Les retrait�s de l�Enip ont tenu leur assembl�e g�n�rale, en leur si�ge � la cit� A�ssa-Boukerma, la semaine �coul�e pour d�battre des pr�occupations li�es � la prime de r�gime compl�mentaire (PRC) et prime d�int�ressement. La rencontre a co�ncid� avec la 53e comm�moration des offensives du 20 Ao�t 1955. Une assistance nombreuse est � signaler, l�exigu�t� du bureau n�a pu la contenir. On avance un chiffre de plus d�une centaine de retrait�s venus manifester leur d�sapprobation quant � la mani�re avec laquelle les instances comp�tentes r�glent ces deux affaires pendantes. Au total, ce sont pr�s de 913 retrait�s affili�s � l�association Afak des retrait�s de l�Enip. Selon le PV de r�union, dont nous d�tenons une copie, les retrait�s ont brandi l��tendard de la menace. Ils s�engagent � recourir � toutes les voies r�glementaires pour faire valoir leurs droits. Trois mesures initiales ont �t� pr�conis�es, � savoir informer le wali, porter plainte aupr�s du procureur de la R�publique et alerter les instances nationales par voie m�diatique. Leur contestation serait, � juste titre, motiv�e par le blocage de la MIP/PRC �alors que le rachat des cotisations a �t� fait selon les dispositions conventionnelles, et le personnel en activit� continue de verser mensuellement ses cotisations�, indique-t-on dans la missive. Par ailleurs, lors de la r�union, l�allocution d�ouverture de Lessak Abdelaziz, pr�sident de l�association, a mis en �vidence les actions entreprises par l�association en vue de d�bloquer la situation en la mati�re. Parmi elles, il convient de signaler l�audience accord�e par le P-DG de l�Enip, en date du 01/07/2008, ayant abouti � la formulation des d�cisions suivantes : attribution de la pension aux retrait�s �g�s de 60 ans et plus, octroi de 50% aux retrait�s �g�s de moins de 60 ans et non-attribution aux agents en retraite � partir du 01/07/2005. La r�action des retrait�s, par le biais de leur association, ne s�est pas faite attendre. En effet, en date du 06/07/2008, Afak a r�fut� cat�goriquement les propositions du PDG car, selon leurs dires, en violation de l�esprit fondamental de la convention dans ses articles 7 et 8 (20% de la pension de retraite CNR et son attribution sans limite d��ge). Concernant le deuxi�me point inscrit � l�ordre du jour, la prime d�int�ressement des ann�es 1999 et 2000 en l�occurrence, les retrait�s interpellent, encore une fois, le P-DG de l�Enip, �pour une solution �quitable sans discrimination pour un m�me personnel�. Dans ce contexte, on apprend que les retrait�s du p�le ouest l�ont per�ue ! Pour rappel �galement, au sujet de cette prime, l�association a d�ploy� des efforts dans le but de recouvrer les droits des retrait�s. Une demande d�audience � la Cnas ayant abouti � une r�ponse de cette derni�re apr�s une ann�e d�attente ! Sollicitation d�un parlementaire charg� des affaires sociales en vue d�instruire la Cnas d�appliquer les dispositions r�glementaires sont les points les plus importants � �num�rer. Ces d�marches ont abouti � la mise en demeure de l�Enip par la Cnas et � la d�p�che d�une brigade de contr�le, par la Cnas toujours, au niveau des unit�s op�rationnelles de l�entreprise pr�cit�e. Ces derni�res auraient �t�, selon le PV de r�union du 15/08/2008, interdites d�exercer. L�association Afak ne compte pas baisser les bras. En plus, elle est soutenue par des centaines de retrait�s de l�Enip de la r�gion est. Za�d Zohe�r
Retrait�s ou �mouta... ka�dine� ? Un retrait� est par d�finition celui qui savoure un repos bien m�rit� apr�s une vie de labeur, d�abn�gation et de don de soi. Le retrait� c�est celui qui s�est consum� � petit feu, une vie durant, dans son cr�neau de pr�dilection, pour l'int�r�t de l'humanit� toute enti�re d�abord, pour que la vie continue dans la soci�t� dans laquelle il �volue, ensuite, par souci de contribution � un id�al social fait de bien-�tre et de prosp�rit� et de sa famille. Enfin, en qu�te perp�tuelle d�une am�lioration des conditions de vie. Le repos du guerrier, en quelque sorte ! Couv�s et chouchout�s par la soci�t� toute enti�re ailleurs, en guise de reconnaissance mais aussi pour leur �ge avanc�, nos valeureux retrait�s sont-ils autant consid�r�s ? On n�a qu�� regarder autour de nous pour s�en rendre compte ! Pensions de mis�re, cha�nes interminables devant les bureaux de poste lors des virements, responsabilit�s familiales encore plus accentu�es, inexistence d'infrastructures d�accueil et de prise en charge sociale et sanitaire et le m�pris affich� � leur �gard par une population toute enti�re, � commencer par les pouvoirs publics et l'ancien employeur qui les consid�rent, une fois partis, comme �tant des �mouta... ka�dine� � des morts assis � comme l�a si bien dit El Hadi B., un retrait� tr�s dynamique du secteur de l�agriculture qui, avec ses amis de fortune Mourad M. (imp�ts), Rabi� B. (Alg�rie T�l�com), Salah B. (�ducation), ou Mohamed K. (Protection civile) s�estiment �tre devenus par la force des choses et des �v�nements et de leur nouveau statut socioprofessionnel les �gardes champ�tres� de la cit� o� ils r�sident tous, � savoir la cit� des 500- Logements. En effet, � Mila, les �morts debout�, les jeunes et la population active d�une mani�re g�n�rale vivent le calvaire, la mal-vie et un vide social, culturel et intellectuel d�bilisant ; parler des morts assis ou �mouta... ka�dine� est une autre paire de manches encore plus dramatique !