Rien ne va plus entre Zerhouni et Belkhadem. Les deux hommes se m�nent une guerre sans merci et sur plusieurs fronts. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Ces deux t�nors du gouvernement Ouyahia sont consid�r�s, l�un et l�autre, comme les hommes du pr�sident. Avec, chacun, une position de superministre, pour �tre tous les deux d�tenteurs des seuls rangs de ministre d�Etat, ils occupent la position de num�ro deux du gouvernement. �Zerhouni l�occupe de fait mais depuis le changement du gouvernement, c�est Belkhadem qui a ce privil�ge dans l�ordre protocolaire de la R�publique�, commente une source bien inform�e. Guerre des positions ? Peut-�tre. Mais pas que cela. A se fier � notre source, l�examen de l�avant-projet portant code communal et de wilaya par le gouvernement aura �t� le r�v�lateur de ce duel qui prend des allures de plus en plus manifestes. �Le bras de fer persiste depuis le mois de juillet dernier, lors de la premi�re s�ance autour de ce code communal auquel le gouvernement a, jusqu�� aujourd�hui, consacr� pas moins de neuf conseils inter-minist�riels et quatre r�unions du gouvernement. � En sa qualit� de ministre d�Etat, ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, c�est donc Zerhouni qui a pr�par� et pr�sent� cet avant-projet. �Et � chaque fois, cela d�clenche une v�ritable pol�mique entre les deux hommes, mais lors de la derni�re r�union du gouvernement consacr�e � cette question, les ministres restaient �bahis devant leur prise de becs�. Refusant de reculer en fait sur un point bien pr�cis, en l�occurrence les pr�rogatives �largies accord�es au secr�taire g�n�ral au niveau des APC au d�triment des �lus, Zerhouni s�entend alors dire par Belkhadem : �En ce cas, ais le courage d�assumer publiquement la chose et dire clairement aux Alg�riens que tu vas remplacer les �lus par des policiers � ! Secr�taire g�n�ral du FLN par ailleurs, Belkhadem sait, en effet, qu�il a tout � perdre si jamais la proposition de Zerhouni venait � passer. �Il comptait sur un autre SG de parti, Ouyahia, mais ce dernier est un peu g�n� par sa position de Premier ministre. Belkhadem ne reculera pas pour autant et ass�ne encore : �Si les �lus ne peuvent pas g�rer, alors autant mettre tes fonctionnaires et surtout inutile qu�on perde notre temps et notre argent dans des �lections !� nous confie toujours notre source. C�est pour �viter que les choses ne s�enveniment davantage que Ouyahia �tranche pour une solution m�diane : il a fini par demander � Zerhouni de reprendre le projet pour une derni�re lecture�. Une mani�re, croit savoir notre source, de faire d�placer la pol�mique et l�arbitrage final au prochain Conseil des ministres que pr�sidera Bouteflika. Ce dernier choisira-t-il alors de prendre parti avec son �repr�sentant personnel� ou alors avec l�homme par qui il gouverne...