Les magistrats revendiquent plus de s�curit� dans l�exercice de leur m�tier. Il s�agit l� de l�une des principales recommandations contenues dans la d�claration finale ayant sanctionn� les travaux de la session ordinaire du conseil national du Syndicat national des magistrats qui s�est tenue ce jeudi au si�ge de la r�sidence des magistrats. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les recommandations, r�sultats d�un riche d�bat qui a dur� plus de cinq heures, portent �galement sur la �n�cessit� d��tablir l��quit� pour la formation � l��tranger entre les 4 000 magistrats exer�ant � l��chelle nationale, l�annulation pure et simple des articles 34 et 49 de l�avant-projet portant exercice de la profession d�avocat et le rejet des pratiques polici�res commises par certains inspecteurs de la chancellerie�. Les membres du conseil national ont �galement approuv� l�id�e de la cr�ation et l�adh�sion du SNM � l�Union des magistrats des pays du Maghreb arabe et de la pr�paration de la r�union de l�Union africaine des magistrats qui se tiendra en Alg�rie en 2009. L�actualit� li�e � l�exercice de la profession de magistrat a domin� les d�bats des membres du conseil national des magistrats o� il a �t� notamment mis en exergue et recommand� �plus de s�curit� pour les magistrats dans les tribunaux apr�s l'incident qui s'est produit mercredi au niveau de la cour de B�ja�a�. Pour rappel, un policier qui assistait au proc�s de son fr�re a pris en otage un procureur g�n�ral adjoint � l'int�rieur du tribunal de cette ville, avant d'�tre arr�t�. La prise d�otage, qui a dur� pr�s de trois heures selon des t�moignages de magistrats, a mis en consternation ces derniers qui appellent au renforcement urgent de la s�curit� dans les tribunaux. �Il faut renforcer la s�curit� des magistrats. Personne ne doit p�n�trer avec des armes l'enceinte des tribunaux�, ont recommand� les membres du conseil du syndicat. Djamel Aidouni, pr�sident du SNM, avait rappel� qu'un incident presque similaire a eu lieu il y a deux ans. Sur un autre chapitre, les membres du conseil national ont exprim� leur soutient au magistrat de Constantine et ont d�cid� de constituer une d�l�gation qui se rendra sur les lieux pour s�enqu�rir de la situation. Les magistrats ont d�nonc�, �galement, les �pratiques polici�res� des inspecteurs de la chancellerie. �C'est une atteinte � la dignit� des magistrats�, ont-ils dit. �Nous estimons que l'inspection doit plut�t renforcer la justice et non pas chercher la petite b�te�, ont-ils ajout� non sans relever que certains inspecteurs se comportent comme des �policiers�. �Il faut d�finir les crit�res de d�signation de ces inspecteurs�, ont-ils sugg�r�. D�autres interventions ont port� sur les informations publi�es dans les colonnes de la presse nationale et selon lesquelles les salaires des magistrats ont connu une revalorisation importante. �Les informations telles que rapport�es par la presse sont fausses. Certes, il y a eu revalorisation des salaires des magistrats mais pas tel que rapport�. Le plus haut salaire est celui du pr�sident de la Cour supr�me qui est de 19 millions de centimes, alors qu�un magistrat d�butant ne touche que 4,5 millions de centimes, et le magistrat confirm� per�oit 7,5 millions de centimes�. Lors des d�bats, le pr�sident du Syndicat national des magistrats, M. Djamel Aidouni, a fait �tat de certaines conditions dans lesquelles exercent les magistrats. �Il est vrai que depuis quelques ann�es, la chancellerie a fourni d�importants efforts � m�me d�offrir au magistrat les meilleures conditions pour exercer sa fonction, mais certaines situations n�fastes persistent encore�, a-t-il soulign�, citant en exemple �l�importance du volume des dossiers trait�s par les magistrats en audience�. A. B.