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Contribution
ENJEUX DE LA M�DITERRANN�E : ARCHITECTURE, CULTURE ET HISTOIRE S�tif � l�heure de la M�diterran�e Par le Pr Zeghlache Hamza et Bousnina Monia*
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 07 - 2008

Consid�ration g�n�rale : Un nom qui, depuis treize si�cles, est int�gr� � l�aire de la civilisation arabo-berb�ro-islamique, l�Alg�rie, pays maghr�bin empreint d�une richesse historique et culturelle intarissable a toujours subi l�influence m�diterran�enne au nord et africaine au sud. Ceci �tant donn� sa position g�ographique chevauchant les deux continents. La culture s�diment�e depuis la nuit des temps, a surv�cu aux malveillances de l�histoire et continue de se manifester au quotidien. De ce fait, on se doit de la mettre en exergue.
Le mouvement de modernisation ainsi que le ph�nom�ne d�universalisation a eu pour r�sultat de d�truire ces cultures traditionnelles entra�nant ainsi �le noyau �thique et mythique de l�humanit�.Le caract�re d�unicit� de cette civilisation mondiale a effac� la diversit� qui a �t� sa raison d��tre. Pendant longtemps, � l��chelle internationale, comme � l��chelle nationale (alg�rienne), l�id�ologie du modernisme a rel�gu� au rang d�accessoire folklorique culture et tradition y compris l�architecture vernaculaire. Il leur a donn� une connotation d�archa�sme paradoxalement � la modernit� synonyme de progr�s et de d�veloppement. Cette vision �volutionniste les a toujours consid�r�es comme un obstacle et un frein � l�acc�s � la civilisation universelle. Tradition et modernit�, deux aspects qui paradoxalement coexistent dans la r�alit� alg�rienne. Si l�une, la plus r�cente domine aujourd�hui largement, elle n�a pas pour autant effac� l�autre, toujours vivante, sous forme d�une cristallisation de la m�moire dans les lieux et les milieux. Paul Ric�ur dit si justement que �le conflit na�t de l� ; nous sentons bien que cette unique civilisation mondiale exerce en m�me temps une sorte d�action d�usure ou d��rosion aux d�pens du fond culturel qui a fait les grandes civilisations du pass�. Par cons�quent, selon lui, les peuples qui sortent du sous-d�veloppement se trouvent face � un dilemme. C�est-�-dire : pour acc�der par la grande porte � la civilisation moderne et faire partie des grands de ce monde, faudrait- il, que nos soci�t�s fassent abstraction de notre vieux pass� culturel, qui a toujours �t� notre raison d��tre? Paul Ric�ur sugg�re pour cela qu�il faut d�une part se r�enraciner dans son pass�, se refaire une �me nationale et dresser cette revendication spirituelle et culturelle face aux colonisateurs et d�autre part, en m�me temps, entrer dans la rationalit� scientifique, technique, politique ; ce qui exige bien souvent l�abandon pur et simple de tout un pass� culturel. Le probl�me demeure entier.
Architecture et M�diterran�e
En r�ponse au conflit cit� ci-dessus, notre travail vise � promouvoir un patrimoine culturel architectural r�gional. Ceci consiste � utiliser l�architecture comme une �strat�gie de r�sistance�. Afin d�emp�cher la perte identitaire qu�entra�ne in�vitablement le ph�nom�ne d�universalisation et non pas pour r�gresser dans un historicisme nostalgique. �Cultiver cette r�sistance, c�est le seul moyen d�affirmer une identit� culturelle qui ne risquera pas de se perdre lorsqu�elle recourra discr�tement � la technique universelle�. Cette �strat�gie de r�sistance � s�approprie la d�nomination de r�gionalisme critique forg�e par Alex Tzonis et Liliane Lefaivre dans leur essai The Grid and the Pathway de 1981 ils le d�finissent ainsi : �En forme de d�finition g�n�rale, on peut dire qu�il encourage les traits architectoniques locaux ou individuels de pr�f�rence aux caract�res universels et abstraits�. Par cons�quent, il ne s�agit pas de retourner aux mod�les de structure traditionnelle, puisqu�il serait insuffisant de se baser uniquement sur les formes autochtones d�une r�gion particuli�re. En fait, il s�agit de comparer les diff�rents mod�les des diverses r�gions bordant la M�diterran�e et d�en d�duire une typologie de base dominante afin d�affirmer l�appartenance aux territoires riverains de la M�diterran�e et d�en d�finir les invariants sur le plan architectural. �Le propos fondamental du r�gionalisme critique est d�amortir l�impact de la civilisation universelle au moyen d��l�ments emprunt�s indirectement aux particularit�s propres � chaque lieu�. Or, le monde m�diterran�en s�identifie � des lieux authentiques propres � son histoire et � ses r�gions. Ses peuples ont une histoire commune. Chaque pays autour de la M�diterran�e poss�de un h�ritage de l��poque ph�nicienne, grecque, romaine, chr�tienne, byzantine et islamique. Ils portent tous les traces ind�l�biles d�un patrimoine b�ti historique,et par cons�quent des traditions vernaculaires similaires. Pour citer Fernand Braudel, la M�diterran�e pr�sente une homog�n�it� culturelle dans le comportement de ses soci�t�s. Ainsi, nous sommes en mesure d�affirmer que �l�identit� de l�homme pr�suppose l�identit� du lieu�. Nous nous trouvons en pr�sence de lieux authentiques et particuliers, faits de g�om�tries simples, de formes cubiques, de terrasses et de fa�ades badigeonn�es � la chaux qui donnent des images communes aux divers paysages m�diterran�ens. Il y a certes des nuances, dans les dimensions et les marques distinctives de chaque r�gion, mais l�essence est arch�typale. D�embl�e, en vue de la qualit� architecturale de ces habitations, il est inopportun de les classer comme des �l�ments de la m�moire morte et de s�empresser de les qualifier de patrimoine culturel historique sans en tirer quelques le�ons d�architecture. Tous ces vieux b�tis sont certes insalubres et d�pourvus de confort mais ils sont pleins d�humanit�. Ils repr�sentent un enracinement profond et �les composantes d�un patrimoine social�. �M�me si en des temps de d�clin du nationalisme, d�incertitude culturelle et de scepticisme religieux, le sens de cette derni�re expression flotte parfois, elle n�en d�signe pas moins aujourd�hui, un bien mat�riel et spirituel qui nous para�t infiniment pr�cieux �. Ainsi, le terme patrimoine exprime le �g�nie cr�ateur de notre communaut�. Alain Boudin remarque � juste titre qu�en cons�quence du progr�s, le monde se s�cularise, aucune valeur ne s�impose comme sup�rieure aux autres, la rationalit� domine. La dimension sacr�e dispara�t entra�nant la perte d�une partie de la m�moire collective. �Les milieux de m�moire � sont vulgairement substitu�s � des �lieux de m�moire� o� l�on assiste spectateur � l�ossification de notre pass�. Les pratiques les plus authentiques de la tradition disparaissent au profit d�une production sociale de la m�moire. Or, cette derni�re doit demeurer vivante et �tre pr�serv�e dans des lieux v�cus quotidiennement. C�est ce qui s�apparente au terme �d�espace concret� auquel se rapporte C. Norberg Schultz pour approfondir la notion de lieu comme nous l�entendons : �Alors que l�espace indique l�organisation tridimensionnelle des �l�ments composants du lieu, le caract�re, lui, d�note �l�atmosph�re� g�n�rale qui repr�sente la propri�t� la plus compr�hensive de n�importe quel lieu.� Donc, au lieu d��tablir une distinction entre espace et caract�re, on peut utiliser un concept unique comme �l�espace v�cu� ou �espace concret� : �totalit� tridimensionnelle intuitive de l�exp�rience quotidienne�. Ce qui nous ram�ne � la notion de �milieux de m�moire� employ�e par Pierre Nora, lieu o� se tissent des relations sociales. Le concept de lieu est toujours rattach� au concept de caract�re, de limite et d�appartenance. Au vu de ces propos, il est n�cessaire de mettre en �vidence les caract�ristiques arch�typales du patrimoine b�ti historique des r�gions m�diterran�ennes. L�unit� int�grale de ces lieux a �t� fragment�e. Sans aucun doute, certains de ces fragments ont surv�cu et existent encore. Ces fragments de m�moire sont d�pos�s dans des lieux en tant que repr�sentants d�un pass� gel� et ossifi�, ce sont les vestiges d�un pass� mat�rialisant une culture emprisonn�e dans des mus�es.
S�tif : la r�miniscence des origines
Nous avons dans le cas pr�sent la chance de pouvoir faire la lumi�re sur certains de ces vestiges rel�gu�s au pass� et longtemps enfouis sous terre, ignor�s au plus profond des m�moires. Il s�agit notamment du cas de la ville de S�tif, aujourd�hui grande agglom�ration situ�e � l�est de l�Alg�rie qui a fait entre 1981 et 1985 l�objet de fouilles arch�ologiques par la Direction des antiquit�s alg�riennes. Il en r�sulte une d�couverte tr�s int�ressante sur l��volution historique de cette ville. �Sitifis romaine�, jusqu�alors consid�r�e ayant connu uniquement les civilisations romaine et byzantine ainsi que le colonialisme, aurait aussi v�cu une p�riode islamique. La p�riode inscrite entre l��re byzantine et l��re coloniale ayant �t� compl�tement occult�e, c'est-�-dire qu�une rupture de l�encha�nement historique s�est op�r�e. A la lumi�re de cette �tonnante r�v�lation, il appara�t clairement que l�histoire de la ville de S�tif a longtemps subi un pr�judice quant � ses origines. Elle a �t� l�s�e de toute une partie de son patrimoine historique. A�cha- Aziza Amamra, Amar Benmansour, Elizabeth Fentress, Anissa Mohamed, les quatre arch�ologues ayant pris part aux fouilles, font cas d�un fait montrant la volont� des autorit�s fran�aises (� travers la personne du commandant Delamare en 1848) d��radiquer cette frange historique, ne prenant en consid�ration lors de leurs relev�s que les vestiges des �poques romaine et byzantine. Ainsi, il aurait volontairement omis de signaler la pr�sence d�une ruine d�un mur de rempart datant de l��poque islamique qu�il aurait banalement qualifi� de �mur tardif�. Ces r�centes fouilles arch�ologiques nous r�v�lent qu�il a bien exist� une architecture domestique islamique o� nous d�celons une typologie de base nous permettant d�affirmer l�appartenance de S�tif � l�ensemble des villes m�diterran�ennes en vue de leur langage architectural commun. Sur la base de la restitution des origines historiques � la ville de S�tif (� l�appui de relev�s, documents, �crits�) et afin de mettre en �vidence son appartenance � l�ensemble g�ographique m�diterran�en, � l�instar des autres villes m�diterran�ennes telles qu�Alger, Marseille, Istanbul, Barcelone, etc. nous nous proposons, en toute hypoth�se, et en r�f�rence � des travaux de classification typologique de construction effectu�s ult�rieurement par le Laboratoire d�architecture m�diterran�enne dans le cadre de ses recherches sur la M�diterran�e, de d�terminer la typologie de base du logis populaire � S�tif. Par ailleurs, le Laboratoire d�architecture m�diterran�enne (*) est un r�seau de chercheurs dont l�objectif est de promouvoir l�identit� particuli�re et les sp�cificit�s architecturales de chaque entit� m�diterran�enne. Les objectifs du laboratoire sont de r�aliser, d�appuyer et de coordonner les �tudes de recherche, d��ducation, de documentation et d�information sur l�h�ritage architectural des territoires dont la culture et la g�ographie sont en rapport avec la mer M�diterran�e.
Nous avons �labor� la m�thode de travail suivante :
Premi�re phase : Suite aux fouilles arch�ologiques, Elizabeth Fentress et A�cha-Azziza Amamra ont �crit un article, �S�tif : �volution d�un quartier�, dans lequel elles mettent en avant les r�sultats des fouilles. Sur la base de cet article, nous avons tent� de r�sumer l�aspect morphologique de la ville de S�tif � l��poque islamique.
1 - Sur le plan de l�urbanisme :
- S�tif est alors une ville intramuros d�environ 14 ha, dont la zone habit�e devait se limiter � l�int�rieur de la forteresse byzantine et � ses alentours imm�diats.
- On rel�ve que la mise en place du rempart de la ville aurait �t� faite au milieu du XIe si�cle, correspondant � une p�riode d�ins�curit� o� les Hammadites auraient lanc� une p�riode de fortification des villes sous leur contr�le.
- L�ensemble du quartier a des caract�res profond�ment islamiques.
- Le d�veloppement du quartier r�pond � un sch�ma �volutif organique : une maison en engendre d�autres qui lui sont accol�es et forment un groupement de cellules similaires (rappelant l�aspect des m�dinas).
a - Les maisons sont grandes mais pas riches, ferm�es sur elles-m�mes pour former des groupes compacts.
b - Leurs tailles relativement �gales sugg�rent une population du quartier sans hi�rarchie particuli�re.
- Une construction circulaire dont le diam�tre semble d�passer les 30 m a �t� d�couverte, elle repr�senterait une piscine monumentale, v�ritable �bassin des Hammadites�, rappelant l�architecture des palais des Xe et XIe si�cles.
2 - Sur le plan de l�habitat : Principales caract�ristiques morphologiques des maisons : (voir figure 2)
- Les maisons sont dat�es entre le X et XIe si�cle
- L�acc�s y est limit� par une seule entr�e en chicane.
- On note la pr�pond�rance de la cour sur le reste de l��difice : cette construction fortement centralis�e de l�habitat domestique refl�te la structure de la famille qui l�habitait : famille islamique patriarcale.
Cette configuration se traduit par un espace central autour duquel s�organisent d�autres espaces, elle rappelle celle de la M�dina de l�Afrique du Nord, au m�me titre que Tunis, Mekn�s, Tlemcen, etc.
Deuxi�me phase
Nous avons compar� un plan type du logis populaire d�couvert lors des fouilles arch�ologiques de la ville de S�tif et � d�autres types de logis populaires situ�s en M�diterran�e. Cet essai de classification typologique nous a permis de classer le type populaire s�tifien comme ayant une typologie de base identique � celle des types m�diterran�ens r�pertori�s en Kabylie, au Maroc, en Tunisie, en Espagne et en Gr�ce.
Conclusion : Les r�sultats de cette recherche ont �t� obtenus gr�ce aux �tudes pluridisciplinaires faisant appel aux connaissances d�architecture, d�arch�ologie, d�histoire, d�urbanisme et de science des textes. Cette pluridisciplinarit� a restitu� � l�espace m�diterran�en sa r�actualisation en cette p�riode cruciale dans laquelle l�Alg�rie s�appr�te � int�grer �ventuellement l�Union pour la M�diterran�e. Tous les Etats des pays m�diterran�ens sont conscients de la valeur culturelle de leur architecture et des risques qu�ils courent dans une vision de la M�diterran�e r�duite � une simple marchandise ou bien une utilisation non rationnelle du littoral de la mer m�diterran�e au profit de l�industrie touristique. Les travaux de recherche doivent se concentrer sur l�encha�nement historique et environnemental. Ces projets de recherche doivent se projeter avec les plus grandes exigences sur la qualit� environnementale. La recherche de l��quilibre �cologique entre les �tres humains et leur habitat n�cessite l��laboration de crit�res et d�actions sous forme d�une coop�ration m�diterran�enne qui peut se traduire par :
1 - La cr�ation d�une Ecole nationale sup�rieure d�architecture m�diterran�enne en Alg�rie, dont le cursus de formation est universitaire et pluridisciplinaire, ax� sur la connaissance, la gestion, les identit�s et territoires, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine architectural m�diterran�en dans toute sa diversit�..
2 - La concertation publique pour tout montage de projet en faisant appel � des professionnels, scientifiques, soci�t� civile et institutions culturelles.
Paul Ric�ur, Histoire et v�rit�, Paris, Ed. le Seuil, 1955 in Revue Critique : l�objet architecture, 1987, revue g�n�rale des publications fran�aises et �trang�res.
Kenneth Frampton article, �Pour un r�gionalisme critique et une architecture de r�sistance�, p.66.
Kenneth Frampton, �Pour un r�gionalisme critique et une architecture de r�sistance�, in L�objet architecture�, revue g�n�rale des publications fran�aises et �trang�res, janv-f�v 1987,n�476-477, p.66, Kenneth Frampton op.cit, p.71. A
.Tzonis et L. Lefaivre , �The grid and the pathway�, in Architecture in Greece n�15, Ath�nes, in Kenneth Frampton, �Pour un r�gionalisme critique et une architecture de r�sistance�, op.cit,p.72.
Kenneth Frampton, �Pour un r�gionalisme critique et une architecture de r�sistance�, op.cit, p.72.
Fernand Braudel in �Leisure architecture in the Mediterranean culture�, Conferencia International �Arquitectura del Ocio en la Cultura Mediterranea�, Palma de Mallorca, Octobre 1992.
Martin Heidegger in Christian Norberg Schulz, �G�nius-loci : Paysage, ambiance, architecture �, p.22, Editions Mardaga.
Alain Boudin, �le patrimoine r�invent�, p.7, Ed. P.U.F, Paris, 1984
Christian Norberg Schulz, �G�nius-loci�, op.cit, p.10.
Kevin Lynch, �L�image de la cit�, in Christian Norberg Schulz, �G�nius-loci�, op.cit, p.12.
Pierre Nora, �General introduction : Between Memory and History� in Realms of memory : Rethiniking the French past. Vol. I : Conflicts and Divisions, pp -1- 20, New-York, Columbia University Press, 1996 in �Spaces of Memory and Practices of restauration�, 7th Mediterranean Social and Political Research Meeting, Florence & Montecatini, Mars, 2006.
A�cha-Aziza Amamra, Amar Benmansour, Elizabeth Fentress, Anissa Mohamed, Fouilles de S�tif 1977-1985, suppl�ment au bulletin d�arch�ologie algerienne, sous-presse.
* LAM est un laboratoire de recherches agr�� en 2000 par le minist�re de l�Enseignement sup�rieur, rattach� � l�Universit� Farhat Abb�s de S�tif.
La taille moyenne d�une maison est de 328 m2, dont 53% sont occup�s par la cour. L�espace domestique refl�te la structure familiale, le rapport des membres de la famille avec le p�re est traduit par celui des pi�ces de la maison � la cour. Elles sont relativement semblables et polyvalentes et toutes d�pendantes de l�espace central qui les r�unit.
Z. H. et B. M.
* Pr Zeghlache Hamza, Laboratoire d�architecture m�diterran�enne, Universit� Farhat-Abbas, S�tif
Bousnina Monia, ma�tre assistante, doctorante, Laboratoire d�architecture m�diterran�enne, Universit� Farhat-Abbas, S�tif.


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