Photo : Riad Par Faouzia Ababsa C'est aujourd'hui que les 32 accusés dans l'affaire dite SIM/OAIC seront fixés sur leur sort après le verdict qui sera prononcé par le tribunal d'El Affroun près la cour de Blida. Cette affaire a éclaté suite à une lettre anonyme faisant état de malversations et de mauvaise gestion. La gendarmerie de Blida a ouvert une enquête avant de déférer les personnes soupçonnées devant le parquet, dont le P-DG de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et le propriétaire du groupe privé Semoulerie industrielle de la Mitidja (SIM). Cela aux côtés de 4 cadres de l'OAIC et de coopératives des céréales et de légumes secs. Après trois jours de débats contradictoires, les plaidoiries des avocats, tentant toutes d'innocenter les accusés en demandant la relaxe pure et simple, le représentant du ministère public a mis une heure et demie pour présenter son réquisitoire. Il faut dire qu'il n'a été tendre avec aucun des prévenus. Il est allé dans le moindre détail du dossier et ne laissant absolument rien au hasard, démentant ainsi un à un les arguments des auditionnés. Il s'est même fait l'avocat des désormais ex-travailleurs des Eriad, accusant les gestionnaires de l'OAIC de favoritisme au profit de SIM au détriment des entreprises publiques. «Vous avez la faillite et la fermeture des Eriad sur la conscience. Parce que vous avez privilégié une entreprise privée en lui vendant que du blé de bonne qualité et refilé le mauvais aux Eriad pour ne pas être concurrentielles qu'elles ont fini par mettre la clé sous la paillasson et se sont séparées de leur personnel [départ volontaire, inscription à la caisse d'allocation chômage].» Il terminera son réquisitoire par des requêtes à l'adresse du tribunal, ce à quoi le président était très attentif et notait tout. Ainsi, le procureur a requis 7 années de prison ferme et 1 million de dinars d'amende à l'encontre de Kacem Mohamed, P-DG de l'OAIC et 5 ans de prison ferme pour le patron du groupe SIM avec confiscation de ses biens pour couvrir le montant du préjudice subi par l'Office lorsque le tribunal l'aura évalué. Il demandera 5 années de prison et 1 million de dinars d'amende à l'encontre des trois autres cadres de l'OAIC. Les autres peines demandées varient entre 3 à 1 année de prison ferme et 200 000 à 20 000 dinars d'amendes. Les 32 prévenus sont accusés de dilapidation pour écarts de poids, faux et usage de faux, fausse écriture sur documents officiels, négligence ayant entraîné un manque à gagner et complicité de dilapidation.