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Cap-Djenet, commune en danger
Boumerdès
Publié dans Liberté le 16 - 08 - 2005

Si la baie de Cap-Djenet continue de fasciner les estivants, ce n'est que l'arbre qui cache la forêt et pour cause, la ville et ses différents quartiers présentent aujourd'hui un spectacle effrayant.
Des centaines de constructions illicites, plus hideuses les unes que les autres, s'offrent à nos yeux, et ce n'est pas tout, des tas de détritus et autres immondices jonchent les ruelles de la ville alors que des égouts à ciel ouvert se déversent sur le sable des plages.
En face du siège de l'APC, un kiosque construit illicitement a pris la place du seul jardin qui existait en ville. “Des arbres centenaires ramenés de Madagascar au temps de l'occupation française ont été arrachés depuis longtemps déjà pour laisser place à ces constructions illicites”, affirme M. Sebagh, avocat conseil de l'APC qui prédit le même sort aux quelques arbres qui restent.
Alors que nous nous dirigions vers la plage en sa compagnie, un autre tableau répugnant nous attriste : des déchets de toutes sortes recouvrent la descente qui nous mène vers la plage dite “Bateau cassé”.
Ici, un égout a été endommagé par des kiosques et habitations en cours de construction. Non loin de là, une carcasse de voiture et un tas d'immondices parsèment une ruelle poussiéreuse qui meurt sur la plage. Le spectacle offert par la station d'épuration renseigne un peu mieux sur la triste image de la ville.
Abandonnée à son triste sort, la station, à l'arrêt depuis plusieurs mois, se trouve dans un état déplorable, d'où les risques de MTH, d'autant plus que la région souffre cruellement du manque d'eau. À côté, des citoyens ont érigé des clôtures autour de quelques lopins de terre situés en bord de mer. “ça commence par des jardins et ça se termine par des constructions”, indique un citoyen. L'ancienne SAS, une cité de recasement, ressemble à une favela. Ici aussi, les gens font ce qu'ils veulent sans être inquiétés ; des centaines de bidonvilles en dur poussent comme des champignons. Même les ruelles ont été investies par les constructions illicites. Les kiosques et autres baraques sans attrait, en dur, sont édifiés çà et là.
Le même tableau est affiché au niveau de Houmate Driz où, en plus des constructions, une poubelle pour déchets a été transformée en kiosque en dur. Le médecin de la ville exerce dans un chalet en tôle au milieu d'un quartier en chantier. En face, l'épave d'une Zaztava désossée renforce davantage le décor. “Elle est là depuis 8 ans”, affirme un riverain. Nous redescendons dans la ville et là une autre surprise nous attend. En effet, ce qui ressemble à une gare routière a été complètement absordé par une série de commerces construits illégalement et à la va-vite. En face, un commerçant qui a installé un petit poulailler en plein centre-ville propose aux passants de la volaille fraîche, dans des conditions d'hygiène épouvantables.
À la sortie de la ville, devant un pâté de maisons, une décharge sauvage dégage des odeurs pestilentielles. Un peu plus loin, ce qu'on appelle ici “la pêcherie de Cap-Djenet” est devenue une pissotière. En effet, par manque d'hygiène et d'éclairage, les pêcheurs sont obligés d'étaler leurs poissons à l'extérieur de ce hangar aménagé en pêcherie.
Le spectacle est tellement affligeant qu'on se demande s'il existe une autorité à Cap-Djenet. Nous nous sommes rendus au siège de l'APC pour connaître la version du maire, mais aucun membre de l'exécutif n'était présent à son bureau, sauf le secrétaire général qui nous a bien reçus mais n'a rien voulu déclarer. “Je n'ai pas le droit de parler à la presse sans l'ordre de mes supérieurs”, nous a-t-il précisé. Nous avons tout de même laissé nos coordonnées au SG pour les remettre au maire. En vain. Nous apprenons plus tard que Me Sebagh a alerté toutes les autorités sur cette situation intolérable que vit la ville et la population de Cap-Djenet.
Ainsi, sur les centaines de constructions illicites recensées, plus de 200 mises en demeure ont été établies par la commune, affirme l'avocat de l'APC qui nous exhibe 7 décisions de démolition signées par le maire et approuvées par le chef de daïra de Bordj Menaïel. Mais aucune n'a été appliquée en dépit des nouvelles dispositions en vigueur et les appels incessants du wali de Boumerdès visant à lutter contre l'anarchie du béton.
Le SOS lancé par Me Sebagh à toutes les autorités, y compris le chef du gouvernement, le ministre de l'Habitat et le président de la République n'a pas eu d'écho. La seule réponse qu'il a reçue émane des services du chef du gouvernement.
Ces derniers affirment dans un texte de deux lignes “avoir transféré la requête à la wilaya, structure concernée par le sujet”. Sans commentaires. L'on se demande à quoi sert de changer des lois si elles ne sont pas suivies d'effet, d'autant plus que toute la zone de Boumerdès est jugée fortement sismique...
M. T.


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