El Biar, 7e arrondissement du Grand- Alger, vient du mot arabe signifiant les puits. Le village � l�origine fut une cr�ation spontan�e. A c�t� des maisons de campagne des Turcs et des Maures en partie entre les mains d�Europ�ens, des immeubles s��lev�rent. Des guinguettes s�install�rent ainsi que des boutiques d�approvisionnement. Pour les habitants. El-Biar, d�abord quartier de beaux jardins, finit par former un village, puis une commune. Les Anglais en force D�s le XIXe si�cle, une colonne d�Anglais s�y �tablit tous les hivers. Vers 1880, ils firent venir de Grande- Bretagne un architecte du nom de B�ckall qui r�alisa de belles villas sur le chemin qui porta plus tard son nom. Avec la pr�sence des touristes anglais, d�s le d�but du XIXe si�cle, El Biar devint une station estivale et hivernale tr�s fr�quent�e, � 240 m d�altitude, b�tie sur un plateau bois� offrant une vue panoramique sur toute la baie d�Alger et sur les montagnes de Kabylie. Le tramway Au d�but du si�cle, il fallait une heure de temps pour rallier El Biar � partir d�Alger-centre � bord d�un certain tramway jaune tra�nant une deuxi�me voiture baptis�e La jardini�re. Vestiges A El Biar, sur la place Carnot se trouvaient r�unis l��glise Notre-Dame du Mont-Carmel (qui existe toujours), la poste, l��cole au style n�o-mauresque, l�h�tel de ville avec un beau patio couvert d�une coupole et d�cor� d�une claustra polychrome, le monument aux morts (en hommage aux soldats disparus durant les deux guerres mondiales), ainsi que le traditionnel kiosque. La place de la mairie (Kennedy) Plus tard fut am�nag�e la place de la mairie (place Kennedy) avec ses jolis palmiers et ses bancs. Elle faisait face � la mairie de style mauresque. Dans les ann�es 1980, cette c�l�bre place fut compl�tement d�figur�e laissant place � un centre commercial souterrain dont l�activit� est au point mort. L��cole la Saint-Famille De jolis jardins publics � El Biar : le parc des pins avec son bassin d�eau et le balcon Saint Rapha�l et sa vue imprenable sur la baie d�Alger. Sur l'avenue Georges-Cl�menceau (Ali Khodja) se trouvait l��tablissement scolaire de filles : la Saint-Famille (primaire, coll�ge). S��tendant sur plusieurs hectares (cours de r�cr�ation, jardins, enclos pour le sport, r�fectoire, cantine...), cet �tablissement a continu� � �tre dirig� par les s�urs chr�tiennes jusqu�en 1976. D�ailleurs, quelques s�urs ayant enseign� � la Saint-Famille sont encore de ce monde et vivent toujours en Alg�rie comme s�ur Elisabeth qui, du haut de ses 85 ans, continue � donner des cours de fran�ais � Alger. Sabrina L