Abdelmadjid Sidi-Sa�d succ�de � lui-m�me et devient ainsi le dixi�me secr�taire g�n�ral dans l�histoire de la Centrale syndicale UGTA. Mais sa r��lection au poste du premier responsable de la Centrale �tait pr�c�d� de l�annonce par le rapporteur de la commission �lectorale du congr�s des noms des 281 membres de la commission ex�cutive nationale (CEN). Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Grosse surprise : l�ex-secr�taire national charg� des affaires �conomiques, en l�occurrence M. Badreddine Mohamed Lakhdar, ne figure pas sur la liste alg�roise. Il a �t� �limin� par ses paires syndicalistes pour des raisons, diton, �inexpliqu�es�. M�me sort pour l�ex-secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs de la m�canique Mohamed Kordjani. Ironie su sort, ce dernier qui avait pourtant propos� en 1998 aux membres de la CEN la confirmation de Sidi-Sa�d au poste de secr�taire g�n�ral apr�s avoir assur� l�int�rim au lendemain de la disparition de feu Abdelhak Benhamouda, n�a pas �t� lui aussi admis au sein de la CEN. Dans les milieux syndicaux, un doigt accusateur est point� sur la personne de M. Salah Djenouhat. Des sources concordantes indiquent que ce dernier, en sa qualit� de secr�taire g�n�ral de l�union de wilaya d�Alger, aurait instruit ses �pairs� pour faire ��loigner� les deux militants du FLN de la course � la plus haute instance dirigeante de l�UGTA. En somme, � l�exception de Badreddine Mohamed Lakhdar, tous les autres membres du secr�tariat national sortant ont �t� r��lus au sein de la commission ex�cutive nationale. Une situation qui a provoqu� de l�indignation chez un grand nombre de syndicalistes, notamment les anciens de l�UGTA. D�s lors, le prochain enjeu sera celui de l��lection des membres du secr�tariat national, dont le poste de secr�taire g�n�ral adjoint a constitu� la v�ritable pomme de discorde entre les principales figures de proue de l�UGTA. En d�autres termes, cette nouvelle disposition statutaire a provoqu� le blocage du congr�s. La reprise des travaux a accus� un retard de plus de six heures. L�article qui bloque le congr�s En effet, la reprise des travaux de ce 3e jour du congr�s pr�vue � 9h30 du matin n�a eu lieu que dans l�apr�s-midi. Pendant ce temps, les sp�culations sont all�es bon train et le travail de coulisse battait son plein. On �voque ici et l� une crise du congr�s. La cause ? La nouvelle disposition statutaire a divis� les congressistes. Pour les uns, il est imp�ratif d��lire aujourd�hui le secr�tariat national et par voie de cons�quence trancher l�attribution du poste de secr�taire g�n�ral adjoint, alors que pour les autres, cette question ne peut �tre r�gl�e le jour m�me. Les partisans de la premi�re option se recrutent dans le clan de Salah Djenouhat, le secr�taire national sortant charg� de l�organique, alors que les opposants sont ceux qui �plaident la redistribution des postes de responsabilit� au sein du secr�tariat national en prenant en consid�ration l�aspect de la repr�sentation r�gionale�. En somme, le probl�me se pose plut�t autrement. Dans les coulisses, on indique que �si Salah Djenouhat venait � accaparer ce poste, sa strat�gie � moyen terme sera d�engager un bras de fer avec le secr�taire g�n�ral en poussant �ventuellement ce dernier � la d�mission ou encore disposer de tous les moyens pour pr�parer dans les meilleures conditions son intronisation � la t�te de l�UGTA � l�occasion du 12e congr�s national pr�vu en 2013�. Les partisans de cette th�se avancent des arguments selon lesquels, M. Salah Djenouhat qui �a ficel� la pr�paration du 11e congr�s, dispose de toutes les cartes pour disposer d�une majorit� au sein de la commission ex�cutive nationale (CEN)�. Pour rappel, cette derni�re est consid�r�e, selon les statuts de l�UGTA, comme l�instance supr�me entre deux congr�s�. Il est 13h trente minutes et les travaux du congr�s n�ont toujours pas repris. La situation est au bord de l�explosion et la confrontation est dans l�air. Les images du 10e congr�s reviennent et on se demande s�il n�est pas int�ressant de faire appel �aux sages de l�UGTA� pour �viter l�explosion. Sidi Sa�d pi�g� ? Il est 14h. Le pr�sident du congr�s lance un appel aux congressistes pour rejoindre leurs places. Le suspense s�installe. M. Djebar, le pr�sident du congr�s, invite le rapporteur de la commission �lectorale � annoncer la liste des noms des 281 membres de la commission �lectorale. La tension monte d�un cran, lorsque l�orateur annonce les noms de Sidi Sa�d et de Djenouhat. En d�finitive, entre les deux hommes, la rivalit� est install�e, alors que tout au long des assises rien n�indique qu�entre les deux hommes le duel existe. En d�autres termes, c�est l�article 47 qui a provoqu� une situation in�dite. Et pourtant, des indiscr�tions font �tat de l�accord de Sidi Sa�d d�introduire cette nouvelle disposition statutaire � la grande surprise, diton, des autres membres du secr�tariat national. La d�cision aurait �t� prise le 18 mars dernier lors de la derni�re r�union des secr�taires g�n�raux des unions de wilaya pour la distribution des quotas de d�l�gu�s au congr�s. Questions : Sidi- Sa�d s�est-il fait pi�ger par lui-m�me ou alors y a-t-il eu rupture de contrat de confiance entre lui et son dauphin Salah Djenouhat ? La question est pos�e au moment o� le pr�sident du congr�s s�appr�te � faire une d�claration qui allait provoquer une grande bagarre entre les congressistes. �Je propose aux congressistes d��lire le secr�taire g�n�ral et laisser l��lection du secr�tariat national dans quelques jours�, a d�clar� M. Djebar. Cette d�claration a provoqu� l�ire des partisans de Salah Djenouhat. Ces derniers exigent que l��lection du secr�tariat national se fasse aujourd�hui. L�autre partie des congressistes s�inscrivent � contre-courant de cette option. Un d�but de chaos sous le regard d�un invit� surprise, le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal. La tension est mont�e d�un cran et il a fallu que Djenouhat et Sidi-Sa�d interviennent pour ramener le calme. Le premier dira qu�il n�acceptera pas qu�un poste de responsabilit� soit � l�origine de la division des repr�sentants des travailleurs, alors que le second a lanc� un appel au calme et demand� � bannir l�anarchie. Pendant ce temps, les commentaires et autres sp�culations vont bon train. Les uns comme les autres s�interrogent sur l�origine de cette situation. La responsabilit� incombe-t-elle aux deux responsables ? Il n�en demeure pas moins que la question de la repr�sentation politique au sein de l�UGTA a lourdement pes� dans les tractations qui ont suivi les travaux de cette troisi�me journ�e des assises. Le choix de la date du 9 avril 2008 d�cid� par le secr�taire g�n�ral fra�chement �lu pour l��lection du secr�tariat national est d�cisif pour la cr�dibilit� de l�UGTA. Enfin, pour les observateurs de la question syndicale, il n�est pas exclu que le poste de secr�taire g�n�ral adjoint soit gel� pour �viter l��clatement de l�organisation cr��e par A�ssat Idir en 1956. En attendant la r�union de la CEN, les travaux de coulisse constitueront l�essentiel de l�enjeu des jours qui s�parent la tenue de cette premi�re r�union organique post-onzi�me congr�s. A. B.