Se pavaner � travers les art�res de la ville d�Adrar, mis � part la chaleur omnipr�sente, n�est pas d�sagr�able mais vous serez vite surpris par des objets h�t�roclites d�pos�s par les commer�ants � m�me les trottoirs qui sont devenus par la force des choses la devanture de leur commerce, comme vitrine qui repr�sente � nos yeux une forme d�agressivit�. Si la chauss�e est r�serv�e aux automobilistes, le trottoir, lui, est pour le pi�ton qui se retrouve ainsi ballott� dans tous les sens, oblig� parfois � contourner ces barri�res pour s�exposer carr�ment sur la chauss�e avec les cons�quences que l�on conna�t. Les restaurants ont accapar� les trottoirs pour faire sortir leurs r�tisseries � braise qui sont � l�origine de la salet�, de d�tritus laiss�s d�lib�r�ment � la merci des rongeurs et d�insectes volants et rampants. Des bris de pain font aussi partie du d�cor et les cartons vides et emballages sont syst�matiquement jet�s dans la rue sans aucune retenue. Quant aux caf�s, il vaut mieux ne pas s�y aventurer lorsqu�on est en famille. La musique sonore vous brise les tympans avec des paroles obsc�nes. Les tables et les chaises ont monopolis� la surface du pi�ton qui encaisse le coup sans broncher. Et on ose parler de respect... Non, non, on est loin du compte et � ce rythme-l�, le pi�ton, encore lui, demeure l�unique victime. On n�est pas au souk, o� chacun �tale sa marchandise, on est en ville et dans la ville, il y a les chauss�s et les trottoirs et les commer�ants doivent comprendre que les squatter est un d�lit et que le commerce est un art et non exposer toute la panoplie des produits dehors. Il faut r�agir et mettre fin � ce dilemme qui d�figure compl�tement nos trottoirs. Des arcades ont �t� construites couvertes de roseaux pour nous permettre, d��tre prot�g�s du soleil et non une aubaine pour ces commer�ants aga�ants dont l�objet principal est d�attirer le client et de lui vider son escarcelle.