�La wilaya d�El-Tarf a b�n�fici� dans le cadre du programme quinquennal 2005/2009 d�un total de 4 206 logements de type social locatif (LSL), dont 206 sont en r�alisation et 2000 destin�s exclusivement � la r�sorption de l�habitat pr�caire (RPH)�, a indiqu� le directeur de l�OPGI. Dans un langage empreint de franchise et de pragmatisme, le directeur de l�office dira que �l�OPGI, et selon son programme de diversification des ressources, outre le recouvrement des loyers, s�est lanc� dans la r�alisation du logement social participatif (LSP). Concernant le programme ant�rieur au 31 d�cembre 2007, nous sommes en train de r�aliser 240 logements r�partis comme suit : 140 � El-Kala, 50 � El-Tarf et 50 � Dr�an. Nous lancerons incessamment la r�alisation de 170 autres pour le compte de la DGSN, un projet dont l�avis d�appel d�offres est fin pr�t. Par ailleurs, nous g�rons pour le compte du FNPOS un programme de 300 logements � r�aliser et qui sont dispatch�s comme suit : 60 unit�s � El-Kala, 100 � El- Tarf, 100 � Dr�an et 40 � Ben-M�hidi�. Il ajoutera : �Pour l�ann�e 2008, l�Office a b�n�fici� d�un programme de 200 logements sociaux participatifs r�partis entre Ben- M�hidi � raison de 100 unit�s, 60 pour la commune d�El-Tarf et enfin 40 pour la ville d�El-Kala. Notre direction lancera, dans les jours � venir, pour le m�me type de logement, 100 pour le compte de la Gendarmerie nationale.� Abordant les contraintes et les obstacles rencontr�s dans la concr�tisation de cet ambitieux programme dans les temps impartis, il les imputera � plusieurs facteurs exog�nes. �Nous sommes confront�s � deux probl�matiques majeures, � savoir la raret� des terrains d�assiette et leur chert�. Je m�explique : malgr� l�abattement de 80% pour l�achat de l�assiette fonci�re destin�e � recevoir un projet de logements sociaux participatifs au niveau de la commune d�El-Kala, � titre d�exemple, la direction a d� d�bourser un milliard de centimes pour un hectare de terrain. Un montant qui s�ajoutera au co�t total de r�alisation. Il faut savoir que pour le LSP, les co�ts de r�alisation sont en constante augmentation par l�effet de la hausse et de l�inflation des mat�riaux de construction et autres agr�gats. Aussi, pour y rem�dier et booster le programme, je propose que l�Etat d�cide d�augmenter le prix de cession d�un logement social participatif lequel est actuellement plafonn� � 2 millions de dinars. Cette proc�dure existe pour les wilayas d�Alger, Oran, Constantine, S�tif et Annaba. Ainsi, il suffit de la g�n�raliser � toutes les autres. Dans le m�me sens, pour att�nuer un tant soit peu la flamb�e continuelle des prix, l�Etat doit r�glementer et r�guler cet aspect.� Concernant l�outil de r�alisation local, le directeur n�y est pas all� par quatre chemins pour signaler que �la wilaya manque d�entreprises d�envergure poss�dant un savoir-faire ind�niable. Celles qui ont les reins solides se comptent sur les doigts d�une main et ont opt� pour d�autres cr�neaux en se sp�cialisant dans des types de travaux bien d�termin�s, � l�image des routes et de l�hydraulique. Deux entreprises ont un plan de charges consistant avec l�OPGI. Les entreprises Zemari et Aboudi sont en train de batailler pour r�aliser des centaines de logements. De ce fait, le recours � l�outil de r�alisation international s�impose et c�est ce que compte entreprendre la direction concernant une tranche de 1 500 logements RHP dont le cahier des charges a �t� d�pos� au niveau du minist�re de tutelle pour approbation, le 12 f�vrier 2008�. Pour le volet de la gestion du patrimoine immobilier, notre interlocuteur expliquera : �L�OPGI dispose d�un patrimoine consistant compos� respectivement de 15 281 logements et 657 locaux, soit 15 938 unit�s. Malheureusement, les arri�r�s de loyer s��l�vent � 60 milliards de centimes, soit un ratio cr�ance de 49 mois par logement.� Cette situation intenable pour l��quilibre financier de l�Office a oblig� la direction � r�agir et � ester en justice les mauvais payeurs.� �Des actions en justice ont �t� engag�es et des expulsions ont �t� prononc�es. Le payement du loyer est une obligation. Ce sont les deniers de l�Etat�, mart�lera-t-il. Au chapitre de l�entretien de ce patrimoine et au montant allou� � cette action, notre interlocuteur r�v�lera que �3 milliards de centimes sont consacr�s annuellement pour l�entretien des b�tisses et leur maintien en �tat d�habitabilit�. Ce qui est loin d��tre suffisant. Pour l�ann�e 2008 et dans le cadre du budget, nous avons consacr� pour cette action, 3,5 milliards de centimes. Un montant qui s�ajoutera aux 4,9 milliards octroy�s par la wilaya, pr�lev�s de la taxe d�habitation de la facture Sonelgaz. Il est imp�ratif de savoir que les diagnostics pathologiques sont faits, les cahiers des charges sont ficel�s. L�op�ration d�entretien sera lanc�e au d�but du mois de juin�. Cependant, le directeur ne manquera pas de noter que le patrimoine de l�OPGI est en train de r�tr�cir comme une peau de chagrin. Il pr�cisera que �suite au rachat de la dette OPGI par le Tr�sor public, le patrimoine OPGI est devenu de facto patrimoine et propri�t� de l�Etat. Sa cession devient d�office du ressort de la da�ra. Le montant de la cession d�un logement est r�serv� au Tr�sor public�. La parade � cette nouvelle donne, qui hypoth�que l�avenir de l�OPGI et par ricochet celui de plusieurs centaines de travailleurs, r�side, selon notre interlocuteur, dans �la r�vision des statuts de l�OPGI avec un cahier des charges sp�cifique d�terminant explicitement les missions et leurs r�mun�rations. L�OPGI peut se lancer dans la promotion immobili�re et reconstituer ainsi son propre patrimoine. En ce sens, l�Etat doit mettre � sa disposition un fonds initial consistant pour cette action �conomique salutaire. La r�union des directeurs avec le ministre sera in�luctablement un tremplin et l�occasion idoine pour faire part � la tutelle de nos propositions et des solutions pr�conis�es aux contraintes rencontr�es pour l�ach�vement de l�ensemble des diff�rents programmes de logement�. Enfin, il conclura que �les citoyens doivent mettre la main � la poche pour pr�server leurs logements et que payer son loyer est une action responsable et citoyenne allant dans le sens de donner l�occasion � d�autres de pr�tendre � un toit�.