Abdelaziz Bouteflika r�unira, ce mercredi, le Conseil des ministres, le premier depuis le retour d�Ouyahia � la t�te du gouvernement et le troisi�me depuis le d�but de l�ann�e. Kamel Amarni- Alger (Le Soir) - Le dernier Conseil des ministres remonte, en effet, au 13 avril dernier, du temps o� Belkhadem pr�sidait encore aux destin�es du gouvernement. Ces �retrouvailles� avec Ouyahia, plus de deux ann�es apr�s son limogeage, s�annoncent comme le v�ritable coup de starter � la campagne que les deux grands clans au pouvoir ont d�cid� de mener ensemble, en pr�vision de la reconduction de Bouteflika � la t�te de l�Etat au-del� d�avril 2009. Et comme en politique l�argent fait bien le bonheur, en p�riode pr�-�lectoral notamment, une bonne partie des travaux du Conseil des ministres de ce mercredi sera consacr�e � l�examen de la loi de finances compl�mentaire pour 2008. Exceptionnellement, Bouteflika avait ordonn� � Belkhadem de revoir � la hausse la dotation budg�taire, �traditionnellement� fix�e sur la base d�un baril de p�trole � 19 dollars. Ce sera d�ailleurs du simple au double, puisque cette base passe de 19 dollars � 37 dollars le baril, comme adopt� par le gouvernement sous Belkhadem. A la veille d��ch�ances politiques importantes, notamment la r�vision de la Constitution et la finalit� de celle-ci, � savoir assurer �la stabilit� au palais d�El- Mouradia, pour reprendre l�argumentaire officiel justifiant le troisi�me mandat de Bouteflika. Ce dernier s�appr�te � convoquer le Parlement pour �se d�barrasser � de cet obstacle que constitue pour lui l�article 74 de la Constitution introduit par Zeroual en 1996 et limitant le nombre de mandats pr�sidentiels � seulement deux pour le m�me pr�sident. D�j� qu�il veut et a donc d�cid� de contourner la consultation du peuple sur la question, Bouteflika sait que, d�sormais, tout se jouera pour lui sur le front social. Ce n�est d�ailleurs pas par hasard si le premier Conseil du gouvernement que pr�side Ouyahia d�s son retour aux affaires avait �t� consacr� � la pr�paration de la rentr�e sociale et du Ramadan, qui co�ncideront cette ann�e. Une p�riode habituellement redout�e par le pouvoir pour ses exigences en mati�re de consommation, de d�penses pour les m�nages et les flamb�es des prix qui vont toujours avec. Soit, tous les ingr�dients qu�il faut pour faire monter la col�re sociale, pas tr�s recommand�e en p�riode �lectorale et de man�uvres politiques � la hussarde.