Le directeur de wilaya des ressources en eau doit se sentir plut�t satisfait de son passage mardi dernier devant les �lus des APC et de l�APW � l�occasion de la journ�e th�matique organis�e par l�Assembl�e populaire de wilaya sur le secteur de l�hydraulique. Des �lus du RCD, du FLN ou encore du FFS n�ont pas manqu� de saluer l�importance des r�alisations dans le secteur et qui ont permis d�augmenter la dotation journali�re en eau potable des citoyens. Petit b�mol, cependant, beaucoup d��lus interviendront dans le d�bat pour demander une meilleure gestion du service public de l�eau et l�am�lioration de la dotation quotidienne des citoyens en eau potable. Terrouche, un �lu APW du RCD, sugg�re d�assurer un meilleur suivi et une gestion plus rationnelle des ressources. Haroun, P/APC d�A�t- Boumahdi, dans la da�ra des Ouacifs, signalera la faiblesse en dotation quotidienne de ses administr�s. �Des villages sont aliment�s 2 � 3 heures par jour seulement�, dira le maire qui n�a pas cach� sa d�solation devant le retard mis par la r�paration des fuites sur le r�seau qui engendrent des pertes importantes. La m�me situation est v�cue � Tizi-Ghenif. Le maire parle de fuites persistantes et qui mettent du temps � �tre r�par�es, incriminant l�absence d�une agence technique de l�ADE. Dans l�objectif de d�passer certaines insuffisances constat�es dans la gestion de l�eau, le P/APC se demande s�il ne faut pas confier ce volet � des concessionnaires priv�s. Boudar�ne, d�put� RCD, parlera des risques sanitaires et des atteintes � l�environnement en raison de la surexploitation du sable de l�oued S�baou. Des d�ficits en alimentation en eau potable sont signal�s �� et l� comme A�t-Bou-Mahdi o� des villageois re�oivent l�eau une fois tous les trois jours. Dans ses r�ponses aux critiques �mises par les �lus, le secr�taire g�n�ral de la wilaya qui repr�sente le wali � cette r�union reconna�t l�existence d�insuffisances, �des points noirs� que les services concern�s doivent prendre en charge �avec l�implication des collectivit�s locales�, a-t-il tenu � pr�ciser. L�oued S�baou, extraction de sable : risques sanitaires et �cologiques C�est le cas de l��pineux probl�me de l�extraction de sable de l�oued S�baou. Un probl�me qui suscite l�inqui�tude des �lus et des repr�sentants de l�administration qui tirent la sonnette d�alarme sur les risques sanitaires et �cologiques cons�cutifs � l�extraction effr�n�e de sable. Au danger de pollution qui p�se sur la nappe phr�atique s�ajoutent les atteintes r�p�t�es aux ouvrages hydrauliques et aux berges de l�oued. Celui-ci continue, par ailleurs, � �tre le r�ceptacle de rejets divers : ordures m�nag�res, d�chets solides et liquides ou inertes (gravats). Le constat est d�autant plus alarmant que les solutions coercitives pr�conis�es restent inop�rantes. Que reste-t-il donc � faire face � l�acharnement des pilleurs de sable qui ne sont dissuad�s ni par la peur du gendarme, ni par les atteintes criminelles inflig�es � la nature ? �Le probl�me n�est pas du seul ressort des services de l�hydraulique, il requiert l�implication de plusieurs intervenants : police, justice, collectivit�s locales et m�me des citoyens. Les collectivit�s locales doivent s�investir davantage et ne doivent pas compter seulement sur l�intervention de la police des eaux�, dira le secr�taire g�n�ral de la wilaya qui reconna�tra sans le dire la difficult� d�application sur le terrain de l�arr�t� d�interdiction d�extraction de sable sur tout le parcours de l�oued S�baou pris par le gouvernement. Face � l�incapacit� de faire respecter les lois de la R�publique, c�est la parade de la dissuasion qui est pr�conis�e. �D�sormais et sous peine de sanctions, il est fait obligation � toute entreprise de b�timent de respecter la clause portant sur l�obligation � ne pas utiliser le sable pr�lev� des oueds introduite dans le cahier des charges par la commission des march�s de la wilaya�, pr�cisera le repr�sentant du wali. ADE, des insuffisances et des contraintes Ce dernier ainsi que le directeur des ressources en eau n�ont pas manqu� de demander � l�ADE dont le repr�sentant a fait part de l�existence de contraintes de respecter ses obligations. �Les lenteurs dans la r�paration des fuites d�eau sont inexcusables�, s�exclamera le secr�taire g�n�ral qui a promis d�agir aupr�s de qui de droit pour aider au d�blocage d�une subvention d��quilibre au profit de l�entreprise pour lui permettra de faire face � ses obligations et � ses contraintes structurelles. Dans son intervention, le directeur de l�antenne ADE de Tizi-Ouzou parlera de nombreuses contraintes de gestion li�es notamment au co�t de production de la ressource, � la difficult� de recouvrement des cr�ances (plus de 80 milliards), aux piquages illicites sur les r�seaux, � la v�tust� des r�seaux, au vol des �quipements et des ouvrages de production� L�ouverture et l�am�nagement de nouvelles agences commerciales � Azazga, Tigzirt, Freha, Boghni� comptent parmi un certain nombre de mesures qui ont �t� prises pour am�liorer la relation avec les abonn�s qui sont au nombre de 191 976. Sur l�ensemble des 1 059 348 habitants r�partis sur 60 communes comportant 1 386 villages, 42% re�oivent de l�eau 24H sur 24, selon le bilan arr�t� au 31 ao� contre 30% en 2009. Une augmentation remarquable de la dotation qui ira crescendo avec l�am�lioration des capacit�s de mobilisation, selon les pr�visions du responsable du secteur des ressources en eau qui compte sur la finalisation des diff�rents projets de transfert de l�eau � partir des barrages de Takesebt, Koudiet Asserdoun et de celui Sidi Khelifa � Azeffoun ainsi de celui de Souk n�Tleta dont les travaux sont en passe d��tre lanc�s. On annonce aussi d�autres projets de mobilisation de la ressource. �Notre programme n�est pas limit�, promet M. Abbas.