNADT. Cependant, l�incidence de l�IRC est de �4 000 � 4 500 nouveaux cas par an�, pr�cise-t-il. Ainsi, pr�s de 10 000 patients sont trait�s au niveau des 100 230 centres existant. Toutefois, les membres de SNADT ont mis l�accent sur le co�t �lev� de la prise en charge de la maladie r�nale. Le co�t moyen d�une h�modialyse varie entre 7 000 DA en centre priv� et 12 000 DA au sein des structures sanitaires publiques. Sachant qu�un patient n�cessite deux � trois s�ances par semaine. A ce titre, les intervenants assurent de leur combat �pour une r�duction des co�ts des m�dicaments�. Longtemps consid�r� comme sujet tabou, le pr�l�vement d�organes sur des cadavres a �t� suscit�. Il s�agit d�un probl�me pluridisciplinaire et beaucoup plus un probl�me de soci�t�. La sensibilisation � ce sujet demande la participation active de religieux, psychologues et autres sp�cialistes, ont soulign� les participants. Selon Benabadji, �la transplantation � partir d�un rein pr�lev� sur une personne vivante n�est qu�une �tape pr�paratoire au pr�l�vement d�un rein de cadavre�. Cependant, il est � noter que six greffes de reins de cadavre ont d�j� �t� r�alis�es en 2006 � Constantine. Aussi, la relance d�une campagne de sensibilisation � ce sujet permettrait de sauver des milliers de vie. A ce sujet, une conf�rence nationale pr�vue le 16 juin prochain au CHU de B�ni Messous traitera des aspects l�gislatifs et religieux du don d�organes en g�n�ral. Dans ce sens, on apprendra, d�apr�s le Pr Rayane, que �les dispositions l�gislatives modifi�es sont tr�s favorables � ce genre de pr�l�vements�. Elles restent tout de m�me limit�es et d�pendantes �d�une mauvaise organisation que de probl�mes �thiques et religieux li�s au don d�organes�.