Peut-on annuler purement et simplement des transactions datant de 14 ans sous pr�texte que la prise de possession, emp�ch�e par le vendeur qui n�a pas rempli ses obligations, n�a pas eu lieu ? La question est pos�e aux autorit�s de la wilaya de Tizi Ouzou, au directeur de l�agence fonci�re en premier lieu, par les acqu�reurs de lots de terrain � Oued Falli apr�s l�invitation qui leur a �t� faite, par voie de presse, �� se rapprocher de ladite agence fonci�re pour r�gulariser leur situation�. Invitation pr�c�d�e, faut-il le souligner, de l�annulation �des r�servations �mises en raison de la cr�ation d�une nouvelle ville projet�e sur cette zone et ce, conform�ment � la d�cision prise en conseil de wilaya�. En fait de r�gularisation, les acqu�reurs, qualifi�s �d�affectataires� alors qu�ils se sont acquitt�s de 50 % minimum du prix de vente de leurs lots respectifs, se voient proposer deux solutions, la constitution d�un dossier en vue d�acc�der aux logements qui seront �difi�s sur le site ou le remboursement des sommes vers�es en 1993, grev�es, comble d�injustice, de la TVA. Des sommes de 17 millions de centimes et plus d�bours�es par chacun des acqu�reurs avec documents � l�appui produisent miraculeusement, 14 ans apr�s, l�effet inverse de ce qui aurait pu �tre obtenu si l�argent avait �t� plac� aupr�s des banques, soulignent avec une v�h�mence justifi�e les int�ress�s. Ils rappellent, par ailleurs, qu�ils se seraient install�s depuis longtemps sur les lieux si la zone avait �t� viabilis�e par l�agence fonci�re. �En somme, l�agence fonci�re encaisse 50% du prix, fix� provisoirement � 1 000 DA le m�tre carr�, et nous emp�che de prendre possession de nos lots respectifs et de construire faute d�avoir viabilis� le lotissement. Elle nous propose au bout du compte des solutions frustrantes sur toute la ligne. � �Estimez-vous heureux qu�on veuille vous rembourser�, se sont permis de dire certains responsable de l�agence fonci�re aux acqu�reurs stup�faits par ce d�ni de droit du citoyen. �O� est la cr�dibilit� de l��tat ? O� sont nos droits dans cette affaire visiblement scabreuse ? s�interrogent-ils en esp�rant un sursaut de sagesse et d��quit� des responsables de cette situation. L�agence fonci�re qui g�re plusieurs lots de terrain, notamment au niveau du chef-lieu et de ses environs, ne pourrait- elle pas nous recaser au lieu de nous traiter avec ce m�pris? �