L�inventaire du potentiel et des insuffisances socio�conomiques dans les communes des da�ras de Berrahal et El Hadjar � peine achev�, M. Mohamed Ghazi, wali de Annaba, planchait aussit�t sur celui de Cheta�bi. C�est donc avec ce m�me objectif qu�il s�est rendu ce jeudi aux abords des plages de la plus belle baie du monde, Herbillon, Tekouche aujourd�hui Cheta�bi au pi�mont de l�Edough. Il �tait accompagn� des membres de son ex�cutif et des �lus de la wilaya. Quelques jours auparavant, l�on avait d�couvert � la commune de Berrahal que l�ancien coll�ge d��lus s�en �tait donn� � c�ur joie dans les d�penses. L��quivalent de 227 millions de DA n�a pu �tre justifi�. Cela se passait alors que la population vivait un quotidien des plus difficiles. Il y a du ch�mage, des logements et des �quipements socio-�conomiques non r�alis�s, des terres agricoles � l�abandon... La pression �tait moindre dans la da�ra d�El Hadjar o� le chef de l�ex�cutif de wilaya s��tait rendu 48 heures apr�s. L�on a soulev� le probl�me de pollution, d�anciens si�ges d'administration ou d�entreprises abandonn�s. Les retards dans la r�alisation de projets de logements et la non-attribution de ceux achev�s, l�absence d�alimentation en gaz dans certaines cit�s et la multiplication des bidonvilles sont d�autres pr�occupations. Dans les deux communes, El Hadjar et Sidi Amar de cette da�ra qui comptabilise quelque 80 000 �mes, l�on aurait pu �crire que la pr�sence du complexe sid�rurgique Arcelor Mittal Steel est synonyme de baisse du ch�mage. �La situation pourrait s�am�liorer davantage avec l�am�nagement de la ZAC, la r�ouverture du centre culturel transform� en d�potoir, un meilleur entretien des b�timents � la cit� Bentorki et des 1 600 caves et une ma�trise pus rigoureuse du dossier emploi�, ont estim� des �lus et des membres d�associations de quartier. A Cheta�bi, da�ra enclav�e � l�ouest de Annaba de 8 500 habitants avec sa seule commune totalement s�curis�e apr�s avoir �t� d�clar�e par les terroristes �zone lib�r�e� durant la d�cennie noire, l�on semble reprendre go�t � la vie. M�me si la plus belle baie du monde avait �t� secou�e par des �meutes du ch�mage et de la malvie il y a plus d�une ann�e et que les investisseurs h�sitent encore � s�y implanter, il y a comme un regain d'espoir. Et pour peu que l�extension du port de p�che et la r�alisation d�un barrage soient mat�rialis�es, le quotidien de la population de Cheta�bi pourrait s�am�liorer. Le site paradisiaque qu�elle offre, ses plages au sable d�or, sa baie majestueuse avec une eau de mer couleur �meraude, son maquis luxuriant et l�hospitalit� de ses habitants sont autant d�atouts pour un rapide d�veloppement. La multiplication des visites de potentiels investisseurs alg�riens et �trangers dont des Jordaniens, Kowe�tiens et Libanais plaide pour cette derni�re finalit�. Les d�l�gations d'hommes d�affaires arabes ont succ�d� � celles des Italiens et Espagnols. Elles ont pr�c�d� celle �gyptienne. Un important groupe d�hommes d�affaires �gyptiens �taient � Cheta�bi la semaine �coul�e. Ils reviendront dans les prochains pour visiter le site qu�on leur a propos�. Il s�agit du centre de vacances du groupe Sider. Il a �t� c�d� � la wilaya. De plusieurs centaines d�hectares et situ� en milieu urbain, ce site offre une vue imprenable sur la baie de Cheta�bi et un coucher de soleil comme nulle part ailleurs. Le probl�me de l�eau potable, handicap au d�veloppement touristique de la r�gion, sera solutionn�. Il est pr�vu dans les prochains mois le lancement des travaux du barrage d�une capacit� de 50 millions de m3. Les aspirations de faire de Cheta�bi un p�le d�excellence pour le d�veloppement du tourisme ont �t� pr�cis�es avec l��clairage public des plages et le bitumage des routes qui y m�nent. Ce dernier jeudi, plus de 1 000 jeunes filles et gar�ons de plusieurs r�gions de l�est du pays s��taient donn� rendez-vous � Cheta�bi. Banderoles et habillement aux couleurs chatoyantes des athl�tes des deux sexes, chanteurs, musiciens, danseurs folkloriques, Scouts musulmans, associations culturelles, plongeurs, secouristes, �l�ments de la Protection civile, brigade de gendarmerie de surveillance des plages, offraient l�image d�une ville en f�te. Tous ont r�pondu � l�invitation de la direction de la jeunesse et des sports et celle du tourisme et de l�artisanat organisatrices de l�ouverture officielle de la p�riode estivale � la plus belle baie du monde.