Dans le cadre de la reprise de ses activit�s culturelles et cin�matographiques, l�association A nous les �crans, en partenariat avec l�OPCA, propose pour ce mois de Ramadan un riche programme pour les amateurs du septi�me art � la salle Takafa (ex-ABC en face arr�t Etusa-Meissonnier) tous les vendredis soir. S�inscrivant sous le th�me �Le croissant du Maghreb et le Hilal de l�Orient�, l�association nous a pr�sent� vendredi pass� les Anges de Satan, film marocain d'Ahmed Boulane, librement inspir� d'un fait divers qui secoua l'opinion publique marocaine durant plusieurs mois : l'affaire dite des satanistes rockers. L'histoire de 14 jeunes musiciens de hard-rock arr�t�s par la police et condamn�s par la justice � des peines allant de trois mois � un an pour ��branlement de la foi musulmane� et �satanisme�. La justice, elle, va donner une dimension kafka�enne � ce dr�le de proc�s. Les m�dias et la soci�t� civile se mobilisent� D�bute pour eux un cauchemar et un proc�s kafkaien, o� les pi�ces � conviction sont entre autres un tshirt �Kiss My Ass�, des CD audio de Heavy-Metal et un cr�ne en plastique. Pour l�anecdote, l'�quipe fut autoris�e � tourner pendant deux jours � la prison d'Oukacha. Au deuxi�me jour de tournage, l'autorisation fut annul�e, et l'�quipe dut tourner les sc�nes manquantes dans le coll�ge de Moulay Slimane. La production ne re�ut jamais l'autorisation de filmer dans un tribunal ni dans aucun �temple de la justice� (sic), alors que cette m�me autorisation avait �t� octroy�e � plusieurs films, dont Syriana de Stephen Gaghan, et Kundun de Martin Scorcese. Les sc�nes du tribunal furent tourn�es dans une �glise. Les Anges de Satan est inspir� d'un fait divers r�el qui secoua l'opinion publique marocaine en 2003. 14 musiciens adeptes de hard-rock furent accus�s de �satanisme�, d��actes pouvant �branler la foi des musulmans �, de �m�pris de la religion musulmane�, de �d�tention d'objets contraires aux bonnes m�urs�, et d'homosexualit�, dans un proc�s abracadabrant, o� la soci�t� marocaine conservatrice de l'apr�s-Hassan II a condamn� les go�ts musicaux des jeunes, alors qu'auparavant, au plus fort des ann�es de plomb, on condamnait les gens pour leurs id�es politiques. Le deuxi�me film propos� par l�association est un court m�trage, le Dernier cri de Hamid Basket. Le film d�une tr�s grande qualit� a re�u le prix du meilleur court m�trage de la 8e �dition du Festival international du cin�ma de Las Palmas, mais aussi la mention sp�cial au Festival du film arabe de Bruxelles. Le Dernier cri d�nonce la situation de l�enfant � travers le monde, surtout dans les quartiers pauvres de l�Afrique, qui vit dans des conditions difficiles. Le court m�trage, qui s�inspire de faits r�els, relate l�histoire d�un enfant en proie � la souffrance et au d�go�t apr�s avoir d�couvert l�adult�re de sa m�re. Outre le Dernier cri, Hamid Basket a r�alis� plusieurs productions, telles que le Marchand de tissus, de l�Italien Antonio Baiocco, les Secrets des chasseurs de Massimo Spano, la pi�ce th��trale la Femme du pacha pour le th��tre de Casablanca, et les t�l�films le Labyrinthe et Fettouma pour la deuxi�me cha�ne 2M. Il a �galement �t� directeur de production du documentaire fiction, la Vraie histoire de Tripoli, pour le compte d�une soci�t� am�ricaine, du film A Casablanca, les Anges ne volent pas de Mohamed Asli, du spectacle Carmen de Nadia Houda, et du film El Alamein d'Enzo Montelione (Italie). Basket a �galement jou� dans plusieurs films comme Femmes� et femmes de Sa�d Chra�bi. L�association A nous les �crans, qui se veut une fen�tre ouverte sur le court m�trage en tous genres, propose pour cette semaine un sp�cial court m�trage �gyptien. Slimane Amani Sp�cial Egypte Tarik Marih, documentaire de Karim Echenaoui (in�dit). La Visite et la Chambre 27, deux courts m�trages de Azzedine Sa�d (in�dit).