Le gouvernement irakien a rejet� hier des all�gations, soutenues par les Etats-Unis, selon lesquelles des miliciens chiites radicaux recevaient un soutien iranien, et notamment des armes. �Nous n'avons pas ce genre de preuves�, a indiqu� � la presse le porte-parole du gouvernement Ali Dabbag, interrog� sur des saisies d'armes iraniennes �voqu�es r�guli�rement par le commandement am�ricain en Irak. �Si nous obtenons ces preuves, nous d�fendrons notre pays�, a ajout� le porte-parole. Ces commentaires interviennent alors que des combats violents opposent depuis fin mars des miliciens chiites et des troupes am�ricaines dans le bastion � Bagdad du chef radical antiam�ricain Moqtada Sadr. Le commandement am�ricain �voque r�guli�rement l'action des �groupes sp�ciaux�, des extr�mistes chiites, qui sont, selon lui, entra�n�s, financ�s et arm�s par des services iraniens. Sans mettre en cause directement le gouvernement de T�h�ran, les militaires et les diplomates am�ricains d�signent les Gardiens de la R�volution, corps d'�lite du r�gime, comme responsables du soutien aux �groupes sp�ciaux�. M. Dabbag a indiqu� que l'Irak �tait d�cid� � avoir de bonnes relations avec l'Iran. �Le pass� est le pass�, a soulign� le porte-parole dans une allusion � la guerre lanc�e par Saddam Hussein contre la R�publique islamique d'Iran en 1980, qui a dur� huit ans et fait des centaines de milliers de morts. M. Dabbag a �voqu� une visite cette semaine de parlementaires irakiens en Iran, en assurant que ces �missaires n'�taient pas mandat�s par le gouvernement et qu'ils ont eu des discussions utiles et obtenu le soutien de l'Iran pour en finir avec la crise actuelle. �Ils ont eu des entretiens francs � propos des craintes et des pr�occupations de l'Irak�, a assur� M. Dabbag. La d�l�gation de cinq parlementaires chiites proches du Premier ministre irakien Nouri al- Maliki, �tait conduite par le premier vice-pr�sident du Parlement, cheikh Khaled al-Attiya, avait indiqu� jeudi un porte-parole du mouvement sadriste Salah al-Obeidi. Le secr�taire am�ricain � la D�fense Robert Gates avait salu� l'envoi de cette d�l�gation, la d�crivant comme une initiative de M. Maliki. Selon un haut responsable am�ricain de la D�fense, les Irakiens devaient pr�senter aux Iraniens les preuves de l'implication de la force Al-Qods, le corps d'�lite des Gardiens de la R�volution, dans le soutien aux �groupes sp�ciaux�. M. Gates avait estim� que la d�l�gation irakienne visait �essentiellement � forcer (les Iraniens) � faire un choix : veulent-ils travailler avec le gouvernement d'Irak ou vont-ils pervertir le gouvernement irakien ?� L'ambassadeur des Etats-Unis � l'ONU, Zalmay Khalilzad, a assur� le 28 avril que la force Al-Qods �continue d'armer, d'entra�ner et de financer des groupes arm�s ill�gaux� en Irak. Selon lui, la majeure partie des armes utilis�es par ces milices sont �fabriqu�es en Iran et fournies par l'Iran, y compris des mortiers, des roquettes et des engins explosifs perforants EFP� (Explosive Formed Penetrator, capables de percer des blindages).