Les tentatives de dialogue avec leurs partenaires du minist�re du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale ainsi que celui de la Sant� et de la Population ayant �chou�, les pharmaciens de Annaba pourraient d�cider, dans les prochains jours, d�une gr�ve g�n�rale illimit�e. Tel est le point � l�ordre du jour appel� � �tre d�battu lors de l�assembl�e g�n�rale que le Conseil de l�ordre des pharmaciens envisage d�organiser. D�ores et d�j�, l�on annonce que sauf amorce d�un dialogue constructif avec les deux minist�res pour l��tude de leur plateforme de revendications, le d�brayage serait d�clench�. L�hypoth�se ne peut pas surprendre dans le climat actuel d�l�t�re qui caract�rise les relations de travail entre ces deux institutions de la R�publique et les g�rants d�officines. La crise qui secoue ces derni�res ann�es leurs affaires a r�veill� un sentiment d�injustice dans le milieu des pharmaciens alg�riens. Ceux de Annaba veulent �tre les premiers � d�noncer les probl�mes multiples auxquels ils sont confront�s dans l�exercice de leur fonction. En d�cidant d�organiser une AG pour permettre � leurs 150 adh�rents de r�pondre � l�appel � la gr�ve illimit�e, ils donnent le ton d�un bras de fer qui s�annonce pour d�but juillet 2008. �La situation a trop dur�. Nous ne voulons plus tenir le r�le de moutons de Panurge. Nous avons appel� maintes fois les pouvoirs publics � s�int�resser � notre situation. Notre appel a �t� constamment suivi d�un silence m�prisant �, avoue un des membres du Conseil de l�ordre. C�est dire que l��t� 2008 sera certainement chaud dans le milieu des pharmaciens � Annaba o� se pr�parent la contestation et la revendication. L�opportunit� de les exprimer publiquement est d�j� retenue par la majorit�. �Elle interviendrait en conformit� avec la loi en la mati�re et la mise en place d�un service minimum sur l�ensemble du territoire de la wilaya�, a-t-on tenu � pr�ciser. Ainsi, dans les communes, les cit�s et les quartiers anciens et nouveaux, toutes les officines pharmaceutiques garderont leur rideau baiss�. C�est, affirment les pharmaciens, la premi�re gr�ve et ils ne veulent pas la rater. Leur plateforme de revendications adress�e au minist�re du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale et celui de la Sant� et de la Population comprend plusieurs points. Une meilleure consid�ration de l�activit� et la r�vision � la hausse du bar�me de la marge b�n�ficiaire en seraient les deux plus importants sur lesquels les pharmaciens d�clarent rester intransigeants. A. Djabali El-Bouni rong�e par les probl�mes Encore une fois, la commune d�El Bouni, dans la banlieue d�Annaba, est mise sous contr�le. Elle a re�u ces derni�res 48 heures les membres de l�ex�cutif de wilaya. Sous la conduite de M. Mohamed Ghazi, le wali, ils avaient pour mission d��tablir � tous les niveaux un diagnostic de tout ce qui a �t� r�alis�, en cours ou restant � r�aliser. Ce n��tait pas chose ais�e dans cette collectivit� locale de plus de 160 000 habitants refl�tant toute la difficult� de la gestion de l�ensemble des secteurs socio�conomiques. Quarante-six ann�es apr�s l�Ind�pendance, ses habitants ne finissent pas de dig�rer les �checs. Les assembl�es communales de diff�rentes couleurs politiques qui s�y sont succ�d� n�ont pas suffi � en faire une ville moderne. El Bouni est rong�e par des probl�mes multiples. Cette visite du directeur de l�ex�cutif s�inscrit dans une d�marche de l�Etat tendant � r�tablir la concertation avec la population. Celle-ci vit, pour la plupart, en vase clos dans 23 localit�s isol�es les unes des autres dans la p�riph�rie. Sidi Salem l�ancienne SAS sous l�occupation fran�aise aujourd�hui avec 39 000 �mes en est la plus importante apr�s la commune chef-lieu de da�ra. A elles deux, elles repr�sentent un v�ritable nid de maux sociaux o� la ranc�ur des jeunes s�apparente aux �checs scolaires, � la promiscuit�, au mal du b�ton, au ch�mage et � la petite d�linquance sur lesquels les �lus locaux n�ont pas eu de prise. Un d�veloppement rat� aggrav� par la disparition, les unes apr�s les autres, des entreprises publiques, l�abandon des zones industrielles et celles des activit�s locales qui ont marqu� la commune. A chaque audit, l�inspection g�n�rale de la wilaya �pinglait la gestion d�sordonn�e et erratique des affaires de cette commune. La m�me gestion bas�e sur le client�lisme et le trafic d�influence pourrait �tre � l�origine des retards mis dans l�ach�vement des programmes de logements, �quipements publics, routes et autres projets socio�conomiques. C�est l� que la visite de M. Mohamed Ghazi prend toute son importance m�me s�il n�a pas eu � visiter les mus�es de l�horreur �conomique de la wilaya. Ils sont repr�sent�s � travers la situation dramatique du march� de gros de fruits et l�gumes, l��tat d�abandon total de la plus grande unit� d�abattoirs d�Afrique r�alis�es � coups de milliards et ferm�e un mois � peine apr�s sa mise en service � la fin des ann�es 1980. L��cole psychop�dagogique pour enfants handicap�s livr�s au bon vouloir des bienfaiteurs en l�absence des institutions de l�Etat, est une autre des nombreuses d�faillances de cette collectivit� locale. Rien d��tonnant, d�s lors, � ce qu�aujourd'hui, un certain nombre de forces politiques cherchent � encadrer ou � r�cup�rer le m�contentement difficilement contenu de la population d�El Bouni. Ce m�contentement a �t� relev� par le wali dans les expressions de ses interlocuteurs des comit�s de quartier � Sidi Salem, Boukhadra, 1er-Mai, Chabia, A�n Djebara, Bouchareb Sma�l, Oued Nil, Essarouel, Bidari, Boussedra, et Bouzaroura. Exception faite des travaux de r�alisation bien avanc�s de la station d��puration des eaux de Allelick et le projet assainissement Boussedra, Boukhadra 3 et El Bouni 3, il n�y avait vraiment pas mati�re � satisfaction. A chaque �tape, le directeur de l�ex�cutif �tait accueilli par des appels � l�aide des habitants qui �taient dans le besoin d�un meilleur suivi de l��clairage public et domestique, de la distribution en eau potable, de l�assainissement fiable, d�am�nagement urbain, de soins adapt�s, d��tablissements scolaires, de lignes de transport fiables ou de logements et d��quipements publics.