Les responsables de l�administration et ceux des services de s�curit� de la wilaya de Boumerd�s ne pourraient plus justifier leur laxisme envers les pilleurs de sable qui d�truisent toujours un peu plus le potentiel touristique, agricole et hydrique. Une autre fois, les repr�sentants du peuple au niveau de l�Assembl�e populaire de wilaya (APW) tirent la sonnette d�alarme. Ils viennent, en effet, de renouveler cette mise en garde et ce, � l�occasion des d�bats sur le dossier de l�agriculture. Il y a lieu de noter que lors de la toute premi�re session de l�ann�e en cours et de la mandature issue des �lections du 29 novembre 2007, l�institution que dirige M. Si Youcef a choisi l�un des dossiers essentiels pour le d�veloppement �conomique de cette wilaya, � savoir l�agriculture. Dans ce dossier, les �lus exigent la lev�e du gel de l�aide par le biais du FNDRA en direction des fellahs. Pour eux, la coupure est synonyme d�absence d�investissement et c�est l� un facteur qui a d�cru la production. Dans son rapport adopt� par l�assembl�e, la commission agriculture, p�che et hydraulique a rappel� qu�en 2005 les cr�dits consentis aux fellahs de la wilaya �taient de 354 690 000 DA pour 305 dossiers accept�s avant de chuter � 1 830 000 DA pour seulement 8 dossiers agr��s par les instances charg�es d�attribuer ces cr�dits. R�pondant aux inqui�tudes des �lus, le directeur des services agricoles a affirm� que les fonds existent mais que les autorit�s sup�rieures du pays temporisent pour rechercher les formules les plus efficaces afin de mettre cet argent au service exclusif des fellahs producteurs et �viter ainsi les erreurs du pass� et les d�tournements. En mati�re de production, le responsable du secteur, chiffres � l�appui, d�clare que celle-ci est au contraire en nette augmentation par rapport � l�ann�e 2003 tristement c�l�bre pour la catastrophe qu�elle a laiss�e. Selon le tableau que nous a remis M. Merakchi, cette production �tait d�un peu plus 16 milliards en 2003 avant de d�passer les 26 milliards en 2005. Elle avoisinait en 2006 les 30 milliards avant de chuter l�g�rement pour se situer � 28 milliards durant l�ann�e �coul�e. Les �lus r�gionaux ont abord� un autre sujet br�lant qui, selon ce rapport, met en cause le devenir du domaine de l�agriculture particuli�rement dans la vall�e du Sebaoua. Ce probl�me se rapporte � la destruction �cologique du p�rim�tre agricole. Grave d�gradation �cologique dans la plaine et la nappe phr�atique de Baghlia-Sidi Daoud Dans cet ordre d�id�es sur l�agriculture, les �lus de l�APW ont expos� les destructions �cologiques subies au niveau de la plaine du Bas-Sebaou. Cette plaine de plusieurs milliers d�hectares, situ�e entre Baghlia et Sidi-Daoud, est la plus fertile de la partie est de la wilaya de Boumerd�s. Lors de leur inspection, les membres de la commission ont par ailleurs not� que la sant� des citoyens est mise en danger � cause des d�versements des eaux us�es qui s�infiltrent dans la nappe phr�atique. Ils pr�conisent par cons�quent la construction d�une station de traitement. Pour le repr�sentant de l�hydraulique, il existe un sch�ma directeur visant la mise en place d�un r�seau de collecte et de traitement de ces eaux us�es dans les agglom�rations autour de cette plaine mais vu le co�t d�un tel plan et les infrastructures qui vont avec, la construction est remise � plus tard �tant donn� qu�il y a plus urgent dans ce domaine dans d�autres localit�s de la wilaya. Seulement, ce que les �lus ne savent peut-�tre pas c�est que le repr�sentant de l�administration n�ignore s�rement pas qu�il existe une station de traitement des eaux us�es � quelques centaines de m�tres au nord de la ville de Baghlia. Elle a �t� construite dans les ann�es 1970 mais n�a jamais fonctionn�. Certes elle a subi des destructions � cause du laisser-aller, n�anmoins sa r�habilitation est du domaine du possible en y mettant de la bonne volont� et quelques millions de dinars. Revenant sur le pillage, l�assembl�e en a demand� l�interdiction. Pour preuves de d�g�ts engendr�s, le rapport signale que le pont enjambant l�oued Sebaou � l�entr�e de la ville de Baghlia, qui a co�t� � la collectivit� des dizaines de milliards de dinars apr�s avoir �t� d�truit dans les ann�es 1990 par les terroristes, risque de s�effondrer. Effectivement, selon le directeur des travaux publics, le lit de l�oued a baiss� d�environ 8 m et le tablier de ce pont a �t� d�nud� de 8 m environ. Par ailleurs, le talus de ce cours d�eau s��rode � chaque crue mettant � moyen terme en danger les terrains agricoles et les villes de Baghlia et Sidi-Daoud. �Il y a trois carri�res sur chaque kilom�tre�, d�plore un �lu. De son c�t�, le responsable de l�hydraulique affirme que seule la soci�t� Cosider dispose d�une autorisation d�extraction de ce mat�riau. D�s lors, cet �lu pourrait l�gitimement s�interroger : les responsables administratifs et s�curitaires de cette wilaya sont-ils au courant de ce qui se passe sur le territoires dont ils ont la charge ?