Appel�e � �tre jug�e hier par le tribunal correctionnel, d�El-Hadjar, l�affaire �Grand Smithy Works (GSW)�, soci�t� indienne de statut alg�rien, dans laquelle est impliqu� le directeur g�n�ral et l�un de ses proches collaborateurs de la m�me nationalit� ainsi que deux agents de s�curit� alg�riens, tous sous mandat de d�p�t depuis plus d�un mois, a �clabouss� M. Bernard Bousquet, le directeur g�n�ral de Arcelor Mittal Annaba. C�est du moins l�interpr�tation faite par les observateurs au lendemain de la d�cision de mise � la retraite qui vient de lui �tre signifi�e par Lakshmi Mitall, le grand patron du groupe mondial de l�acier bas� � Londres (G-B). Cette d�cision prendra effet � compter du mois de mai 2009. Elle est suivie de celle portant d�signation de son successeur, un cadre fran�ais proche de la direction g�n�rale du m�me groupe. Plusieurs reproches, dont le plus important serait le manque de rigueur dans le suivi des activit�s des gestionnaires de la GSW, � l�origine du scandale des d�chets ferreux r�cup�r�s du crassier, propri�t� de Arcelor Mittal et de la vive r�action du gouvernement alg�rien, via le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Ce dernier a �mis le v�u de revoir la teneur du contrat de partenariat. Sign� en 2001, ce contrat stipule que 70% des actifs du complexe sid�rurgique d�El-Hadjar sont la propri�t� du partenaire indien et 30% pour le groupe d�entreprises publiques �conomiques �Sider�. Il est �galement pr�cis� que Arcelor Mittal, � l��poque Mittal Steel, b�n�ficiera de nombreux avantages. Les plus importants sont l�exon�ration des imp�ts et taxes douani�res, la r�duction des prix sur les moyens �nerg�tiques et l�eau ainsi que l�interdiction de mise en exploitation de toute nouvelle unit� de production sid�rurgique � m�me de concurrencer sur le march� alg�rien le producteur indien de la sid�rurgie. Il aurait �t� reproch� � Bernard Bousquet les multiples et diff�rents incidents que l�on a assimil�s � des actes de sabotage et � l�origine de l�arr�t, durant plusieurs mois, des installations de production. De m�me que son approche en dilettante des derni�res n�gociations avec le syndicat des travailleurs sur une plateforme de revendications comportant onze points dont l�augmentation des salaires et des primes. M�me si les enqu�teurs charg�s du dossier ont limit� leurs investigations aux faux et usage de faux, l��mission de fausses factures et abus de biens sociaux, faits reproch�s aux quatre mis en cause, l�affaire est appel�e � conna�tre d�autres rebondissements. Seront inqui�t�s par la justice des cadres alg�riens de Arcelor Mittal, un r�cup�rateur de d�chets ferreux �vinc� par les Indiens de la GSW. La d�cision du big boss de faire remplacer l�actuel DG de Arcelor Mittal Annaba par un autre cadre du groupe, remet s�rieusement en question les chances d�un aboutissement des n�gociations avec les repr�sentants des travailleurs pr�vues d�s le 1er juillet 2009. Autres griefs retenus � l�encontre de Bernard Bousquet, la stagnation du niveau de production des produits longs tr�s demand�s sur le march� alg�rien et le retard mis dans celle des produits plats. ` Du c�t� des syndicalistes, l�on s�est �tonn� que pareille d�cision ait �t� prise au moment m�me o� des efforts des 7000 travailleurs du complexe et ceux en poste au niveau des mines de fer de l�Ouenza et Boukhadra, dans la wilaya de T�bessa, aient �t� fournis pour atteindre le niveau de production planifi�e. �C�est certainement une d�marche tendant � reporter � une date ind�termin�e les n�gociations sur la plateforme que nous avons �mise � la demande des travailleurs. En tout �tat de cause, nous ne reculerons pas pour la satisfaction de nos revendications et particuli�rement l�augmentation des salaires et des primes. Comparativement � leurs coll�gues des autres unit�s du groupe � travers le monde, nos travailleurs restent les plus mal pay�s. La date de reprise des n�gociations a �t� fix�e au 1er juillet 2009 et il en sera ainsi�, a indiqu� Menadi A�ssa, le secr�taire g�n�ral du syndicat de l�entreprise Arcelor Mittal.