Une construction est �rig�e au c�ur de la ville de Boumerd�s, pas loin des principales institutions de l�Etat. Il aura fallu que les habitants s�indignent pour que les pouvoirs publics s�aper�oivent, comme l�a remarqu� un fonctionnaire de l�APC, de �l�existence d�une construction illicite � moins de 10 m du secteur militaire de Boumerd�s�. �Il construit un hangar !� nous lance au t�l�phone un agent de l�APC de Boumerd�s insinuant que l�architecture est de mauvais go�t. Ce dernier pr�cise que le concern� �ne d�tient qu�une simple autorisation communale pour l�am�nagement d�un mur de cl�ture d�une ancienne batisse�. Ce que nous avons constat� par contre ce dimanche 3 ao�t est un grand et nouveau chantier de construction d�une villa de plusieurs centaines de m�tres carr�s o� s�activent des ouvriers. Des constructions illicites sont recens�es partout tous les jours, diront certains, montrant ainsi l�impuissance de l�Etat ou plut�t ceux qui, �lus ou commis, ont pour r�le de faire appliquer la loi. Le cas qui nous int�resse se d�roule, malheureusement, au c�ur d�un espace de la commune de Boumerd�s o� toutes les institutions administratives cens�es faire appliquer la loi en la mati�re sont implant�es. Ce chantier de la discorde se situe, en effet, face au si�ge du secteur militaire, � 300 m de la wilaya et � �gale distance de la da�ra de Boumerd�s. Il est visible � partir du bureau de la police de l�urbanisme et il n�est pas tr�s loin du si�ge de la commune. Except� le secteur militaire, toutes les institutions cit�es ont pour obligation de faire appliquer la r�glementation et lutter contre les constructions illicites. �Depuis six mois que ce chantier a �t� lanc� et les autorit�s n�ont rien vu�, nous dit un voisin qui, exc�d� par cette situation, est pass� nous voir pour d�noncer les pr�judices caus�s et alerter l�opinion publique sur ce d�passement. Il semblerait que ce myst�rieux richissime viole la loi en toute impunit� �Pourquoi vous vous en prenez � lui ?�, dira un �lu de l�Assembl�e de Boumerd�s, majoritairement PT (Parti des travailleurs) � un fonctionnaire communal. �Toutes les autorit�s, y compris le cabinet du wali, ont �t� alert�es, en vain. L�APC de Boumerd�s a �tabli une d�cision d�arr�t des travaux en date du 3 juillet 2008. Une copie de cette injonction a �t� remise � la police de l�urbanisme �, nous a confirm� l�un des voisins. Le concern�, joint par t�l�phone, nous a affirm� qu�il dispose des papiers r�glementaires lui permettant d��riger cette construction. �Je suis en vacances et dans 15 jours je vous montrerai mes papiers�, ajoutera-t-il. Selon lui, c�est aux services administratifs de proc�der aux contr�les d�usage et non pas � ses voisins. Il a fini par lancer des menaces contre nous au cas o� notre article ne lui conviendrait pas. Mais ce qu�il ne dit pas, c�est que le permis n�59 qui lui a �t� d�livr� le 6 mai 2007 et que nous avons consult� au niveau de l�APC se rapporte uniquement � l�am�nagement d�un mur de cl�ture. Par ailleurs, un agent de l�APC de Boumerd�s et un autre de la subdivision ont effectu�, en date du 1er juillet 2008, une inspection pour relever �des travaux de transformation et d�extension sans permis de construire�. Une mise en demeure (n� 2039) lui a �t� par cons�quent adress�e par le biais de la police de l�urbanisme le lendemain. Il est donc somm� d�arr�ter, s�ance tenante, les travaux. Mais alors pourquoi depuis un mois aucune autorit� ne s�est inqui�t�e de la poursuite des travaux ? Pour rappel, la loi donne le pouvoir � la commune de d�molir toute construction illicite. Dans le cas de refus d�application de cette pr�rogative la da�ra prend le relais pour faire respecter la loi. Quant aux voisins, devant tant d�indiff�rence de la part des pouvoirs publics, ils nous ont d�clar� am�rement : �Faudrait-t- il en r�f�rer au pr�sident de la R�publique, au chef du gouvernement, au ministre de l�Int�rieur et � celui de l�Habitat pour faire respecter nos droits prot�g�s par la loi ?� Moralit� de cette affaire : si une villa se construit ill�galement au nez et � la barbe des principaux responsables r�gionaux et communaux, et ce depuis 6 mois, qu�est-ce qui emp�cherait des inconnus d��riger d�autres constructions dans l�enceinte m�me de la wilaya ?