Les affrontements arm�s entre partisans de la majorit� et ceux de l�opposition se sont poursuivis hier au Liban, o� le pouvoir a �t� confi� � l�arm�e dans le souci de r�tablir l�ordre et la stabilit�. Selon les services de s�curit�, les affrontements �� la mitrailleuse et au lance-roquettes� ont oppos� des partisans sunnites de la coalition majoritaire au Parlement et des Alaouites, branche dissidente du principal parti de l�opposition, men� par le mouvement chiite Hezbollah. Ces combats se sont calm�s en milieu de matin�e et l�arm�e s�est d�ploy�e � l�entr�e nord de Tripoli, la plus grande ville c�ti�re du pays. Une femme a �t� tu�e et cinq personnes bless�es lors des combats qui �taient concentr�s au nord de la ville, dans les quartiers de Bab al Tebbaneh, Kobbeh et Jabal Mohsen et �environ 7 000 personnes ont d� fuir� ces violences, selon des correspondants de presse. En outre, des tirs � l�arme lourde, ainsi que des explosions en pleine ville ont �t� entendus, tandis que plusieurs maisons et commerces ont �t� incendi�s et les vitres des magasins bris�es, selon la m�me source. La veille, les affrontements �taient surtout concentr�s dans la localit� de Halba, chef-lieu de la r�gion du Akkar, toujours dans le nord du Liban, faisant des morts et bless�s. Les violences partisanes ont fait une quarantaine de morts depuis leur d�but mercredi, au premier jour d�une gr�ve g�n�rale sur des revendications sociales, qui a d�g�n�r� en affrontements arm�s. La situation s�curitaire a pris une autre tournure au Liban, depuis que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a critiqu� des d�cisions du gouvernement de Fouad Siniora, issu de la majorit�, � l�encontre du mouvement, accus� d�avoir install� �un r�seau de t�l�communications� � travers le pays. Le cabinet de Siniora a d�cid� d�enqu�ter sur ce r�seau et de limoger le chef de la s�curit� de l�a�roport de Beyrouth pr�sent� comme �un proche du Hezbollah�. Apr�s avoir �t� charg�e samedi par le gouvernement du Premier ministre Siniora de r�tablir la paix civile, l�arm�e libanaise a gel� ces d�cisions tout en demandant le retrait des hommes arm�s. Le Hezbollah et ses alli�s de l�opposition ont annonc� peu apr�s avoir d�cid� de retirer leurs hommes des quartiers ouest de Beyrouth, dont ils avaient pris le contr�le. L�opposition avait cependant averti qu�elle poursuivrait �son mouvement de d�sob�issance civile�. Dans le souci d��pargner la mort de civils et de r�tablir l�ordre et la stabilit�, l�arm�e libanaise a d�cid� que le chef de la s�curit� de l�a�roport, Wafic Choukair, limog�, resterait � son poste, en attendant une enqu�te qui d�terminera s�il �tait au courant des cam�ras de surveillance install�es par le Hezbollah pr�s de l�a�roport de Beyrouth. Par ailleurs, l�arm�e �se chargera d��tudier le dossier du r�seau de t�l�communications mis en place� par le Hezbollah, qualifi� r�cemment par le gouvernement de �violation � la souverainet� du Liban�, selon un communiqu� de l�arm�e. La formation chiite, qui estime que ce r�seau est essentiel dans sa lutte contre l�occupant isra�lien, avait qualifi� la d�cision du gouvernement de �d�claration de guerre�. Dans une adresse � la nation, M. Siniora a affirm� que �la d�mocratie a �t� poignard�e au c�ur (...) mais l�Etat libanais ne tombera pas face aux putschistes �, en r�f�rence au Hezbollah et ses alli�s, au lendemain de la prise par l�opposition chiite de quartiers de l�ouest de Beyrouth jusque-l� contr�l�s par des partisans de la majorit�. �Je demande � l�arm�e d�imposer la s�curit� � tous et dans toutes les r�gions et de retirer les hommes arm�s de la rue imm�diatement �, avait affirm� Fouad Siniora, mettant en cause la passivit� des militaires lors des combats, en estimant que l�arm�e devait �assumer ses responsabilit�s nationales sans h�sitation (...) jusqu�� pr�sent�. L�arm�e, traditionnellement charg�e du maintien de l�ordre, avait re�u la consigne de ne pas intervenir dans les combats, de crainte d�une scission. Sur le terrain, la route menant � l�a�roport international de Beyrouth, o� aucun vol n��tait pr�vu, �tait toujours bloqu�e par le Hezbollah. Un responsable de l�opposition a d�clar� que cet axe ainsi que d�autres routes resteraient bloqu�s. Les �trangers ont continu� samedi de quitter le pays par la route via la Syrie, alors que la Turquie et le Kowe�t �vacuaient leurs ressortissants. Affrontements arm�s au sud-est de Beyrouth Des affrontements arm�s ont �t� enregistr�s hier entre des partisans de la majorit� et de l�opposition au Parlement dans le sud-est de la capitale libanaise Beyrouth, ont rapport� des m�dias. Des explosions et des tirs de mitrailleuses ont �t� entendus dans plusieurs localit�s du district d�Aley, alors que des affrontements ont eu lieu � Choueifat (sud-est), ont indiqu� des t�moins, cit�s par des agences de presse. Par ailleurs, des affrontements ont continu� d�opposer hier des partisans de la majorit� et ceux de l�opposition dans la ville de Tripoli (nord du Liban). La veille, le Hezbollah et ses alli�s de l�opposition avaient retir� leurs combattants des quartiers ouest de Beyrouth, � l�appel de l�arm�e, sollicit�e par le gouvernement de Fouad Siniora, issu de la majorit�, pour r�tablir �la paix civile�. Le pouvoir dans la capitale libanaise a �t�, rappelle-t-on, confi� � l�arm�e dans le souci de r�tablir l�ordre et la stabilit�.