Invit� de �Ce soir ou jamais�, l��mission de Fr�d�ric Tadd�i, diffus�e dans la soir�e de mercredi dernier sur France 3, le g�n�ral Aussaresses r�cidive et revient sur son pass� de tortionnaire et d�officier des services sp�ciaux de l�arm�e fran�aise, de 1942 jusqu�� sa mise � la retraite et son d�part de l�arm�e en 1975. L�occasion �tait de parler de son livre-entretien intitul� : Je n�ai pas tout dit. Un livre fra�chement sorti des presses, au titre provocateur et o� le sulfureux g�n�ral d�livre un t�moignage aux relents de scandale sur �la face cach�e de la France.�, selon le mot de Tadd�i, l�animateur de l��mission. Trafic et vente d�armes pour les dictatures d�Am�rique du Sud et le r�gime d�apartheid de l�Afrique du Sud, instructeur enseignant les techniques de la guerre psychologique et de la torture aux agents des services sp�ciaux am�ricains durant la guerre du Vi�tnam et � ceux des dictatures d�Am�rique latine notamment du Br�sil sous le r�gime des g�n�raux durant les ann�es 1960 � 1970, et, bien s�r, travail de renseignement par l�usage syst�matique de la torture durant la guerre d�Alg�rie qu�il avouait dans un livre publi� en 2001 et pour lequel il a �t� condamn� pour apologie de crimes de guerre : Ce sont autant d�op�rations pour lesquelles le g�n�ral Aussaresses reconna�t avoir �t� missionn� et agi au service et au nom de la R�publique fran�aise. Il en a �t� ainsi lors de l�arrestation puis de l�ex�cution de Larbi Ben M�hidi. Une ex�cution d�guis�e en suicide, ordonn�e, de l�aveu du g�n�ral, par Fran�ois Mitterrand, ministre de la Justice du gouvernement d�alors sous le g�n�ral de Gaulle. Pr�sent sur le plateau de �Ce soir ou jamais� pour d�battre face au g�n�ral Aussaresses, le c�l�bre avocat Jacques Verg�s se livrera � un v�ritable r�quisitoire o� il mettra en accusation la France, patrie des droits de l�homme, allant m�me jusqu�� demander la d�ch�ance de l�ex-pr�sident de la R�publique fran�aise, Fran�ois Mitterrand, des m�rites et des honneurs que la R�publique et l�Etat fran�ais ont rendu � l�auteur du c�l�bre : �il faut que le processus �lectoral et d�mocratique se poursuive�� et o� il demandait aux Alg�riens, en 1992, de remettre les cl�s de la R�publique entre les mains des int�gristes du FIS. Jaques Verg�s, qui r�pondait � une question du journaliste Tadd�i, dira qu�il accepterait de d�fendre le g�n�ral Aussaresses si celui-ci plaidait coupable. Et � l�avocat qui rapporte quelques d�tails �difiants du livre d�Aussaresses, d�ajouter : �Je trouve, � ce titre, le livre du g�n�ral Aussaresses int�ressant. Nous avons des dirigeants qui ont toujours � la bouche les mots d�mocratie et droits de l�homme, ils donnent des le�ons au monde entier et � travers ce livre nous d�couvrons quoi ? Que le ministre de la Justice de la France, Fran�ois Mitterrand donne � un officier l�ordre de tuer un prisonnier de guerre. Et se sentant coupable de cet ordre, il lui demande de camoufler l�assassinat (celui de L. Ben M�hidi, ndlr) en suicide. Ce n�est pas seulement le cas de Ben M�hidi, poursuit J. Verg�s, mais de beaucoup d�autres prisonniers. A ce moment-l�, je me pose une question : est ce qu�on peut continuer en France � avoir des rues, des places publiques et une biblioth�que qui portent le nom de Fran�ois Mitterrand, cet homme qui a donn� des ordres � des officiers fran�ais de tuer des prisonniers de guerre ?� Des propos qui sont une v�ritable mise � nu des crimes l�gitim�s par la raison d�Etat et particuli�rement de l�ex-pr�sident et ex-ministre de la Justice sous de Gaulle, Fran�ois Mitterrand. L�avocat ira m�me jusqu�� r�clamer que l�on d�baptise les �difices officiels qui portent le nom de F. Mitterrand. Le g�n�ral Aussaresses � qui l�animateur a demand� de confirmer ce que disait J. Verg�s de fa�on explicite, � savoir que c��tait Fran�ois Mitterrand qui lui a donn� l�ordre d�ex�cuter Larbi Ben M�hidi, se contentera d�un laconique : �Je suis oblig� de vous r�pondre que ce sont les circonstances qui m�ont amen� � �a�, parlant avec une placidit� qui sied � l�espion, au monstre froid qu��tait Aussaresses.