Le président du Syndicat national des magistrats (SNM), M. Djamel Laïdouni, a révélé jeudi à Alger que la réunion du groupe africain de l'Union internationale des magistrats (UIM) se tiendra en 2009 en Algérie. Intervenant lors de la session ordinaire du conseil national du SNM, M. Laïdouni a indiqué que l'UIM a décidé, lors de sa dernière réunion tenue au Maroc, que la prochaine réunion du groupe africain se tiendra en Algérie, invitant les membres du conseil national à préparer cette rencontre. Il a en outre souligné que son syndicat prévoit son adhésion à l'UIM lors de sa prochaine réunion prévue début septembre prochain en Arménie. Ont pris part à la séance inaugurale de la session du conseil national du SNM, le représentant de l'association des avocats américains en Algérie, M. Scott Custer, et un magistrat américain retraité et membre de l'association, M. Eugène Brott. La séance inaugurale a été marquée par un long débat sur la notion d'obligation de réserve qui est, selon les magistrats intervenants, “à la fois difficile à saisir et flexible pour non-définition par la loi de ses champs d'application”, sachant que l'obligation de réserve obéit aux estimations du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), selon M. Laïdouni. Les recommandations de la réunion ont porté, dans leur ensemble, sur des revendications socioprofessionnelles soulignant “la nécessité de publier toutes les décisions du CSM sur les violations de l'obligation de réserve, de dynamiser le rôle du CSM dans le suivi de la carrière professionnelle du magistrat et de lui accorder le temps nécessaire à l'examen des dossiers relatifs à la mutation, la promotion, la discipline et la nomination”. Les participants ont appelé aussi à la promulgation de décrets exécutifs des statuts de la magistrature, notamment en ce qui a trait au salaire du magistrat “devant assurer la dignité et l'autorité de la profession”. Les autres recommandations ont porté sur la prise en charge sociale des magistrats (santé, prestations...). M. Laïdouni avait présenté au début de la rencontre un bilan sur les activités du syndicat durant l'année précédente, soulignant “l'impossibilité d'établir un Etat fort sans une magistrature forte, compétente et intègre qui contribue au développement économique du pays”. Cela ne saurait intervenir, a-t-il dit, “sans la réunion des moyens matériels et moraux en vue d'une performance judiciaire”, précisant que la promulgation de la nouvelle loi de procédure civile et administrative aidera à “réduire les conflits en recourant aux moyens alternatifs dont la réconciliation et la médiation”. Il a estimé nécessaire le renforcement des mesures dans les articles pénaux pour “réduire les infractions, délits et crimes”. Le syndicat s'est doté récemment d'un nouveau siège qui sera inauguré le 29 octobre prochain, date de création du syndicat en 1990, selon M. Laïdouni. N. H.