Selon le ministre, le pays ne connaît pas un chômage lié au licenciement des travailleurs résultant de crises économiques comme celui prévalant ailleurs. Le nouveau Code du travail sera prêt avant la fin 2010, a annoncé, jeudi à Oran, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Cette échéance marquera la promotion de l'emploi et l'organisation du travail. «L'année 2010 sera marquée par le parachèvement des concertations avec les partenaires pour la finalisation du nouveau Code du travail», avait indiqué Tayeb Louh. S'annonçant prometteur, ce nouveau code sera présenté devant le Parlement en début d'année 2011. Il est actuellement examiné par les différentes parties et partenaires pour une large consultation, a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse, tenue à l'issue d'une réunion de coordination regroupant les responsables relevant de son département et ceux de l'ouest du pays. Ce code élaboré par la tripartite, «sera prometteur quant à la promotion de l'emploi et l'organisation du travail», a déclaré le ministre qui a mis en évidence les grandes lignes du plan quinquennal 2010-2014 visant le développement du secteur du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale. Tayeb Louh a, notamment relevé les orientations prônées dans ce plan qui préconise la coordination locale entre les services et instances pour la promotion de l'emploi. Sur un autre registre, le ministre a passé en revue les mesures et dispositifs mis en oeuvre contre le chômage. Cette lutte se fera à travers la promotion de la formation, le recyclage professionnel et l'orientation des jeunes vers la création de microentreprises et de micro-activités. Ces créations devront absorber de nombreux cas de chômage parmi les jeunes. Selon le ministre, l'Algérie connaît un type particulier de chômage, à savoir «le chômage d'insertion» et «non pas un chômage de licenciement des travailleurs résultant de crises économiques comme celui prévalant dans certains pays.» Il a précisé que le gouvernement oeuvre pour l'adaptation de l'enseignement et de la formation aux exigences du marché de l'emploi. Il a ainsi mis l'accent sur le nécessaire encouragement des jeunes ayant créé des microentreprises. Ces instruments offrent à ces jeunes l'opportunité de lancer leurs projets et par là même à contribuer au développement économique, a-t-il relevé. Insistant sur la nécessité d'activer les programmes et les mécanismes de lutte contre la fraude, les maux sociaux et le phénomène grave et récurrent de non-déclaration des travailleurs, le ministre a souligné que parmi les préoccupations majeures du secteur, figure la refonte des systèmes et des instances de contrôle dans le domaine de l'emploi dans le pays à l'instar du rôle et des missions dévolus aux inspections du travail. Le rôle des inspections de travail et des différentes instances de contrôle «n'est nullement dissuasif, il consiste, a contrario, à veiller à la mise en place d'outils d'accompagnement pour contribuer à organiser le champ de l'emploi et sa promotion», a soutenu Tayeb Louh.