Dans la da�ra de Berrahal avec ses trois communes, Oued-El-Aneb, Berrahal et Tr�at, la situation a atteint le seuil de l�intol�rable. Elle a �t� d�nonc�e par les �lus et les associations de quartier et cit�e � l�occasion de la visite effectu�e, ce dernier lundi, par le wali de Annaba, M. Mohamed Ghazi. Ils ont �tabli un long inventaire � beaucoup plus un r�quisitoire � des insuffisances, anomalies, irr�gularit�s et autres incomp�tences dans la gestion des affaires de la population form�e de plus de 50 000 �mes de cette da�ra � vocation agropastorale et foresti�re. Ont �t� ainsi d�nonc�s, un sol pollu� par des d�chets dangereux d�charg�s en toute anarchie dans la localit� de Tacha et � l�origine de diverses maladies, une eau potable que les habitants affirment �tre pleine de calcaire et � risque pour la sant� humaine, la situation du lac Fezzara et ses 20 000 hectares � l�abandon alors qu�ils servaient de p�turage � des dizaines de milliers d�ovins et de bovins. Dans les expressions des uns et des autres intervenants, la r�volte paraissait difficilement contenue. La ranc�ur des repr�sentants des associations de quartier � l��gard des membres de l�ex�cutif y �tait criante. Elle s�apparente au mal du b�ton, l��chec scolaire des enfants, le ch�mage et l�oisivet� caract�risant le quotidien des jeunes, la multiplication des maladies et leur persistance, la grande et la petite d�linquance dont celle en col blanc sur laquelle les institutions de la R�publique ont peu de prise. A cet inventaire des insuffisances, les �lus des trois communes ont ajout� l�inexistence de centres de soins et l�insuffisance des moyens humains et mat�riels dans ceux existants, la d�ficience chronique des r�seaux d�alimentation �lectrique et d��vacuation des eaux us�es, les caves des b�timents constamment inond�es et livr�es � la prolif�ration des moustiques et des rongeurs. Mais il y a pire avec ce qui s�apparente � une dilapidation caract�ris�e des deniers publics durant le pr�c�dent coll�ge �lu. La plus grave, d�un montant de plus de 220 millions de DA, est r�v�l�e par l�actuel P/APC de Berrahal. �Nos pr�d�cesseurs � la gestion des affaires de la commune nous ont laiss� une impressionnante dette. Apr�s v�rification, il s�est av�r� que 225 factures repr�sentant une d�pense d�un montant global de 227 millions de DA sont injustifi�es�, a affirm� cet �lu. Il �pingle ainsi la gestion d�sordonn�e et erratique du budget de la commune par les �lus du mandat �coul�. Subtilement est soulign� le client�lisme consistant, durant cette derni�re p�riode, en la distribution de d�penses sans affectation pr�cise � une multitude de fournisseurs. Outre l�endettement signal� par la commune de Berrahal et l�insuffisance du budget communal � Oued El Aneb et Tr�at se greffent d�autres probl�mes. Ils sont li�s � ceux du logement, du ch�mage, de l'�ducation, de la formation professionnelle, de la sous-exploitation des zones industrielles, des terrains d�investissement livr�s en jach�re, des terres agricoles sous-exploit�es. Ce qui a contraint le wali � bl�mer publiquement les membres de son ex�cutif. �Vos r�ponses aux appr�hensions des repr�sentants de la population de cette da�ra ne sont pas convaincantes.� En s�exprimant ainsi, M. Ghazi avait certainement gard� en m�moire les chantiers de r�alisation de logements � l�arr�t, d�autres aux nouveaux b�timents (LSP, social, rural) tellement mal faits que beaucoup s��taient pos� la question de savoir si les ma�tres de l�ouvrage que sont la Dlep et l�OPGI suivaient les travaux. Coquette, Annaba ne l�est plus, selon M. Mohamed Ghazi. Il a �tabli ce constat apr�s ses sorties effectu�es incognito dans les rues et cit�s de la commune, chef-lieu de wilaya. Le wali a pu relever que la ville de Annaba est l�une des plus sales d�Alg�rie avec ses �gouts � ciel ouvert, ses routes d�fonc�es, ses espaces verts abandonn�s, son �clairage public inefficient et des �lus communaux � la tra�ne.