Guerine Abdelkader est un enseignant d�anglais, passionn� par l�art et la litt�rature d�expression fran�aise. Il fait ses d�buts dans la peinture pour exprimer, � travers l�art, des �motions �trangement douloureuses, pour teindre les mots de couleurs riches de vie et pour rendre aux petits gestes de tous les jours la fougue magique �touff�e dans la pauvret� d�un quotidien ordinaire et fade. Apr�s son premier recueil, l�Ombre de l�eau, o� l�auteur essaie de traduire po�tiquement l'existence comme un cadeau dont l'homme n'est jamais satisfait, il n'est pas ma�tre d'un destin qu'il n'a pas choisi, il subit le temps et passe comme une ombre � cot� de la vie. L'Ombre de l'eau voulant simplement dire l'ombre de la vie. La Fum�e du vent est un deuxi�me recueil que le po�te livre avec des images somptueuses de r�ves joyeux que la r�alit� ne sait pas admettre, car la vie est trop courte et �ph�m�re pour porter le bonheur que l��ternit� enti�re n�a jamais r�ussi � d�finir correctement. La Fum�e du vent est une sorte de suite qui appuie l�id�e d�entre les vagues de l�ombre du premier recueil, la marche de l�homme est br�ve sur terre, et la vie est loin d��tre un d�sir vaincu. Le style rel�ch� et facile que l�auteur adopte permet d�observer ais�ment la vie comme une feuille morte que le vent emporte dans le flou de l�air, la multitude des �motions n'est qu'un d�cor qui sert de raisons pour meubler le n�ant pour que l�homme puisse avancer dans le temps. �L�aile quitte le bec, Danse � tous les airs que souffle le vent, Revient poser son tr�ne � l�apog�e de l�existence, L� o� le c�ur r�gne tel un soleil au royaume du printemps. � L�amour, la haine, l�ennui, la tristesse ou la gaiet� ne sont que des sensations servant � mat�rialiser les v�ux de l�homme pendant ce passage dans le vent des jours. Les larmes et les rires sont des cons�quences compl�mentaires qui comblent le vide de ce conflit injuste que l�homme livre avec la nature. La vie est un combat, ceux qui ne se battent pas ne vivent pas, c�est aussi une fin que l�auteur propose dans cet ouvrage pour donner un sens logique et objectif aux tourments existentiels de l�homme dans le d�cor vaste au contenu �ph�m�re. La Fum�e du vent est un ensemble de constructions vari�es, des po�sies libres qui offrent des lectures fluides o� les mots sont des couleurs qui dessinent des m�taphores majestueuses, vues d�un angle artistique qui donnent aux textes l�aspect de toiles de peintures r�elles, et des vers rim�s de joie et de douleurs, envelopp�es dans un air chantonnant et riche de tournures m�lodieuses qui incitent � valser dans la robe du vent. Certains po�mes de cet ouvrage sont la description de quelques toiles de peintures d�artistes de bonne renomm�e, Gruissan de Aline Lasalle et La vague de Henry Tena Giles sont des �crits o� l�auteur marie le mot � la couleur pour identifier la nostalgie du fond m�lancolique et personnifier le ressenti du souvenir d�un voyage houleux sur les murs d�une m�moire qui affronte un pr�sent absent des �v�nements. Un sentiment d�inqui�tude et de d�sarroi se d�gage entre les lignes d�autres po�mes tel la Noubaou le Front de mer o� le po�te chante la beaut� et la paix d�antan avec des larmes implicites qui pleurent les valeurs perdues dans l�engrenage des saisons pollu�es de violence, d�intol�rance, d�injustice et de m�diocrit�. Le m�me sentiment d�amertume enveloppe d�autres textes qui r�sument l�existence � une ru�e vers des r�ves qui n�existent finalement que dans le souvenir d�un pass� sans importance, le Petit r�ve, la Renaissance et Sur un fil v�hiculent la pens�e de la travers�e d�un d�sert aussi �troit qu�un moindre grain de sable. On peut aussi noter une touche d�espoir qui surgit tel un appel au bonheur dans ce vent de fum�e de braises furtivement �teintes, un bonheur que les uns ne lisent que dans les yeux des autres, une joie que l�instant bref qui r�unit les c�urs conjugue � l��ternel. La Fum�e du vent comporte aussi une morale sage que Guerine Abdelkader observe � travers certains textes pour toucher le message d�un brin d�optimisme, Caresse est un po�me qui explique que le bien-�tre est le fruit de simples graines des actes droits et corrects que l�homme lui-m�me s�me. �Flair pour flair, Bague pour pair, Tournant autour d�un serment charnel et d�une pri�re gaie, Sculpt�s d�un toucher frais sur le visage d�un arc-en-ciel fi�vreux.� Medjdoub Ali
Tu marches sur la plaie d�un souvenir d�funt Arrach� � la m�moire par la force des dents, Dot� d�une pri�re conjugu�e au pass� D�un espoir d�une gloire d�j� effac�e Et d�une foule de verbes remis au bagne de l�infinitif.
Aux fun�railles des belles pens�es, Reviennent les jours heureux des noces jadis �gar�es Dans la toile d�une m�moire rid�e dans sa propre chair, R�incarn�es d�une vielle tombe datant de