Installé depuis peu dans la wilaya de Bouira, le directeur de l'OPGI tente d'apporter les changements nécessaires dans son secteur. Celui-ci avait particulièrement souffert de la gestion précédente marquée par des dysfonctionnements et du fait d'une certaine bouderie des entreprises qui ne trouvaient pas toujours leur compte dans les marchés qu'on leur proposait. Introduire plus de rigueur et de rationalité dans la gestion et rendre les marchés proposés par son secteur plus attractifs, voilà grosso modo la mission à laquelle s'attelle le nouveau responsable. Ce souci de bonne gestion s'est déjà traduit dans les faits par l'ouverture d'autres régies (une dizaine au niveau des communes et daïra les plus éloignées, certaines fonctionnelles déjà, d'autres sur le point de l'être) afin de rendre le système de recouvrement plus opérant. D'autres mesures ont également été mises en œuvre pour parachever ce dispositif et le rendre plus efficace, tels la création de brigades, le recours aux cabinets d'huissiers et à la justice après les mises en demeure. L'OPGI a en l'occurrence lancé 2558 mises en demeure. A cet effet, deux situations apparaissent dans le document remis à nos soins : la situation du recouvrement incluant loyers et cessions et ce, jusqu'au 31 décembre 2006 qui se chiffre par 144 844 762,78 DA, et celle arrêtée à la même date concernant les contestations au sujet des loyers et cessions et estimée à 209 156 328,26 DA. Cette dernière situation est générée par le cumul des arriérés anciens de plusieurs années et dont le montant global est de l'ordre de 206 788 602,36 DA, selon le même document. Cet aperçu sur le système de recouvrement mis en place par l'OPGI nous amène au cœur de la gestion immobilière dont ce secteur est en charge. Cette gestion, pour une meilleure rentabilité, se scinde en deux volets : le patrimoine en gestion et la cession du patrimoine. Concernant le premier volet consacré aux logements sociaux, nous constatons que l'exploitation de cet arrêté au 31 décembre 2006 comporte 10 956 unités. En constante augmentation, ce patrimoine s'est enrichi de 725 nouveaux logements. Pour les locaux commerciaux, le patrimoine a été augmenté de 9 nouvelles unités, portant le nombre global des locaux commerciaux en exploitation à 1415. Au sujet de la cession, les opérations effectuées jusqu'au 31 décembre 2006 se sont concrétisées à hauteur de 4086 logements soldés, alors que ceux cédés à tempérament, c'est-à-dire suivant une vente calquée sur un échéancier, est de 1513, soit au total, 5503 logements cédés. Le nombre de locaux cédés pour la même période est de 675 avec 562 soldés contre 113 cédés à tempérament. Ce gigantesque patrimoine immobilier est composé de 5492 logements sociaux locatifs (LSL-PEC) réalisés entre 1997 et 2001, dont 113 en cours de réalisation, de LSP (487 logements à Bouira) de FNPOS (103 logements) et de logements promotionnels (3550). Dans le cadre du programme de développement des Hauts-Plateaux, l'OPGI a bénéficié d'un lot de 500 logements sociaux locatifs (Sour El Ghozlane et Bordj Kreis) et de 300 logements de même type dans le cadre du programme spécial portant résorption progressive de l'habitat précaire) dont bénéficient exclusivement Bouira, Lakhdaria et Sour El Ghozlane.Dans le cadre du programme quinquennal, l'OPGI a bénéficié d'un quota de 2000 logements sociaux, dont 950 seront prochainement lancés. L'OPGI, qui a réalisé en partenariat avec la CNEP des logements (1126 vendus) et des locaux (399 vendus), a également pour tâche d'assurer l'entretien et la maintenance de son patrimoine immobilier consistant en opérations de nettoyage, de chaulage et de curage de vides sanitaires. Grâce à sa nouvelle stratégie axée sur la rigueur et la rationalité, le nouveau directeur de l'OPGI, qui animait dernièrement une conférence de presse au niveau de son bureau, pense enclencher la dynamique dont son secteur a besoin pour amorcer son essor.