Le juge d�instruction pr�s le tribunal d�El Affroun, d�pendant de la cour de Blida, a plac�, � une heure tr�s tardive de la nuit de dimanche dernier, 12 responsables de l�Office alg�rien interprofessionnel des c�r�ales, (OAIC) et de la coop�rative des c�r�ales et des l�gumes secs d�El Affroun (CCLS) ainsi que le patron du groupe Sim, sous contr�le judiciaire alors que les autres pr�venus, au nombre de 25, ont b�n�fici� de la libert� provisoire. Ils sont, pour la plupart, poursuivis des chefs de dilapidation de deniers publics, de passation de contrats contraires � la l�gislation, faux et usage de faux, fausse �criture sur document officiel, n�gligence ayant entra�n� un manque � gagner et complicit�. Il faut savoir que le minist�re public avait, au pr�alable, requis � l�encontre des 13 inculp�s un mandat d�arr�t et que la juridiction d�instruction, qui n�a pas cru devoir suivre ces r�quisitions, a d�cid� de les mettre sous contr�le judiciaire. Ainsi, il est reproch� aux inculp�s la disparition de grandes quantit�s de bl� et la distribution non �quitable de quotas de bl� aux meuniers et ce, par rapport aux d�cisions de limitation introduites par l�Etat et fix�e � 50%. Partant de ce constat, la section de recherches du groupement de gendarmerie de Blida a ouvert une enqu�te judiciaire qui a abouti, apr�s huit mois d�investigations et d�interrogatoires, � la pr�sentation des mis en cause devant la justice. Pour le cas du patron du groupe Sim qui est poursuivi pour passation de march�s contraires � la l�gislation et de complicit� de dilapidation de deniers publics, il lui est reproch� d�avoir achet� du bl� de la CCLS � un prix r�duit. Toutefois, selon une source, on croit savoir que les pr�venus avaient justifi�, lors de leur audition aupr�s du procureur, la r�faction �tablie sur la base d�une convention entre les deux parties qui ob�issait � des mesures de protection de la CCLS qui s�est retrouv�e, apr�s l�ouverture au priv� d�importer le bl�, avec des quantit�s de stocks tr�s importantes car elles n�auraient pas trouv� preneurs chez les meuniers nonobstant les op�rations de forcing qu�elle aurait r�alis�es aupr�s d�eux. �Ces quantit�s de bl� auraient fait l�objet de d�pr�dation si elles n�avaient pas �t� reprises par le groupe Sim et la CCLS aurait fait banqueroute puisqu�elle serait dans l�incapacit� d�assurer le salaire des employ�s�, aurait argument� le P-dg de l�OAIC qui a �t� le premier � avoir �t� entendu. Approch�s � la fin des auditions qui se sont achev�es � 23h45, les avocats du patron du groupe Sim avaient affich� une mine embarrass�e. �Nous n�avons pas encore consult� le dossier de l�enqu�te pr�liminaire d�o� notre silence, mais une fois que nous aurons pris connaissance des tenants et des aboutissants de l�affaire, nous pourrons � ce moment l� nous prononcer sur le devenir de ce dossier�, nous ont affirm� les d�fenseurs du patron de Sim. Notons que les parents des pr�venus sont rest�s regroup�s � l�ext�rieur du tribunal jusqu�� la fin des auditions.