Ce lundi 16 juin marquait la comm�moration du sixi�me anniversaire de la victoire 2-1 du S�n�gal sur la Su�de. Au terme de la prolongation, les Africains avaient d�croch� leur billet pour les quarts de finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Cor�e/Japon 2002, ce qui reste � ce jour le plus grand exploit de l'histoire de la s�lection nationale. Malheureusement, depuis cette �poque, les Lions de la T�ranga ont �t� de d�sillusion en d�sillusion. Pourtant, cette g�n�ration dor�e qui avait entam� son parcours asiatique par une victoire m�morable sur la France, championne du monde et d'Europe en titre, semblait promise � un bel avenir. En 2002, seule la Turquie �tait parvenue � freiner la marche triomphale des S�n�galais, en s'imposant par la plus petite des marges en quarts de finale. A l'�poque, les plus grands clubs europ�ens se disputaient les faveurs des El Hadji Diouf, Khalilou Fadiga, Salif Diao et autres Henri Camara. Mais les transferts rat�s de Diao et Diouf � Liverpool allaient vite temp�rer l'ardeur des recruteurs. Au fil des ans, la plupart des h�ros de 2002 ont d� apprendre � se contenter d'�voluer dans des clubs anonymes de milieu de tableau, que ce soit en France ou en Angleterre. Le S�n�gal, qui ambitionnait de r�volutionner la hi�rarchie mondiale, est vite rentr� dans le rang. Pire encore, les Lions de la T�ranga ont souvent eu du mal � tenir leur rang sur la sc�ne africaine. Le r�cent match nul conc�d� face au Liberia pour le compte des �liminatoires conjointes de la CAN et de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 est venu illustrer la terrible crise de confiance que traverse l'�quipe nationale depuis quelques ann�es. Malgr� cette situation difficile, les footballeurs s�n�galais veulent pourtant faire bonne figure. �C'est vrai, nous avons connu quelques difficult�s�, conc�de Abdoulaye Faye, interrog� par African Football Media. Le milieu de terrain de Newcastle, bless�, n'a pas particip� au match nul (2-2) contre le Liberia. �C'est un mauvais r�sultat, mais j'ai confiance en mes co�quipiers. Je suis s�r que nous allons retrouver le niveau qui �tait le n�tre en 2002. Nous nous qualifierons pour la Coupe du Monde et nous irons loin�. El Hadji Diouf, qui a pos� ses valises � Bolton apr�s un s�jour difficile � Liverpool, partage l'optimisme de son co�quipier : �Il est trop t�t pour �tre inquiet�, assure l'ancien Joueur africain de l'ann�e (2001 et 2002), auteur du premier but contre le Liberia. �Nous sommes toujours en t�te de notre poule et ceux qui affirment que le football s�n�galais est en crise ont tout faux�. Pourtant, depuis Cor�e/Japon 2002, le S�n�gal n'a que rarement eu l'occasion de briller. Depuis le d�part de Bruno Metsu, une ribambelle de techniciens se sont succ�d� sur le banc, mais aucun n'a r�ussi � trouver la recette miracle. Les Lions ont ainsi manqu� la qualification pour la Coupe du monde de la FIFA, Allemagne 2006, devanc�s par le Togo. Ils se sont toutefois consol�s en atteignant les quarts de finale (2004), puis les demi-finales (2006) de la Coupe d'Afrique des nations. Malheureusement, la derni�re �dition au Ghana a, une fois de plus, tourn� au d�sastre pour le S�n�gal. Henri Kasperczak, le s�lectionneur national, a abandonn� son poste apr�s deux matches, tandis que trois titulaires habituels, Diouf, le gardien Tony Sylva et le milieu de terrain Ousmane Ndoye, ont suivi le dernier match depuis le banc des rempla�ants apr�s avoir �t� photographi�s la veille dans une bo�te de nuit. A l'issue de la comp�tition, la rupture au sein du groupe paraissait consomm�e. Diouf avait m�me publiquement critiqu� les responsables de la F�d�ration s�n�galaise et ses co�quipiers dans la presse. Il a donc fallu recoller les morceaux avant de se lancer � l'assaut de ces nouvelles �liminatoires. Mais, une fois encore, les choses ne se sont pas d�roul�es comme pr�vu. Malgr� des r�sultats en dents de scie, les joueurs pl�biscitent toujours l'actuel s�lectionneur, Lamine Ndiaye. �Ndiaye est l'homme de la situation�, affirmait Diomansy Kamara, l'attaquant de Fulham, � l'issue du match de Monrovia. �Si nous voulons progresser, nous devons nous en remettre � son exp�rience et � ses consignes.� N�anmoins, la situation n'est peut-�tre pas aussi rose que les internationaux s�n�galais aiment � le croire. En effet, le S�n�gal compte cinq points en trois matches et occupe effectivement la premi�re place de sa poule, mais uniquement gr�ce � une meilleure diff�rence de buts. La Gambie, qui avait �t� tenue en �chec sur son terrain par ces m�mes S�n�galais, affiche pour l'instant un bilan identique. L'Alg�rie reste en embuscade � deux longueurs et la jeune �quipe lib�rienne a d�j� d�montr� qu'elle avait les moyens de jouer les arbitres en d�crochant d�j� deux r�sultats nuls. Sylva se refuse pourtant � �voquer une situation de crise. �Nous aurions pu gagner � Monrovia, remarque-t-il. Si vous consultez le classement, vous verrez que nous sommes en position de force, d'autant que nous n'avons pas encore atteint notre meilleur niveau.� �Nous devrions gagner les deux prochains matches assez facilement�, estime, pour sa part, le St�phanois Moustafa Bayal Sall. Le 21 juin, le S�n�gal recevra le Liberia, avant d'accueillir la Gambie en septembre. �Nous n'avons pas l'intention de revivre les m�mes �v�nements qu'en 2006. Nous serons pr�sents en Afrique du Sud.�