�La strat�gie de promotion de l�emploi et de lutte contre le ch�mage�, ce plan d�urgence pr�par� par le ministre du Travail, Tayeb Louh, ne cesse de susciter pol�mique et controverse, � l�int�rieur m�me du gouvernement. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Pr�sent� en Conseil de gouvernement il y a plus de quinze jours, ce plan avait fini d�ailleurs par provoquer un clash entre le chef du gouvernement et le ministre du Travail, d�un c�t�, et celui de la Solidarit� nationale, de l�autre. A tel point qu�il �tait mis sous embargo alors m�me que Tayeb Louh avait tout pr�par� pour l�annoncer en grande pompe. Pour conna�tre l�origine de la pol�mique, il faut remonter au dernier remaniement gouvernemental. Le secteur de l�emploi, pr�c�demment rattach� au minist�re de la Solidarit�, avait �t� en effet transf�r� � celui du Travail et de la Protection sociale � la faveur de ce remaniement. Or, les diff�rentes structures rattach�es � ce secteur (Ansej, Anem, etc.) avaient fait l�objet d�une s�rie de d�crets pr�sidentiels du temps o� elles �taient sous tutelle du minist�re de la Solidarit�. Des d�crets qui demeurent en vigueur ! Lors du Conseil de gouvernement pr�c�demment cit�, Tayeb Louh pr�sentait donc son �plan� sans tenir compte de cette donne. Ce qui lui a valu les r�serves de son coll�gue de la solidarit�, Djamel Ould Abb�s dont le secteur est toujours la tutelle de certaines agences pr�vues par le dispositif national de l�emploi, telle l�agence nationale des micro-cr�dits. La pol�mique est d�autant plus accrue que, pr�c�demment Bouteflika avait eu � arbitrer entre les deux ministres lors d�un Conseil des ministres tenu en septembre 2007. �En dessous du SMIG, c�est le minist�re du Travail, en-de�� du SMIG, c�est le minist�re de la Solidarit� avait en effet tranch� le chef de l�Etat. Toutefois, le nouveau plan de Tayeb Louh n�en a pas tenu compte, mettant tout le dispositif sous sa tutelle et celle du chef du gouvernement, telle �la commission nationale de l�emploi� que pr�sida Belkhadem. �C�est dire que c�est bien parti pour que ce soit bloqu� au prochain Conseil des ministres�, commente une source proche de la pr�sidence qui �n�appr�cie� gu�re que Belkhadem accapare tous les dossiers sensibles au moment o� Bouteflika, qui a d�cid� de faire suivre chaque Conseil de gouvernement par un Conseil des ministres veut recentrer la d�cision et tous les leviers du pouvoir, � seulement une ann�e de l��lection pr�sidentielle.