La réunion du groupe africain de l'Union internationale des magistrats (UIM) se tiendra en 2009 en Algérie. C'est ce qu'a annoncé, jeudi à Alger, le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Djamel Laïdouni. Intervenant lors de la session ordinaire du conseil national du SNM, le président de ce syndicat a annoncé que l'Union internationale des magistrats (UIM) a décidé, lors de la 13e réunion annuelle du groupe régional Africain relevant de l'UIM que «la prochaine réunion du groupe africain se tiendra en Algérie». La réunion du groupe africain s'était tenue en mars dernier, à Casablanca, sous le thème «Les moyens de garantie d'une sécurité judiciaire». Invitant, lors de cette réunion, les membres du conseil à préparer cette rencontre, il a indiqué que «le SNM prévoit son adhésion à l'UIM» lors de sa prochaine réunion prévue début septembre prochain en Arménie. Ont pris part à la séance inaugurale de la session du conseil national du SNM, le représentant de l'Association des avocats américains en Algérie, Scott Custer et un magistrat américain retraité et membre de l'association, Eugene Brott. La notion d'«obligation de réserve» a marqué le débat instauré lors de cette séance inaugurale. Pour Laïdouni, cette attitude demeure «difficile à saisir et flexible» pour non-définition par la loi de ses champs d'application. «L'obligation de réserve obéit aux estimations du Conseil supérieur de la magistrature (CSM)», estime son président. Les recommandations de la réunion de jeudi ont porté, dans leur ensemble, sur des revendications socioprofessionnelles. Elles insistent sur «la nécessité de publier toutes les décisions du CSM sur les violations de l'obligation de réserve, de dynamiser le rôle du CSM dans le suivi de la carrière professionnelle du magistrat et de lui accorder le temps nécessaire à l'examen des dossiers relatifs à la mutation, la promotion, la discipline et la nomination.» Les participants ont appelé aussi à la promulgation de décrets exécutifs des statuts de la magistrature notamment ce qui a trait au salaire du magistrat qui doit assurer «la dignité et l'autorité de la profession.» Les autres recommandations ont porté sur la prise en charge sociale des magistrats (santé, prestations...). Dès le début de la rencontre, Laïdouni avait présenté un bilan sur les activités du syndicat durant l'année précédente. Pour lui, il est «impossible d'établir un Etat fort sans une magistrature forte, compétente et intègre qui contribue au développement économique du pays». Cela ne saurait advenir, a-t-il dit, «sans la réunion des moyens matériels et moraux en vue d'une performance judiciaire». Il a précisé que la promulgation de la nouvelle loi de procédure civile et administrative aidera à «réduire les conflits en recourant aux moyens alternatifs dont la réconciliation et la médiation». Il a estimé, en outre, nécessaire le renforcement des mesures dans les articles pénaux pour «réduire les infractions, délits et crimes». Le syndicat s'est doté récemment d'un nouveau siège qui sera inauguré le 29 octobre prochain, date anniversaire de sa création en 1990, a annoncé Laïdouni.