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PROC�S DU PIRATAGE DE LIGNES T�L�PHONIQUES � L�AGENCE COMMERCIALE D�AT DE HUSSEIN-DEY Le directeur de l�agence et un chef de service �copent de 5 ans de prison ferme
La cour criminelle d�Alger a statu� hier dans l�affaire de piratage de lignes t�l�phoniques de l�agence commerciale Alg�rie T�l�com (AT) de Hussein Dey. Le directeur de l�agence, le chef de service et un autre cadre ont �t� condamn�s � 5 ans de prison ferme assortis d�une amande de 1 million de dinars. Lotfi M�rad- Alger (Le Soir) - A l�ouverture du proc�s lundi au niveau de la cour criminelle d�Alger, le procureur g�n�ral avait requis �devant la gravit� des faits� des peines de prison ferme de 3, 7 et 10 ans ainsi que des amendes de 500 000 et un million de dinars contre une vingtaine de pr�venus. Selon l�arr�t de renvoi lu � l�ouverture du proc�s, les mis en cause proc�daient au d�tournement de lignes t�l�phoniques des abonn�s d�AT (particuliers et deux entreprises publiques, Sonatrach et l�Entreprise nationale de gaz industriel, ENGI) pour effectuer des communications simples et en conf�rence � trois, vers les r�seaux fixes et mobiles notamment en France, en Chine, aux Etats-Unis, en Grande- Bretagne, au S�n�gal, aux Emirats arabes unis et au Japon entre les ann�es 2000 et 2003. Le pr�judice subi par AT a �t� estim� par l�expertise � plus de 904 millions de dinars. L�enqu�te d�clench�e en juillet 2004 par la police judiciaire sur plainte d�AT suite � une dizaine d�autres d�pos�es par des clients qui recevaient des factures t�l�phoniques de plusieurs millions de dinars, a permis de d�couvrir �galement la pr�sence de lignes port�es au nom de personnes fictives ou d�c�d�es ainsi que d�autres num�ros r�sili�s (5 lignes de Sonatrach) que les pr�venus auraient remis en service pour effectuer leurs communications internationales. Premier � passer � la barre, le directeur de l�agence. D�embl�e, il niera en bloc les griefs qui lui sont reproch�s, � savoir dilapidation de deniers publics, d�tournement d�argent de l�Etat � des fins personnelles, complicit� et faux et usage de faux. �Le piratage des lignes t�l�phoniques existait avant mon installation � la t�te de cette agence, fin 2001 et bien apr�s mon d�part en mars 2003�, avait-il affirm� avant de souligner : �A mon arriv�e, il y avait 6 000 lignes pirat�es et des redevances t�l�phoniques de plus de 30,3 milliards de centimes. J�avais alert� en vain les responsables d�AT sur des piratages qu�effectuaient d�autres personnes qui ne sont pas cit�es dans l�affaires.� Le pr�venu remettra en cause le rapport de l�inspection d�AT qu�il qualifiera de �vide et incomplet�. �Les inspecteurs ne sont pas all�s en profondeur dans leurs investigations. Pourquoi n�ont-ils pas consult� la bo�te noire de l�ordinateur central qui enregistre l�historique des op�rations ? Qui veut-on prot�ger ?� s�interroge le directeur de l�agence qui a perdu la vue durant son incarc�ration. Au sujet de ces �lignes noires� utilis�es par des agents non cit�s dans l�affaire, et � une question des avocats de la d�fense sur les raisons de l�absence de ce chapitre dans le rapport d�inspection, l�inspecteur r�pond �ne pas �tre au courant de leur existence�. Tour � tour, les inculp�s, ing�nieurs, techniciens, agents commerciaux de l�agence AT de Hussein-Dey avaient tous r�fut� les accusations qui leur sont reproch�es. Au terme du proc�s, la cour criminelle a condamn� trois pr�venus � 5 ans de prison ferme assortis d�une amende d�un million de dinars. Sept femmes, �galement inculp�es dans cette affaires, ont �t� relax�es. Les autres pr�venus ont �t� condamn�s � 1 � 2 ans de prison avec sursis.