Abdelmadjid Menasra s�est retir�, hier apr�s-midi, de la course � la pr�sidence du Mouvement de la soci�t� pour la paix. Le 4e congr�s ordinaire de ce parti, qui n�a d�but� que jeudi, a �t� le th��tre d�une guerre de proc�dures entre clans rivaux. Aboudjerra Soltani, le pr�sident sortant, devrait �tre r��lu � un second mandat. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Nous assistons � un v�ritable championnat de maladresses. C�est celui qui en fera le moins qui sera le vainqueur.� La phrase l�ch�e mercredi dernier par l�ex-d�put� Abdelkrim Dahmane r�sume, � elle seule, le climat dans lequel s�est d�roul� le 4e congr�s ordinaire du MSP. Et en d�finitive, Abdelmadjid Menasra aura �t� le plus �maladroit�. Le pr�tendant � la pr�sidence du Mouvement de la soci�t� pour la paix a jet� l��ponge hier apr�s-midi apr�s la pri�re du vendredi. �Apr�s avoir pri� ensemble, Abdelmadjid Menasra a salu� son adversaire, puis est mont� � la tribune pour annoncer officiellement son retrait�, a pr�cis� un cadre du MSP qui a assist� � la sc�ne. Mais l�abandon de Menasra n�a pas du tout �t� appr�ci� par les militants qui l�ont soutenu. Nombre d�entre eux ont �clat� en sanglots. Il faut dire que Menasra a abdiqu� au terme d�une guerre qui aura dur� plusieurs mois et qui a atteint son paroxysme au cours de ce week-end. Mardi, d�s son ouverture, le congr�s faisait d�j� l�objet de blocages. Le clan de Aboudjerra Soltani met en action sa strat�gie visant � emp�cher la validation de la composante du bureau du congr�s par les d�l�gu�s. Un bureau constitu� par le majliss echoura et la commission de pr�paration du congr�s (conseil consultatif), deux instances acquises � Menasra. En parall�le, les deux clans multiplient les man�uvres sur le plan organisationnel. Ainsi, plusieurs d�l�gu�s n�auraient pas r�ussi � p�n�trer dans la salle, faute de badges. Le groupe des �vingt-deux � La crise enfle entre les tendances. La situation est telle qu�elle n�cessite l�intervention du comit� d�apaisement, une instance informelle compos�e de 22 cadres qui n�intervient qu�� titre exceptionnel. Dans la nuit de mardi � mercredi, sept membres de cette instance rencontrent les deux pr�tendants � la pr�sidence. Les �sages� du MSP parviennent � trouver un compromis entre les deux parties. Ainsi, Soltani et Menasra s�entendent sur le principe de soumettre les d�cisions du majliss echoura (ordre du jour, r�glement et composante du bureau du congr�s) au vote des d�l�gu�s. Ces op�rations, qui ont eu lieu durant la journ�e de jeudi, ont �t� d�cisives. En effet, toutes les dispositions organiques arr�t�es par la commission de pr�paration du congr�s et le majliss echoura ont �t� rejet�es par la majorit� des congressistes. Objectif : se faire r��lire en restant ministre L�aile Soltani conforte sa supr�matie. Le congr�s d�bute v�ritablement jeudi apr�s-midi avec l�installation d�un nouveau bureau. Celui-ci est compos� de six membres (trois pour chaque tendance) et d�un pr�sident �neutre�, Boubekeur Kedouda en l�occurrence, repr�sentant de l��migration. Mais la crise persiste. En s�engageant dans cette guerre de proc�dures, l�objectif essentiel de Aboudjerra Soltani a �t� de se faire r��lire par le congr�s et non pas par le conseil consultatif, comme le pr�voient les statuts du MSP. En second lieu, il se devait d�annuler la disposition introduite dans les nouveaux statuts relatifs � l�annulation de l�interdiction du cumul entre la pr�sidence du parti et un poste au sein de l�Ex�cutif. Avec le retrait de Menasra, plus rien ne s�oppose � Soltani, m�me s�il fait quelques entorses aux statuts de sa formation, notamment l�article 61. Soltani devrait donc rester � la t�te du Mouvement de la soci�t� pour la paix tout en gardant son poste de ministre d�Etat sans portefeuille.