Les questions socioprofessionnelles ont domin�, avant-hier, la r�union du conseil national du Syndicat national des magistrats (SNM). Des revendications qui s�articulent essentiellement autour �de la n�cessit� de revaloriser les salaires des magistrats, la promulgation des textes d�application du statut du magistrat, notamment dans sa partie salariale et le suivi de la carri�re professionnelle du magistrat�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La r�union, qui s�est tenue jeudi dernier � la r�sidence des magistrats � El-Biar, a �t� marqu�e par la pr�sence de deux personnalit�s, en l�occurrence le repr�sentant de l'Association des avocats am�ricains (ABA) en Alg�rie, M. Scott Custer, et un magistrat am�ricain retrait� et membre de l'association, M. Eugene Brott. Les deux juristes, h�tes du Syndicat national des magistrats, ont �chang� avec les membres du conseil national du SNM des questions relatives au monde de la justice mais �galement �des particularit�s de la magistrature am�ricaine et alg�rienne�. Sur ce chapitre et dans une br�ve intervention, M. Eugene Brott a essay� de soulever des questions dans �le but de disposer de certaines informations concernant le mode de fonctionnement du Conseil sup�rieur de la magistrature, du r�le du Syndicat national des magistrats, si les juges alg�riens subissent des pressions dans l�exercice de leur fonction ou s�ils b�n�ficient de privil�ges (cadeaux) �manant de parties ext�rieures concern�es par des affaires de justice�. Mieux encore, le magistrat am�ricain a soulev� �l��tonnement� des membres du conseil national du SNM, lorsqu�il dira que �j�ai eu vent d�une information selon laquelle une femme juge a �t� suspendue de ses fonctions pour avoir �pous� un boucher qui habite le m�me quartier qu�elle�. Ces questions, soulev�es par M. Eugene Brott, avaient pour objectif selon lui �de disposer de suffisamment d�informations et engager un franc d�bat avec les magistrats alg�riens�. Il est � noter que le juge am�ricain est appel� � dispenser aux magistrats alg�riens des cycles de formation dans le cadre de la convention sign�e entre l�ABA et le SNM. Ceci �tant, dans la r�solution finale ayant sanctionn� les travaux de cette session du conseil national du Syndicat national des magistrats, il a �t� demand� �la n�cessit� de publier toutes les d�cisions du Conseil sup�rieur de la magistrature (CSM) sur les violations de l'obligation de r�serve, de dynamiser le r�le du CSM dans le suivi de la carri�re professionnelle du magistrat et de lui accorder le temps n�cessaire � l'examen des dossiers relatifs � la mutation, la promotion, la discipline et la nomination �, ainsi que la promulgation de d�crets ex�cutifs des statuts de la magistrature notamment tout ce qui a trait au salaire du magistrat �devant assurer la dignit� et l'autorit� de la profession�. Les autres recommandations ont port� sur la prise en charge sociale des magistrats (sant�, prestations, mise en place d�une structure des �uvres sociales etc.�. Sur un autre chapitre, le pr�sident du syndicat national des magistrats a indiqu�, dans son intervention inaugurale des travaux du conseil national, que son syndicat pr�voit son adh�sion � l'UIM lors de sa prochaine r�union pr�vue d�but septembre prochain en Arm�nie. Mais il n�en demeure pas moins que pour M. A�douni qu�un important travail a �t� accompli par le Syndicat national des magistrats. Il fera savoir aussi �qu�il est impossible d'�tablir un Etat fort sans une magistrature forte, comp�tente et int�gre qui contribue au d�veloppement �conomique du pays�. Cela ne saurait intervenir, at- il dit, �sans la r�union des moyens mat�riels et moraux en vue d'une performance judiciaire�, pr�cisant que la promulgation de la nouvelle loi de proc�dure civile et administrative aidera � �r�duire les conflits en recourant aux moyens alternatifs dont la r�conciliation et la m�diation�. Enfin dans la foul�e de son intervention, le pr�sident du Syndicat national des magistrats a fait savoir � propos de l�information donn�e par le juge am�ricain concernant la magistrate suspendue, �qu�� ma connaissance je n�ai pas eu vent de cette information�, et que contrairement �aux corps de s�curit�, la loi n�oblige pas le magistrat � informer au pr�alable sa tutelle du choix du futur conjoint�. A. B.