La rhinite allergique qui constitue une affection fr�quente alt�rant la qualit� de la vie et aggravant la maladie asthmatique, sera l��pid�mie du XXIe si�cle, signale le Pr Abderrahmane Sa�dia, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne d�ORL et de chirurgie de la face et du cou, lors de la tenue des journ�es nationales d�ORL, ouvertes depuis jeudi dernier et qui se sont poursuivies durant une semaine � la facult� de m�decine d�Annaba. Se basant sur des chiffres de l�Organisation mondiale de la sant� (OMS), le Pr Sa�dia, �galement directeur g�n�ral du CHU et chef du service ORL de l�h�pital du Dr Dorban d�Annaba, affirme qu�en 2010, un habitant sur deux dans le monde sera atteint par cette pathologie, d�o� la n�cessit�, a-t-il soulign�, de s�armer en cons�quence par la formation du m�decin sp�cialiste et g�n�raliste dans le but d�acqu�rir l�ensemble des connaissances n�cessaires � la prise en charge efficiente de cette �pid�mie. Ces journ�es nationales peuvent en fait �tre qualifi�es de journ�es alg�rofran�aises au vu du nombre (13) et de la qualit� de sp�cialistes de l�Hexagone, dont des sommit�s dans leur domaine � l�exemple des Pr Bernard Guerrier, chef du service ORL au CHU de Montpellier, Guy Leclech, CHU de Rennes, ayant d�j� � son actif plus de 8 000 interventions sur la thyro�de, ou les Pr Jean-Pierre La Vieille (surdit� et implants cochl�aires, CHU de Marseille) et PJ. Monteyrol (ronflement et apn�es du sommeil, CHU de Bordeaux). outre l��quipe ORL du Pr Sa�dia, la plus �toff�e en Alg�rie, puisqu�elle compte cinq professeurs, un docent, deux ma�tres-assistants et 15 r�sidents, la pr�sence de praticiens nationaux de renom � ces journ�es a �t� fort remarqu�e. Elle est repr�sent�e par une �quipe de l�Institut Pasteur d�Alger dirig�e par le Pr A.Bouguermouh, et des Pr Hamdi Cherif et A. Djema� respectivement des CHU de S�tif et de Constantine, de m�decins sp�cialistes en ORL, n�phrologie, ergologie h�matologie et canc�rologie des structures hospitali�res du pays. Il y avait m�me un praticien de l��tablissement hospitalier de A�n-Salah dans le grand Sud, qui a tenu � prendre part � ces journ�es, en plus de l�ensemble des professeurs chefs de service du CHU de Annaba. L�int�r�t pour cette manifestation scientifique est constat� � travers l�engouement qu�ont suscit� les sept ateliers et quatre tables rondes aupr�s aussi bien des r�sidents en formation que des jeunes praticiens dans ces sp�cialit�s. Parmi ces ateliers, celui relatif � la surdit� a �t� suivi assid�ment par ces derniers, il a abord� l�exploration des surdit�s neurosensorielles dans tous ces aspects, du d�pistage pr�coce de la surdit�, du diagnostic de certitude, de la chirurgie d�implantation cochl�aire. Ils ont, par ailleurs, assist� � deux interventions chirurgicales pour implantation cochl�aire sur deux jeunes malades �g�s de 11 et 16 ans et transmises en direct de la salle op�ratoire vers la salle de conf�rences de l�h�pital du Dr Dorban. Ces implants, qui co�tent 250 millions de centimes pi�ce, n�cessitent un acte chirurgical qui dure deux heures en moyenne, alors que le co�t total de la prise en charge de la surdit� par implant cochl�aire d�passe les 500 millions de centimes. Les r�sidents n�ont pas h�sit� � poser des questions pertinentes au professeur chirurgien qui op�rait ces techniques chirurgicales r�put�es pour �tre minutieuses et difficiles, car effectu�es sous microscope op�ratoire. Il a �t� aussi question, durant ces journ�es, de la surdit� d'installation progressive, apr�s l�acquisition du langage, en pr�sence de toute une �quipe du CHU de Grenoble (France), compos�e d�un m�decin audiophonologiste, d�un technicien psychologue et d�un autre pour la r��ducation orthophonique. A ce propos, le Pr Sa�dia r�v�le que le service ORL du CHU de Annaba se trouve �tre l�unique en Alg�rie ayant entrepris cette d�marche de r��ducation auditive. Les tables rondes ont, quant � elles, port� sur des th�mes aussi importants que �Les parathyro�des et l�insuffisance r�nale chronique�. Ce th�me a focalis� l�attention de l�assistance durant toute la matin�e de samedi dernier. Il consiste, a-t-on expliqu�, � apporter le traitement chirurgical n�cessaire pour prendre en charge s�rieusement les complications g�n�r�es par l'insuffisant r�nale chronique. Les autres th�mes non moins importants ont concern� �Les cancers en ORL (laryxcavum) �, �L��tat des lieux de la rhinite allergique� et �La ronchopathie et l�apn�e du sommeil�. Des communications, du reste fort int�ressantes, pr�sent�es par des professeurs et autres sp�cialistes ayant pris part � ces journ�es. Il y a lieu de relever celle concernant le ronflement et l�apn�e du sommeil. Cette affection est � l�origine de maladies graves pouvant �tre mortelles telles que l�hypertension art�rielle (HTA), l�infarctus du myocarde, les accidents vasculaires c�r�braux (AVC), en plus de la diminution des performances professionnelles et scolaires, les accidents du travail, enfin, elle alt�re la qualit� de la vie. C�est pourquoi, il a �t� d�cid�, selon le Pr Sa�dia, de cr�er des unit�s de sommeil pour diagnostiquer les apn�iques et leur proposer les diff�rents types de traitement adapt�s � chaque malade.