Deux jours durant, plus de deux mille enfants se sont donn� rendez-vous au Village africain de Sidi-Fredj. Ils sont venus de diff�rents horizons avec un seul objectif : s�amuser. Nawel Im�s - Alger (Le Soir) - Retour sur deux jours domin�s par beaucoup de bruit et autant d��motions. Ni les nuages mena�ants, ni les couacs des organisateurs n�ont emp�ch� les enfants de profiter pleinement de ces instants. Un programme classique a �t� trac� : clown, kermesse et tombola, le tout sur fond d�une musique totalement inappropri�e pour les enfants. Et pour cause, les organisateurs ont choisi du ra� et des chansons scand�es dans les stades pour accompagner les activit�s. Un d�tail pour des enfants visiblement assoiff�s de loisirs. Ils ont en effet investit les lieux, en un rien de temps. Pourtant, beaucoup y viennent pour la premi�re fois. Venus de Ben Aknoun, de Blida ou d�El-Harrach, ils ont vite cr�� une alchimie comme seuls les enfants sont capables de le faire. Exit les barri�res sociales : les enfants font fi des diff�rences. Des trisomiques et des enfants hospitalis�s ont profit� pleinement des activit�s. Les clowns ont remport� un grand succ�s. Pas autant que la tombola qui a fait l�unanimit�. Ceux qui pr�f�rent les randonn�es p�destres ont pu d�couvrir les espaces verts, pas si verts que �a. Au Village africain, il n�y a pas assez de poubelles. R�sultats, les ordures d�bordaient. Encore une lacune. On ne peut pas esp�rer sensibiliser les enfants � l��cologie si on ne leur donne pas les moyens de mettre en application ce qu�on tente de leur inculquer � l��cole. Apr�s une matin�e �reintante, les enfants fatigu�s ont eu droit � un peu de repos apr�s une collation. Apr�s l�effort, le r�confort ! Ils ont l�air de beaucoup appr�cier cette pause de courte dur�e. Les plus t�m�raires ne r�sistent pas � l�envie de profiter pleinement de ce qui reste de la journ�e. Ils repartent vite � la d�couverte du camp. Au d�tour d�une aire de jeux, on peut d�couvrir une exposition d��uvres faites par des enfants hospitalis�s. Des artistes en herbe ont expos� leurs dessins et leurs travaux manuels. De v�ritables chefs-d��uvre ! Il est un peu plus de 15h. C�est d�j� l�heure du go�ter. Beaucoup d�enfants peinent � abandonner leurs activit�s. Ils savent que c�est l�avant-derni�re halte avant le d�part. Ils avalent rapidement leurs biscuits et retournent s�amuser. Une heure plus tard, les bus devant les reconduire chez eux sont l�. C�est l�heure des embrassades. Les enfants, qui ne se connaissaient pas quelques heures plus t�t, peinent � se dire au revoir. Il est vrai qu�ils sont � un �ge o� on pense qu�une amiti�, c�est forc�ment pour la vie ! Les plus chanceux vont pouvoir passer encore un peu de temps au camp. Une veill�e de contes a �t� programm�e. L�instant est magique. Les enfants sont sous le charme. Ils repartiront chez eux, la t�te pleine d�images, de m�taphores et de r�ves. Au terme de ces deux jours, un constat s�impose n�anmoins : les enfants sont avides de divertissements. Ils l�ont prouv� en profitant de tout, m�me si les activit�s propos�es n��taient pas tr�s originales. Les organisateurs ont en effet brill� par leur manque d�inventivit�. Les enfants m�ritent des jeux qui font appel � leur intelligence et qui favorisent l�esprit critique. En la mati�re, il reste visiblement beaucoup � faire. Il ne s�agit pas de distraire les enfants durant deux jours seulement. Beaucoup d�entre eux ne savent que faire de leurs apr�s-midi de libre, se contentant d�errer dans les cit�s. Pourtant, il ne faut pas beaucoup de moyens pour les occuper. Il faut juste une estrade et une bonne dose d�imagination pour monter un atelier de th��tre, pas plus de quelques livres pour inciter � la lecture et beaucoup moins pour d�velopper la fibre artistique. Il suffit de le vouloir !