Pour la consommation publique, le montant du d�tournement dont a �t� victime Arcelor Mittal Steel El-Hadjar a �t� initialement arr�t� � 180 millions de dinars. Dans les coulisses, il est r�p�t� et m�me soulign� que les enqu�teurs du groupement de Gendarmerie nationale d�Annaba, ont lev� un gros li�vre dans le milieu de la mafia des produits et d�chets ferreux. En cause, le caissier (en fuite), deux agents de l�agence bancaire de la BEA du complexe sid�rurgique d�El-Hadjar et plusieurs op�rateurs �conomiques sp�cialistes du commerce des produits sid�rurgiques dont deux en fuite sont activement recherch�s. Pour �viter de brouiller les pistes � m�me de nuire � leurs investigations, les m�mes enqu�teurs ont, pour fixer le montant du pr�judice, argument� le contr�le effectu� mensuellement par la BEA et par son principal et gros client Arcelor Mittal Steel. Si du c�t� de la direction g�n�rale de cette soci�t�, c�est le black-out total sur cette affaire, le milieu des travailleurs est en �bullition. En fait, le pr�judice financier serait beaucoup plus important compte tenu de la strat�gie appliqu�e par les auteurs. Il s�agirait de l��quivalent de plusieurs importantes op�rations de vente de produits sid�rurgiques r�alis�e quotidiennement. La strat�gie consiste � �tablir des re�us pour des versements fictifs au profit de clients de produits sid�rurgiques (bobines, produits longs ou plats�). Partant du principe selon lequel l�app�tit vient en mangeant, les �clients� du caissier oublieront volontairement de d�bourser apr�s avoir �coul� les produits sid�rurgiques acquis. Des indiscr�tions avancent que ces �oublis� avoisinent les trois milliards de dinars. �C�est une recette pratiquement irr�alisable en un mois. Les plus importantes ventes d�passent rarement les deux millions de dinars/jour�, a pr�cis� un cadre en poste au complexe d�El-Hadjar ayant requis l�anonymat. Pour les animateurs de la mafia des produits ferreux, il s�agissait d�une belle �affaire� r�alis�e au quotidien par un caissier pris dans l'engrenage des dinars plein la poche. Elle se transformera en cauchemar � la suite d�une d�nonciation anonyme par un des acolytes �mal servi�. L�enqu�te en cours pourrait mettre en lumi�re d�autres op�rations pr�judiciables � Arcelor Mittal Steel. Il faut dire que les gendarmes n�ont pas mis longtemps pour d�couvrir qui se cache derri�re ce qu�ils qualifient de v�ritable r�seau de trafic de produits ferreux. Il est m�me affirm� que cette affaire ne devrait pas s�arr�ter au caissier de la BEA. Elle pourrait s��tendre dans les prochains jours aux deux d�p�ts charg�s de la commercialisation � Pont Bouchet et Skikda. Autre r�v�lation de taille, toutes les op�rations de d�p�ts bancaires fictifs auraient �t� r�alis�es gr�ce � des complicit�s bien introduites dans le circuit commercial de Arcelor Mittal Steel. La qualit� de caissier, pla�ait l�auteur principal de ce d�tournement en position de garantie de paiement de toute transaction commerciale. A-t-il �t� trop na�f au point de croire que ses partenaires clients auxquels il permettait l�enl�vement sans r�ellement verser un seul centime allaient r�gler leur situation par la suite ? La majorit� de ces clients d�un genre sp�cial s��tait faite remarquer roulant carrosse et multipliant les op�rations de blanchiment d�argent dans l�acquisition de biens immobiliers. A la direction g�n�rale d�Arcelor Mittal Steel, l�on n�a pas souhait� faire de commentaire sur ce dossier. L�on s�est par contre longuement attard� sur le vol de c�bles en cuivre que l�on affirme �tre de tr�s loin inf�rieur � ce que la rumeur locale colporte. �M�me �tal� dans le temps, ce vol de c�bles en cuivre ne peut en aucun cas atteindre le chiffre avanc�. En fait, il s�agit de vols de d�chets de c�bles. Les auteurs, tous des d�linquants, ont �t� appr�hend�s par la brigade de gendarmerie et ont �t� traduits en justice�, a pr�cis� un cadre membre du syndicat de la soci�t� Arcelor Mittal Steel.